Stabilité de la circulation routière en France en 2019

Transports
Publié le 15/09/2020
En 2019, la circulation routière en France métropolitaine se stabilise et atteint 623 milliards de véhicules-kilomètres. Les voitures et les véhicules utilitaires légers français et étrangers réalisent 92 % du trafic. En 2019,
28,5 % de la circulation des voitures a été réalisée par des véhicules essence (23,6 % en 2016) et 70,6 % par des véhicules diesel (75,8 % en 2016). Les autres motorisations (GPL, électriques, hybrides rechargeables) représentent moins de 1 % du trafic des voitures immatriculées en France en 2019. Une voiture immatriculée en France métropolitaine a roulé en moyenne 12 200 km dans l’année et un véhicule utilitaire léger 14 700 km. Les véhicules lourds immatriculés en France roulent beaucoup plus :
44 400 km pour un poids lourd et 34 300 pour un bus ou car.

Ces résultats sont extraits du Bilan annuel des transports en 2019.

Quasi-stabilité de la circulation routière en 2019

En 2019, la circulation sur le réseau routier de France métropolitaine atteint 623 milliards de véhicules-kilomètres, soit plus de 2000 fois l’aller-retour entre la Terre et le Soleil. En hausse continue entre 2012 et 2018 (+ 0,7 % par an), la circulation se stabilise en 2019 (+ 0,1 % après + 0,4 % en 2018). Les véhicules étrangers réalisent près de 7 % du trafic. Cette part est stable depuis 2017. La circulation en France métropolitaine est essentiellement réalisée par les voitures et véhicules utilitaires légers. Ils réalisent 92 % du trafic, part stable depuis 2012. La part des poids lourds, avec 35 milliards de véhicules-kilomètres, est de 5,6 %. Le pavillon étranger représente environ 26 % du trafic poids lourds. La part des autobus et autocars est relativement modeste dans le trafic (0,5 %), tout comme celui des deux-roues (1,9 % de la circulation).

Circulation des véhicules en France métropolitaine en 2019

En %
Voitures pavillon français 72,6
Véhicules utilitaires légers pavillon français (VUL) 14,1
Voitures et VUL pavillon étranger  5,3
Total véhicules légers 92,0
Poids lourds de PTAC > 3,5 T pavillon français  4,2
Poids lourds de PTAC > 3,5 T pavillon étranger 1,4
Total poids lourds 5,6
Autobus et autocars pavillon français 0,5
Autobus et autocars pavillon étranger 0,0
Total bus et cars 0,5
Deux-roues  1,9
Ensemble des véhicules 100

Source : SDES, Rsvero, données provisoires

 

La circulation augmente sur le réseau national autoroutier et interurbain et diminue sur le réseau local

Un tiers de la circulation sur le réseau routier de France métropolitaine s’effectue sur le réseau national, autoroutier, interurbain et autres routes nationales. La circulation sur le réseau national augmente de 1,6 % en 2019, après une légère baisse en 2018 (- 0,2 %). Elle augmente sur les autoroutes concédées (+ 2,1 %) et sur les autoroutes et voies rapides interurbaines du réseau non concédés (+ 1,7 %) tandis qu’elle diminue légèrement sur les autres routes nationales (- 0,7 %). La circulation sur les routes départementales et locales se replie en 2019 (- 0,7 % après + 0,8 % en 2018).

 

Circulation routière par réseau routier, en milliards de véhicules-kilomètres
Source : - © SDES, bilan de la circulation, données provisoires

 

 

Vive hausse de la consommation d'essence par la route et baisse du diesel

En 2019, la consommation de supercarburant induite par la circulation sur le territoire augmente de 6,1 % en lien avec l’augmentation du trafic des voitures à essence, et dans une moindre mesure des véhicules utilitaires légers (+ 7,6 % en 2019). Elle s’établit ainsi à 11 053 milliers de mètres cubes pour les véhicules et à 11 608 milliers de mètres cubes en prenant en compte les usages d’essence non routiers. Cette hausse de la consommation est presque compensée par l’augmentation des livraisons d’essence sur le territoire (+ 5 % en 2019). Les achats à l’étranger des véhicules français et étrangers s’élèvent en 2019 à 555 milliers de m3, ils correspondent à la différence entre le besoin en carburant et les livraisons.

