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Bilan énergétique
de la France pour 2019
janvier 2021

Données clés


BAISSES DE LA PRODUCTION ET DE LA CONSOMMATION PRIMAIRES D’ÉNERGIE

La production d’énergie primaire s’élève à 134,0 Mtep en 2019, en baisse de 2,5 % par rapport à 2018, malgré le développement de l’éolien, du photovoltaïque et des pompes à chaleur notamment. Cette diminution s’explique par le recul de la production nucléaire, lié à une moindre disponibilité des centrales, qui retombe ainsi à un niveau très proche de celui observé en 2017. La baisse de la production primaire étant proportionnellement plus forte que celle de la consommation primaire (- 1,4 %), le taux d’indépendance énergétique de la France, ratio de ces deux grandeurs, perd 0,6 point en 2019, pour s’établir à 54,6 %. Le déficit des échanges physiques d’énergie s’accroît légèrement, de 0,3 %, à 120,5 Mtep. Corrigée des variations climatiques, la consommation d’énergie primaire diminue de 1,5 %, à 248,6 Mtep.

BAISSE DES PERTES DE TRANSFORMATION AINSI QUE DE LA CONSOMMATION FINALE

La consommation d’énergie primaire peut être décomposée comme la somme de la consommation finale (à usage énergétique ou non) et des pertes de transformation, de transport et de distribution d’énergie (à l’écart statistique près). Ces dernières baissent de 2,5 %, à 92,6 Mtep, en raison principalement du recul de la production nucléaire et des pertes de chaleur induites. La consommation finale d’énergie s’établit à 152,8 Mtep, dont 13,4 Mtep pour les usages non énergétiques, majoritairement concentrés dans la pétrochimie et en hausse de 0,9 %. La consommation finale à usage énergétique, de 139,4 Mtep, diminue, quant à elle, de 0,8 % (et de 1,0 % après correction des variations climatiques). La décomposition sectorielle de cette dernière est la suivante : transports, 32 % ; résidentiel, 29 % ; industrie, 20 % ; tertiaire, 16 % ; agriculture-pêche, 3 %.

La consommation d’énergie à usage de transport est stable en 2019, à 45,2 Mtep. La consommation d’énergie résidentielle baisse en 2019 de 0,4 % en données réelles, à 39,8 Mtep, et de 0,8 % après correction des variations climatiques. La consommation du secteur tertiaire s’établit à 22,4 Mtep en 2019, en baisse de 1,2 % en données réelles et de 1,8 % après correction des variations climatiques. La consommation d’énergie de l’industrie (y compris construction, mais hors hauts-fourneaux) diminue de 2,5 %, à 27,5 Mtep.

LES CONSOMMATEURS FINAUX D’ÉNERGIE ONT DÉPENSÉ 168 Md€ EN 2019

Au total, les ménages, entreprises et administrations ont dépensé 167,8 Md€ en 2019 pour satisfaire leurs besoins en énergie. Au sein de cette dépense, le coût des importations nettes de produits énergétiques représente 39,4 Md€, les taxes énergétiques (nettes des subventions aux énergies renouvelables) 37,8 Md€ et la TVA non déductible 14,8 Md€. Le solde, soit 75,8 Md€, correspond à la rémunération d’activités réalisées sur le territoire national.

La facture moyenne d’énergie des ménages s’élève à 3 140 € en 2019 (dont 1 400 € de taxes), et est répartie à parts presque égales entre le logement et les carburants. Elle est globalement stable par rapport à 2018 en euros constants, du fait des effets contraires de la hausse des prix réels de l’énergie et de la baisse des volumes moyens consommés. L’énergie représente 8,9 % du budget des ménages en 2019.

LE DIAGRAMME DE SANKEY, OUTIL DE VISUALISATION DU BILAN

Le diagramme de Sankey, représenté ci-après, illustre qu’en 2019 la France a mobilisé une ressource primaire de 258,1 Mtep pour satisfaire une consommation finale (non corrigée des variations climatiques) de 152,8 Mtep. La différence est constituée des pertes et usages internes du système énergétique (92,6 Mtep au total), des exportations nettes d’électricité (5,0 Mtep), des soutes aériennes et maritimes internationales exclues par convention de la consommation finale (7,8 Mtep). Le diagramme illustre aussi les flux des différentes formes d’énergie transformés en électricité (par exemple, 5,4 Mtep de gaz ont été utilisées à des fins de production d’électricité).

LE DIAGRAMME DE SANKEY, OUTIL DE VISUALISATION DU BILAN

P : production nationale d’énergie primaire. DS : déstockage. I : solde importateur.
1 Pour obtenir la consommation primaire, il faut déduire des ressources primaires le solde exportateur d’électricité ainsi que les soutes maritimes et aériennes internationales.
2 Y compris énergies marines, hors accumulation par pompage.
3 Énergies renouvelables thermiques (bois, solaire thermique, biocarburants, pompes à chaleur, etc.).
4 L’importance des pertes dans le domaine de l’électricité tient au fait que la production nucléaire est comptabilisée pour la chaleur produite par la réaction, chaleur dont les deux tiers sont perdus lors de la conversion en énergie électrique.
5 Usages non énergétiques inclus.
Source : calculs SDES