4.2 Produits pétroliers : avec la reprise économique et l’envolée des prix, hausse de la consommation et de la dépense
4.2.1 Consommation et dépense totales
En 2021, la consommation totale de produits pétroliers raffinés (hors biocarburants) s’est redressée de 7,8 % par rapport à 2020, et s’élève à 64,7 Mtep (752,5 TWh) - (figure 4.2.1.1). Elle reste néanmoins légèrement en deçà de son niveau de 2019 (- 3,5 %). La levée des limitations de déplacements liées à la crise sanitaire a stimulé le secteur des transports : il représente près de 60 % de la consommation totale et s’accroît fortement (+ 12,1 %) après la baisse historique de 15,6 % en 2020. Hors transports, la hausse de la consommation est moins marquée (+ 1,6 %, y compris les usages non énergétiques). La dépense totale en produits pétroliers augmente fortement en 2021 (+ 27,9 % en euros constants), pour s’établir à 85,3 Md€, un niveau toutefois inférieur à la dépense de 2019 (- 5,7 %). La hausse observée en 2021 résulte à la fois de l’augmentation de la consommation à la sortie de la crise sanitaire et de la hausse des prix des produits pétroliers (cf. 1.2).
Figure 4.2.1.1 : consommation totale de produits pétroliers raffinés (hors biocarburants) par secteur et dépense totale associée
Note : le secteur des transports n’inclut pas les soutes maritimes et aériennes internationales.
Champ : France entière (y compris DROM).
Source : SDES, Bilan de l’énergie
Le coût des importations nettes (des exportations) de pétrole brut et de produits raffinés s’élève à 29,1 Md€ en 2021 (figure 4.2.1.2), en hausse de 57 % par rapport à 2020 mais inférieur de près de 9 % à 2019. Les importations représentent 34 % de la dépense (taxes incluses) en 2021, contre la moitié au début des années 2010. La levée progressive des restrictions de déplacements et la forte reprise économique mondiale tirent à la hausse les prix du pétrole. La dépense servant à rémunérer des activités (de production, raffinage et transport-distribution) réalisées sur le sol national s’élève à 17,3 Md€ (à l’écart statistique près), soit 20 % du total, en hausse de 22 % par rapport à 2020 et de 3 % par rapport à 2019. Les 46 % de la dépense restants correspondent à la fiscalité. Celle-ci inclut la taxe intérieure sur la consommation de produits énergétiques (TICPE), la taxe incitative relative à l’incorporation de biocarburants (Tirib), la redevance affectée au stockage des produits pétroliers (CPSSP) ainsi que, dans les DROM, la taxe spéciale de consommation (TSC, qui remplace la TICPE) et l’octroi de mer. La fiscalité sur les produits pétroliers comprend également la TVA, qui s’applique au prix comprenant les autres taxations. La TICPE, qui compte pour la plus grande partie des taxes, a procuré 30,5 Md€ de recettes (nette des remboursements) en 2021. Ce montant progresse fortement (+ 11,4 %) par rapport à 2020. Avec l’introduction de la taxe carbone dès 2014 dans le cadre de la stratégie nationale bas-carbone de lutte contre le réchauffement climatique, les montants perçus de TICPE ont fortement augmenté entre 2014 et 2018 (+ 23,6 %). En hausse de 2 %, la TSC a rapporté 0,4 Md€ en 2021. La TVA sur les produits pétroliers (hors part déductible pour les entreprises) s’élève à 8,4 Md€ en 2021.
Figure 4.2.1.2 : décomposition de la dépense totale en pétrole brut et produits raffinés
Note : les soutes maritimes et aériennes internationales sont déduites des importations nettes, qui intègrent aussi les variations de stocks. Les marges comprennent celles de raffinage et celles de transport-distribution.
Source : SDES, Bilan de l’énergie
La consommation totale peut se décomposer comme la somme de la consommation à usage de production d’électricité et de chaleur (1,4 Mtep en 2021, dont trois cinquièmes dans les DROM), de la consommation finale à usage énergétique (51,3 Mtep hors biocarburants ; 54,7 Mtep biocarburants inclus) et de la consommation finale à usage non énergétique (12,0 Mtep) - (figure 4.2.1.3).