En revanche, la consommation de gazole induite par la circulation sur le territoire diminue de 1,5 % en 2019 pour s’établir à 40 283 milliers de m3. C’est la troisième année consécutive de baisse. Le recul de la consommation concerne aussi bien les véhicules légers (- 1,6 %) que les véhicules lourds (- 1,4 %), en lien avec la baisse de la circulation intérieure de 2,3 % des véhicules roulant au gazole. Comme pour les supercarburants, les livraisons de gazole (38 788 milliers de m3) ne couvrent pas intégralement les besoins en consommation (40 692 milliers de m3 dont 40 283 pour les véhicules routiers). Les achats à l’étranger de gazole s’élèvent ainsi à 1 904 milliers de m3 en 2019.

 

Circulation des véhicules légers immatriculés en France

Quasi-stabilité du trafic des voitures depuis 2016

En 2019, le parc moyen de voitures est de 37,8 millions. Ces voitures ont réalisé 461 milliards de véhicules-kilomètres, dont environ 2 % à l’étranger. Depuis 2016, le trafic des voitures est quasi stable. Néanmoins, de profondes mutations du parc et donc de la circulation s’opèrent. En effet, sous l’impulsion des politiques publiques favorisant les véhicules moins polluants, la part des voitures à essence dans le parc s’est nettement accrue depuis 2016 au détriment des voitures diesel. En conséquence, le trafic des voitures essence augmente de 6,4 % par an entre 2016 et 2019, tandis que la circulation des voitures diesel diminue de 2,4 % par an sur la même période. Ainsi, en 2019, 28,5 % de la circulation des voitures a été réalisée par des véhicules essence (23,6 % en 2016) et 70,6 % par des véhicules diesel (75,8 % en 2016). Les autres motorisations (GPL, électriques, hybrides rechargeables) représentent moins de 1 % du trafic des voitures immatriculées en France en 2019.

 
Circulation des voitures immatriculées en France par motorisation, en milliards de véhicules-kilomètres
Source : - © SDES, bilan de la circulation, données provisoires

 

En 2019, une voiture immatriculée en France métropolitaine a roulé en moyenne 12 200 km dans l’année. Une voiture diesel (14 400 km en moyenne en 2019) roule plus qu’une voiture essence (8 900 km). Quel que soit le type de motorisation, le parcours annuel moyen diminue avec l’âge de la voiture. Ainsi, sous l’effet du vieillissement du parc de voitures diesel, le parcours annuel moyen de ces voitures diminue de près de 1 % par an depuis 2016. À l’inverse, avec le rajeunissement du parc de voitures essence, le parcours annuel moyen des voitures essence augmente de 2,3 % par an depuis 2016.

 

Hausse soutenue du trafic des véhicules utilitaires légers (VUL)

En 2019, le parc moyen de VUL immatriculés en France est de 6 millions. Ces VUL ont réalisé 87,6 milliards de véhicules-kilomètres en France et à l’étranger. Les camionnettes représentent 76 % du trafic VUL, les « dérivés VP » - voitures aménagées pour le transport de matériel (pas de banquettes arrières) – en réalise 18,0 %. Les 6 % restants sont réalisés par les véhicules automoteurs spécialisés (VASP) composés de camping-cars, vans, ambulances, camionnettes de pompier ou autres food-trucks.

En 2019, le trafic des VUL immatriculés en France augmente de 1,5 %, à un rythme légèrement supérieur à la moyenne annuelle entre 2012 et 2019 (+ 1,2 % par an). L’augmentation du trafic des VUL est portée par les camionnettes dont la circulation croît de 1,7 % par an entre 2012 et 2019. En revanche, la circulation liée aux « dérivés VP » diminue sur la même période de 1,4 % par an. La quasi-totalité de la circulation des VUL est imputable à des VUL roulant au diesel (96 % en 2019 contre 97,7 % en 2012).

