En 2022, le transport intérieur de voyageurs retrouve son dynamisme d’avant-crise, notamment dans le mode ferroviaire. L’évolution du transport de marchandises est marquée par la croissance du transport maritime. La dépense de transports surpasse largement son niveau de 2019, tandis que les recettes liées aux transports prélevées par les administrations s’accroissent. Les émissions de gaz à effet de serre reviennent à des niveaux proches de ceux de 2019. Plus d’un cinquième des ventes de voitures neuves se rapporte désormais à des voitures électriques et hybrides rechargeables.
Chiffres clés des transports - Édition 2024
AccrocheEn 2022, les tensions sur les marchés des matières premières affectent tout particulièrement le secteur des transports. La production des branches utilisatrices de transport ralentit tandis que le rebond des échanges extérieurs de transport, amorcé en 2021, se poursuit. Sous l'effet combiné de la reprise de l'activité et de fortes hausses de prix, la dépense de transports s'établit à 539,9 milliards d'euros en 2022 (20,5 % du PIB), dépassant de 20,4 % son niveau d'avant la crise sanitaire. Le transport intérieur de voyageurs poursuit sa croissance (+ 14,4 % par rapport à 2021) et revient presque à son niveau de 2019 ; quant au transport de marchandises, il est quasi stable (- 0,3 % en un an). Avec la reprise de la circulation, le niveau des émissions de gaz à effet de serre en 2022 est proche de celui d'avant-crise tandis que la baisse de l'accidentalité se poursuit.
Bilan annuel des transports en 2022
AccrocheEn 2022, la croissance de l’activité économique française est atténuée par les tensions sur les marchés des matières premières qui suivent l’invasion de l’Ukraine et qui affectent tout particulièrement le secteur des transports. Pénalisée par la baisse de la production industrielle, la production des branches utilisatrices de transport ralentit tandis que le rebond des échanges extérieurs de transport, amorcé en 2021, se poursuit. Sous l’effet combiné de la reprise de l’activité et de fortes hausses de prix, notamment de l’énergie, la dépense de transports surpasse largement en 2022 son niveau de 2019 ; de même, le transport intérieur de voyageurs retrouve son allant d’avant-crise, en particulier dans le mode ferroviaire qui atteint un niveau inégalé. L’évolution du transport de marchandises est marquée par la vive croissance du transport maritime.
L'activité économique dans les transports en 2022
AccrocheLa dépense totale de transport (539,9 milliards d’euros en 2022) dépasse de 20,4 % en valeur son niveau d’avant-crise sanitaire sous l’effet combiné d’une reprise de l’activité et de fortes hausses de prix. Les dépenses des ménages en transport individuel augmentent de 10,1 % en 2022. Leurs dépenses en transport collectif s’accroissent fortement mais demeurent en volume inférieures à leur niveau de 2019. En 2022, les principales recettes liées aux transports prélevées par les administrations s’élèvent à 54,0 milliards d’euros en 2022, en hausse de 6,8 % ; les dépenses d’investissements en infrastructures de transport augmentent de nouveau, notamment pour le réseau routier et les transports collectifs urbains, et atteignent 23,6 milliards d’euros. Les échanges de services de transport de voyageurs progressent en 2022, sous l’effet de la reprise du transport aérien.
Ces résultats sont extraits du Bilan annuel des transports en 2022.Les externalités du transport en 2022
AccrocheLes émissions de GES des transports de l’année 2022 reviennent à un niveau proche de ceux enregistrés avant la pandémie de la Covid-19 (- 2,9 % par rapport à 2019). Avec 130,5 millions de tonnes équivalent CO2 (Mt CO2 éq), le secteur des transports reste toutefois le premier contributeur aux émissions de GES de la France (32 %). Le transport routier est le mode de transport le plus émetteur de polluants dans l’air. Il contribue pour plus de 60 % aux émissions des transports pour une majorité de polluants.
En 2022, malgré une circulation plus importante, la baisse de l’accidentalité routière se confirme (- 2,2 % d’accidents corporels par rapport à 2021). Cependant le nombre de personnes décédées augmente.
En 2022, la ponctualité se dégrade pour l’ensemble des transports : la reprise du trafic, les épisodes météorologiques extrêmes, ainsi que les pénuries de personnel accroissent les taux de retard.
Ces résultats sont extraits du Bilan annuel des transports en 2022.Reprise de l'activité des transports en 2021
AccrocheDans un contexte de rebond économique amorcé à la fin du printemps avec la levée progressive des restrictions liées à la crise sanitaire, l’activité des transports redémarre en 2021. Les dépenses totales en transports retrouvent leur niveau d’avant-crise. Le transport intérieur de voyageurs repart à la hausse pour tous les modes de transport mais ne rattrape pas le niveau de 2019. Les échanges extérieurs de transport de voyageurs, principalement aériens, demeurent bien inférieurs aux niveaux d’avant la pandémie. Le transport de marchandises rebondit, en particulier pour le ferroviaire dont la part modale augmente pour la première fois depuis 2015. Avec la reprise de la circulation routière, les consommations de carburant repartent à la hausse, tout comme les recettes des administrations publiques qui y sont liées, ainsi que l’accidentalité routière et les émissions de gaz à effet de serre des transports.
Données sociales du transport routier de voyageurs - Édition 2023
AccrocheCette publication présente les principales données sociales du transport routier de voyageurs (TRV) : emploi, marché du travail, rémunérations, formation, accidents du travail. Cette édition, qui comprend des données actualisées jusqu’en 2021, fournit notamment un éclairage sur les impacts conjoncturels de la crise sanitaire sur le secteur. Ainsi, la fréquentation des services de transport interurbain réguliers par autocar repart à la hausse par rapport à 2020, mais reste plus de moitié inférieure à son niveau de 2019. Le salaire moyen par tête des salariés du TRV, primes et compléments compris, rebondit de 9,6 % en 2021, après avoir chuté de 13,7 % en 2020. Parmi les autres informations, plus structurelles, on retiendra notamment le vieillissement des salariés (fin 2020, 36 % des salariés sont âgés de plus de 55 ans) et l’augmentation des tensions de recrutement de conducteurs malgré l’essor des contrats d’apprentissage (+ 64 % en 2021).
Données sociales du transport routier de marchandises - Édition 2022
AccrocheEntre fin 2019 et fin 2020, malgré le difficile contexte de la crise sanitaire, l’effectif salarié (hors intérim) du transport routier de fret élargi augmente de 2,9 % (soit + 12 300 emplois). Parallèlement, dans un marché du travail très perturbé, le nombre de demandeurs d’emploi de conducteur routier connaît une hausse inédite de 11,9 %. Toutefois, les difficultés de recrutement de conducteurs routiers réapparaissent au quatrième trimestre 2020. L’indemnisation du chômage partiel pendant la crise sanitaire compense en partie le recul du salaire moyen par tête en 2020 (- 4,4 %). En 2020, la durée de service hebdomadaire des conducteurs de poids lourds salariés d’établissements du transport routier de fret élargi s’établit à 45h26, en baisse de 25 minutes en un an. 28,5 % des salariés du secteur travaillent de nuit, entre minuit et 5 heures.