Figure 4.2.1.3 : consommation de produits pétroliers par usage et par secteur (y compris biocarburants, données non corrigées des variations climatiques) et dépense associée
2017 |
2018 |
2019 |
2020 |
2021 |
||||||
En Mtep |
En M€2021 |
En Mtep |
En M€2021 |
En Mtep |
En M€2021 |
En Mtep |
En M€2021 |
En Mtep |
En M€2021 |
|
Production d'électricité et de chaleur |
1,6 |
697 |
1,3 |
670 |
1,4 |
743 |
1,4 |
542 |
1,4 |
734 |
Consommation finale à usage énergétique |
59,3 |
77 674 |
57,8 |
86 042 |
57,4 |
85 075 |
50,6 |
62 663 |
54,7 |
78 516 |
Industrie |
2,5 |
1 556 |
2,5 |
1 898 |
2,5 |
1 804 |
2,4 |
1 367 |
2,6 |
1 879 |
Transports* |
45,4 |
65 520 |
44,4 |
72 503 |
44,5 |
72 021 |
37,6 |
52 143 |
41,8 |
66 205 |
dont transports routiers (ménages) |
26,6 |
44 032 |
25,8 |
48 301 |
25,8 |
47 871 |
21,4 |
34 281 |
24,1 |
43 489 |
dont transports routiers (autres) |
16,7 |
19 946 |
16,5 |
22 364 |
16,5 |
22 322 |
14,7 |
16 886 |
15,9 |
21 195 |
dont autres transports |
2,1 |
1 542 |
2,2 |
1 838 |
2,2 |
1 829 |
1,5 |
977 |
1,8 |
1 522 |
Résidentiel |
5,2 |
5 704 |
4,7 |
6 064 |
4,4 |
5 746 |
4,2 |
4 652 |
4,2 |
5 263 |
Tertiaire** |
3,1 |
2 554 |
2,9 |
2 827 |
2,9 |
2 818 |
2,9 |
2 246 |
2,7 |
2 481 |
Agriculture-pêche |
3,2 |
2 341 |
3,3 |
2 750 |
3,2 |
2 686 |
3,5 |
2 255 |
3,4 |
2 688 |
Consommation finale à usage non énergétique |
12,8 |
7 672 |
11,8 |
8 416 |
12,1 |
7 612 |
11,4 |
5 847 |
12,0 |
8 886 |
Industrie |
12,5 |
6 301 |
11,5 |
6 882 |
11,8 |
6 211 |
11,1 |
4 526 |
11,7 |
7 094 |
Pétrochimie |
9,3 |
4 051 |
8,3 |
4 289 |
8,7 |
3 834 |
8,3 |
2 507 |
8,6 |
4 353 |
Construction |
2,4 |
884 |
2,5 |
1 170 |
2,5 |
1 102 |
2,3 |
829 |
2,5 |
1 124 |
Autres industries |
0,7 |
1 367 |
0,7 |
1 424 |
0,6 |
1 274 |
0,5 |
1 191 |
0,6 |
1 618 |
Autres (dont agriculture, transports) |
0,3 |
1 370 |
0,3 |
1 534 |
0,3 |
1 402 |
0,3 |
1 321 |
0,3 |
1 792 |
* Hors soutes maritimes et aériennes internationales.
** Y compris les armées.
Note : la consommation pour le trafic aérien entre la métropole et les DROM est incluse dans le secteur des transports (autres transports).
Source : SDES, Bilan de l’énergie
4.2.2 Production d’électricité et de chaleur
La consommation destinée à la production d’électricité et de chaleur représente 2 % de la consommation totale de produits pétroliers raffinés. Elle augmente modérément en 2021 (+ 1,2 % par rapport à 2020), et est stable par rapport à 2019 (- 0,5 %), à 1,4 Mtep. En métropole, les centrales au fioul, utilisées en pointe lors des pics de demande en période hivernale, ont progressivement fermé, d’autres énergies se substituant à ce combustible, notamment pour des raisons environnementales : le dernier site fonctionnant encore au fioul-vapeur en France continentale, à Cordemais (Loire-Atlantique), a été fermé en mars 2018. La consommation de fioul dans les réseaux de chaleur est également devenue marginale. Ainsi, la consommation de produits pétroliers pour la production d’électricité et de chaleur a chuté de 22,2 % par rapport à 2012. En revanche, la consommation de fioul pour la production d’électricité reste jusqu’à présent élevée en outre-mer.
La facture associée s’établit en 2021 à 0,7 Md€, progressant de 35,3 % en euros constants en un an, principalement du fait de la forte augmentation des prix. Elle diminue modérément par rapport à son niveau de 2019 (- 1,3 % en deux ans).
4.2.3 consommation finale à usage énergétique
Corrigée des variations climatiques, la consommation finale à usage énergétique de produits pétroliers rebondit de 6,7 % en 2021, après une chute de 10,2 % en 2020 du fait de la crise sanitaire. Sur la période 2012-2021, elle a baissé de 10,9 %, soit - 1,3 % par an en moyenne.
