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Bilan énergétique
de la France pour 2019
janvier 2021

4.6 La consommation d’électricité poursuit son repli mais la dépense augmente

En 2019, la consommation totale d’électricité baisse de 1,1 % en 2019 par rapport à 2018, pour s’établir à 441 TWh (figure 4.6.1). À climat constant, la diminution est de 1,5 % entre 2018 et 2019, rythme supérieur à la décroissance moyenne observée depuis 2012, de 0,3 %.

La dépense d’électricité s’élève, quant à elle, à 54,5 Md€ en 2019, en hausse de 2,7 % par rapport à l’année précédente, en euros constants, en raison de la hausse du prix moyen de l’électricité (cf. 1.7.2).

Figure 4.6.1 : consommation physique d’électricité et dépense associée

Source : calculs SDES

Au-delà des pertes sur le réseau (38 TWh) et de l’électricité utilisée pour le pompage (6 TWh), la branche produisant de l’électricité est elle-même consommatrice d’électricité à hauteur d’environ 1 TWh, représentant un coût de 75 M€ (figure 4.6.2).

Figure 4.6.2 : consommation de la branche électricité (données non corrigées des variations climatiques) et dépense associée

2015

2016

2017

2018

2019

En TWh

En M€2019

En TWh

En M€2019

En TWh

En M€2019

En TWh

En M€2019

En TWh

En M€2019

Branche électricité

2

86

1

69

1

66

1

66

1

75

Source : calculs SDES

Environ 7 TWh d’électricité ont été consommés en 2019 à des fins de transformation d’énergie (hors production d’électricité) - (figure 4.6.3), notamment pour le raffinage (2,5 TWh). La dépense correspondante s’élève à 557 M€. Sur un an, cette consommation reste globalement stable tandis que la dépense a progressé de 6,9 %.

Figure 4.6.3 : consommation de la branche énergie hors électricité (données non corrigées des variations climatiques) et dépense associée

2015

2016

2017

2018

2019

En TWh

En M€2019

En TWh

En M€2019

En TWh

En M€2019

En TWh

En M€2019

En TWh

En M€2019

Branche énergie hors électricité

6

519

7

500

7

454

7

521

7

557

Source : calculs SDES

La consommation finale d’électricité diminue de 1,2 % en 2019, à 432 TWh, pour une dépense globale de 53,9 Md€ (figure 4.6.4). Corrigée des variations climatiques, elle baisse de 1,5 % (figure 4.6.5). À climat constant, la consommation finale a très légèrement baissé depuis 2012 (- 0,2 % en moyenne annuelle), signe d’un ralentissement progressif de la demande. Les effets de la maîtrise de la consommation et de la tertiarisation de l’économie compensent ainsi ceux liés à la croissance du PIB, des surfaces de logements et de certains usages de l’électricité (en substitution ou non à d’autres formes d’énergie).

Le résidentiel représente 37 % de la consommation finale physique, devant le tertiaire (32 %), l’industrie (27 %), les transports et l’agriculture (2 % chacun). Comme le prix de l’électricité pour les ménages, tenant compte de coûts d’acheminement et de commercialisation différents, est en moyenne supérieur au prix payé par les entreprises, le résidentiel pèse encore davantage dans la dépense globale (53 %). À l’inverse, l’industrie, bénéficiant des prix les plus bas, ne représente que 15 % de cette dernière. Les entreprises tertiaires, dont les prix sont proches de la moyenne des consommateurs, acquittent 29 % de la dépense.

En 2019, la consommation du secteur résidentiel s’élève à 160 TWh, en baisse très légère par rapport à 2018 (- 0,3 %). À court terme, l’évolution de cette consommation dépend du climat. Celui-ci ayant été très légèrement moins doux qu’en 2018, la baisse est de 0,5 % à climat constant. À plus long terme, l’intensité du recours à l’électricité du résidentiel dépend aussi des surfaces chauffées, du plus ou moins grand recours à l’électricité comme énergie de chauffage et de l’efficacité thermique des bâtiments. La consommation du tertiaire, à 138 TWh, baisse de 2,2 % en 2019 en données réelles, et de 3,0 % à climat constant. L’industrie utilise, quant à elle, de moins en moins d’électricité depuis plusieurs années, en raison, d’une part, de l’amélioration de l’efficacité énergétique des procédés et, d’autre part, d’un poids déclinant dans l’économie française : à 116 TWh, la consommation fléchit à climat constant de 1,2 %. La consommation d’électricité de l’agriculture (8,5 TWh en 2019) diminue de 2 % en 2019, mais a peu varié depuis 2012. Celle des transports (10 TWh) est stable en 2019, alors qu’elle avait baissé de 5 % en 2018, sous l’effet conjoint des mouvements de grève du deuxième trimestre 2018 et de décembre 2019.

Figure 4.6.4 : consommation finale d’électricité (données non corrigées des variations climatiques) et dépense associée

2015

2016

2017

2018

2019

En TWh

En M€2019

En TWh

En M€2019

En TWh

En M€2019

En TWh

En M€2019

En TWh

En M€2019

Industrie

116

8 521

118

7 900

117

7 621

117

7 784

116

8 134

Transports

11

567

11

503

11

480

10

527

10

534

Résidentiel

157

26 372

163

27 600

161

27 357

160

27 805

160

28 407

Tertiaire

142

16 394

142

15 254

142

15 507

141

15 343

138

15 752

Agriculture-pêche

9

1 002

9

1 025

9

1 044

9

1 066

8

1 083

Total

435

52 855

443

52 283

439

52 009

437

52 524

432

53 910

Source : calculs SDES

Figure 4.6.5 : évolution de la consommation finale d’électricité

Source : calculs SDES, d’après données locales de consommation d’électricité