Le taux d’indépendance énergétique, ratio de la consommation et de la production primaires, diminue de 4,6 points, pour s’établir à 50,6 %.
Le déficit des échanges physiques d’énergie s’accroît de 7,0 %. Pour la première fois depuis 1980, la France est importatrice nette d’électricité.
La consommation finale à usage énergétique diminue de 4,5 % sur un an à climat réel, mais est quasi stable à climat corrigé (- 0,5 %). Elle diminue dans le résidentiel, le tertiaire et l’industrie mais progresse dans les transports à la faveur de la levée totale des restrictions de circulation liées à la crise sanitaire.
In 2022, primary energy production and consumption fell (-17.7% and -10.2% respectively), mainly due to the drop in nuclear production to its lowest level since 1988, and mild winter temperatures. The energy independence rate, the ratio of primary consumption to primary production, fell by 4.6 points to 50.6%. The energy trade deficit increased by 7.0%. For the first time since 1980, France is a net importer of electricity. Final energy consumption fell by 4.5% year-on-year in real terms, but was virtually stable in climate-adjusted terms (-0.5%). It fell in the residential, tertiary and industrial sectors, but rose in the transport sector, thanks to the end of traffic restrictions linked to the health crisis. Against a backdrop of international tensions linked to the war in Ukraine and reduced availability of France's nuclear fleet, market energy prices rose sharply in 2022. Despite measures put in place to limit the transmission of price rises to end consumers, energy prices for energy use rose by 29.2% year-on-year. In total, households, businesses and public authorities spent €215.4 bn in 2022 to meet their energy needs. Compared to 2021, this expenditure rose by 19.4% in constant euros, despite the fall in final consumption. The average household energy bill rose to €3,551 in 2022, an increase of 21% on 2021, driven by spending on fuels.
Avertissement : version modifiée en juillet 2024.
Page 124, le tableau de consommation d'énergie des transports et des dépenses associées a été corrigé : les dépenses étaient indiquées en €2017 au lieu d'être en €2022. Le texte d'accompagnement du tableau a été mis à jour également.
L'essentiel en infographie
Principaux résultats
2022, dans le contexte de la guerre en Ukraine et de moindre disponibilité des réacteurs nucléaires français, les prix de l’énergie sur les marchés de gros ont connu de très fortes hausses : ceux de l’électricité et du gaz ont été multipliés par 2,6 par rapport à 2021. Le bouclier tarifaire et les dispositifs de soutien aux entreprises mis en place ont permis de limiter la transmission de cette hausse des prix de gros aux prix payés par les utilisateurs finaux. Ces prix progressent néanmoins en 2022 : les ménages paient en moyenne l’énergie 20,6 % plus cher qu’en 2021. Cette hausse résulte à la fois de celle des prix des carburants, qui progressent de 25,2 %, et de celle des prix des énergies du logement, qui augmentent de 16,8 %. Le secteur productif fait face, quant à lui, à des hausses de prix encore plus significatives. Le gaz en particulier, dont le prix sur les marchés s’est envolé en fin d’année, se renchérit de 87 % dans l’industrie et de 52 % dans le tertiaire.
Données
Données annuelles à l'échelon national et pour les DROM.
UN BILAN DE L'ÉNERGIE EN 3 ÉTAPES
Le bilan énergétique de la France fait l’objet chaque année de trois publications. Dans le courant du printemps, des résultats provisoires relatifs aux grands agrégats de l'année précédente sont publiés. Une seconde publication synthétique, accompagnée de l’ensemble des données détaillées, paraît en fin d’année pour présenter les résultats définitifs. Un bilan détaillé est ensuite publié quelques semaines après.
> Bilan énergétique de la France en 2022 - Synthèse
> Bilan énergétique de la France en 2022 - Données provisoires
Résultats des années précédentes
Archives
L'archivage des résultats précédents des bilans énergétiques de la France est accessible sur la bibliothèque numérique de la statistique publique (BNSP).