En données réelles, en raison de températures moins douces, cette consommation augmente de 8,1 % après une baisse de 11,9 % en 2020.
L’usage des transports concentre 61 % de la consommation totale de produits pétroliers (y compris biocarburants) en France, soit 41,8 Mtep (hors soutes maritimes et aériennes internationales) en 2021 (figure 4.2.1.3). Relativement stable entre 2012 et 2019, cette consommation se replie de 15,0 % en 2020, en raison des limitations de déplacements, et se redresse seulement de 11 % en 2021. Le transport routier des ménages absorbe la plus grande part de cette consommation (24,1 Mtep en 2021). Cette dernière progresse de 12,8 % sans retrouver son niveau de 2019 (25,8 Mtep). Le transport routier des entreprises se relève en 2021 (+ 7,8 %), après la forte baisse de 2020 (- 10,7 %), pour atteindre 15,9 Mtep. Les autres modes de transport consomment 1,8 Mtep (hors soutes internationales). La consommation a progressé de près de 20 % en 2021 avec la reprise du trafic aérien intérieur, après avoir chuté de 31 % en 2020 (cf. 5.5). Les 61 % de produits pétroliers utilisés dans les transports étant davantage taxés, ils représentent 75 % de la dépense totale en produits pétroliers. La dépense totale dans les transports s’établit ainsi à 66,2 Md€ en 2021, soit 27,6 % de plus qu’en 2020, mais 8,1 % de moins qu’en 2019. Cette dépense avait fortement augmenté entre 2016 et 2018 (+ 20,9 %) sous les effets conjugués de la hausse des prix du pétrole et de l’augmentation de la TICPE. Cette forte hausse en 2021 traduit à la fois la hausse des volumes consommés et celle des prix des carburants. Les entreprises contribuent moins à cette dépense qu’à la consommation physique car, outre le fait qu’une partie de la TVA est déductible, certains secteurs d’activité bénéficient d’exonérations fiscales. La dépense de produits pétroliers des entreprises dans les transports est de 21,2 Md€ en 2021, en hausse de 26 % par rapport à 2020 mais inférieure de 5 % au niveau de 2019. Quant aux ménages, ils dépensent près du double avec 43,5 Md€, en hausse de 27 % par rapport à 2020, sans rattraper le niveau de 2019 (47,9 Md€).
Les consommations dans le résidentiel (principalement du fioul domestique et, dans une moindre mesure, du GPL) se stabilisent (- 0,3 %), à 4,2 Mtep en 2021, alors que le climat a été moins clément. Celles du secteur tertiaire (2,7 Mtep) baissent de 4,2 % après une quasi-stabilité en 2020 (- 0,1 %). Corrigées des variations climatiques, elles baissent chacune d’un peu plus de 9 % en un an. Par rapport à 2012, les consommations résidentielles sont en forte baisse (- 37,1 % à climat corrigé), en raison notamment de la diminution du nombre de résidences principales chauffées au fioul. La baisse concerne également le secteur tertiaire (- 24,8 % à climat corrigé). Les dépenses respectives du résidentiel et du tertiaire s’élèvent à 5,3 Md€ et 2,5 Md€, en hausse par rapport à 2020 (respectivement + 13,2 % et + 10,4 %), principalement du fait de la hausse du prix du fioul domestique.
La consommation de produits pétroliers à usage énergétique dans l’industrie augmente de 6,1 % en 2021, pour s’établir à 2,6 Mtep en données non corrigées des variations climatiques et y compris biocarburants, soit un niveau proche de 2019. Sur longue période, la consommation de produits pétroliers à usage énergétique dans l’industrie a tendance à diminuer (- 1,5 % par an en moyenne depuis 2012), ce qui reflète à la fois le recours à d’autres énergies, des gains d’efficacité énergétique et la relative désindustrialisation de l’économie. En 2021, la facture associée augmente de 37,4 %, pour s’établir à 1,9 Md€.
Le secteur de l’agriculture et de la pêche consomme essentiellement du gazole non routier (distingué depuis 2011 du fioul domestique). Sa consommation estimée s’établit à 3,4 Mtep en 2021 en données non corrigées des variations climatiques et y compris biocarburants, en baisse de 3,6 % par rapport à 2020. La dépense du secteur, de 2,7 Md€ en 2021, augmente fortement par rapport à 2020 (+ 19,2 %) en raison de l’augmentation du prix du gazole non routier.