 

Trafic des VUL en milliards de véhicules-kilomètres
Source : - © SDES, bilan de la circulation, données provisoires

 

Un VUL, avec 14 700 km en moyenne en 2019, roule plus qu’une voiture (12 200 km). Les dérivés VP sont les VUL qui circulent le plus : 18 150 km en moyenne en 2019, contre 14 300 km pour les camionnettes. En 2019, le parcours annuel moyen d’un VUL augmente nettement (+ 2,9 %) alors qu’il a diminué de 0,7 % par an sur la période 2012 et 2018 sous l’effet du vieillissement du parc en circulation. La nette augmentation du trafic en 2019 est en partie liée au renouvellement des flottes de VUL qui a été accéléré par le durcissement du contrôle technique en 2019.

 

Méthodologie

Rebasement du bilan de la circulation

Les données présentées sont issues du bilan de la circulation 2019. En 2020, le bilan de la circulation a été partiellement « rebasé ». Il s’appuie, à présent, principalement sur le nouveau répertoire des véhicules routiers du SDES (RSVERO), qui combine les informations des certificats d’immatriculation et celles des contrôles techniques. Ce nouveau dispositif apporte une connaissance très fine et nouvelle du parc roulant. Il permet une meilleure estimation des kilométrages parcourus, et ce, pour chaque type de véhicule routier (hors deux roues, qui ne font pas l’objet de contrôles techniques). Il a conduit à réévaluer les parcs roulants à la hausse notamment par une meilleure prise en compte des véhicules les plus anciens.  
En s’appuyant sur cette nouvelle source d’informations, la circulation routière totale est ainsi révisée à la hausse de 2,7 % pour l’année 2018, soit 623 Md de véh-kilomètres (contre 606 Md dans l’ancienne base).
Les données disponibles dans cet article correspondent aux années 2012-2019 et ont été calculées en nouvelle base selon la même méthodologie. Les données des années antérieures publiées précédemment ne sont pas directement comparables. Elles seront ré-estimées ultérieurement en nouvelle base et devraient être disponibles en 2021.

 

Définitions

Parc roulant : un véhicule est réputé en circulation s’il est en règle vis-à-vis du contrôle technique et si aucune opération n’a été enregistrée sur le certificat d’immatriculation indiquant une sortie de parc : destruction, vente ou déménagement à l’étranger, déclaration de véhicule endommagé à la suite d’un accident, déclaration de vol ou vente à un professionnel du commerce automobile. Une sortie du parc en circulation n’est pas forcément définitive, à l’exception de la destruction d’un véhicule. Une part non négligeable de véhicules passe leur contrôle technique avec retard. Pour en tenir compte, un véhicule passant un contrôle technique avec moins d’un an de retard est considéré comme ayant circulé durant cette période. Pour mesurer le parc en 2019, les retardataires ne seront connus que fin 2020. Pour pallier ce défaut, on applique aux véhicules qui, en 2019, ont dépassé de moins d’un an la date du contrôle technique, une probabilité qu’ils passent un contrôle technique en 2019. Cette probabilité est calculée à partir de la proportion de voitures en retard de leur contrôle en 2018 et l’ayant finalement passé en 2018.

Parc moyen : les véhicules entrés ou sortis du parc au cours de l’année sont comptabilisés au prorata du temps auquel ils ont appartenu au parc roulant. Par exemple, un véhicule immatriculé le 1er mars 2020 comptera pour 10/12e.

Parcours moyens : moyenne des kilométrages effectués sur l’année par les véhicules appartenant au parc roulant moyen. Les kilométrages sont estimés à partir de l’information relevée au compteur des véhicules lors des contrôles techniques.

Données

Données détaillées au format Excel.

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