4.2.4 consommation finale à usage non énergétique
Les usages non énergétiques de produits pétroliers se concentrent essentiellement dans l’industrie pétrochimique de premier niveau, avant d’entrer dans la fabrication de produits synthétiques (matières plastiques, cosmétiques, etc.).
Comme dans la plupart des secteurs de l’économie, la consommation finale non énergétique de produits pétroliers a repris en 2021. Elle s’établit à 12 Mtep, soit une progression de 5,4 % en comparaison avec 2020, et revient ainsi quasiment à son niveau de 2019 (- 0,8 % en deux ans).
Environ 2,4 Mtep de bitumes sont consommées chaque année dans le secteur de la construction. Les autres produits correspondent essentiellement à des lubrifiants, utilisés dans les transports, l’agriculture et l’industrie, ainsi qu’à des quantités limitées de coke de pétrole, à usage industriel.
La facture associée à cette consommation s’élève à 8,9 Md€ en 2021, soit un rebond important, de 52,0 % par rapport à 2020, en euros constants, dans le sillage de la reprise de l’économie et de la forte hausse des prix. Elle a augmenté de 16,7 % par rapport à 2019.
4.2.5 CONSOMMATION PAR PRODUIT
Le gazole routier représente près de la moitié de la consommation de produits pétroliers (y compris biocarburants) en 2021 (46 %) et un peu plus de la moitié de la dépense (53 %). Suivent le fioul domestique et les autres gazoles (16 % pour 11 % de la dépense), puis les produits non énergétiques et les supercarburants (13 % de la consommation chacun pour respectivement 8 et 21 % de la dépense) et le GPL (6 % de la consommation pour 4 % de la dépense) - (figures 4.2.5.1 et 4.2.5.2). Le gazole routier (y compris biodiesel) et les supercarburants (y compris bioéthanol) sont les principaux facteurs de dépense et devancent nettement le fioul domestique car la fiscalité sur les carburants est plus lourde que celle sur les autres combustibles.
En 2021, la consommation du fioul lourd a connu la plus forte évolution (+ 32,5 %) après une chute de 9,3 % l’année précédente. Sa dépense a évolué encore plus vite du fait de la hausse des prix (+ 94 %). Le jet kérosène, quant à lui, augmente de 30 %, avec la reprise des vols intérieurs depuis la crise sanitaire, après avoir chuté de 34 % en 2020. La dépense est en très forte hausse avec + 110 % par rapport à 2020. Les supercarburants (y compris essence aviation) bondissent de 19 % après une baisse de 14 % en 2020. Leur dépense progresse encore plus vite, avec + 35 % par rapport à 2020. La consommation du gazole routier se redresse de 9,8 % et sa dépense de 24 % après le repli de la consommation de 15 % en 2020. Le rebond de la demande et des prix à la faveur de la reprise économique en 2021 explique la hausse importante des dépenses : ainsi, la consommation totale de produits pétroliers non corrigée des variations climatiques (y compris biocarburants) a progressé de 8,1 % (après - 11,0 % en 2020) alors que la dépense s’accroît de 28 % (après - 26 % en 2020). La dépense en produits pétroliers s’élève ainsi à 88 Md€.
Figure 4.2.5.1 : consommation de produits pétroliers raffinés par type de produit (hors biocarburants)
* Gaz de pétrole liquéfié (butane, propane), hors GPL carburant.
** Autres : lubrifiants, paraffines et cires, white-spirit et essences spéciales, pétrole lampant, essence aviation, gaz de raffinerie, éthane, autres produits.
Champ : jusqu’à l’année 2010 incluse, le périmètre géographique est la France métropolitaine. À partir de 2011, il inclut en outre les cinq DROM.
Source : SDES, Bilan de l’énergie
Figure 4.2.5.2 : consommation de produits pétroliers par type de produit (y compris biocarburants, données non corrigées des variations climatiques) et dépense associée
2017 |
2018 |
2019 |
2020 |
2021 |
||||||
En Mtep |
En M€2021 |
En Mtep |
En M€2021 |
En Mtep |
En M€2021 |
En Mtep |
En M€2021 |
En Mtep |
En M€2021 |
|
Gazole routier |
35,2 |
49 380 |
33,9 |
54 245 |
33,3 |
52 639 |
28,3 |
37 878 |
31,1 |
46 806 |
Fioul domestique et autres gazoles |
12,6 |
9 699 |
11,9 |
10 970 |
11,4 |
10 525 |
11,3 |
8 096 |
10,8 |
9 390 |
Supercarburants* |
8,0 |
15 176 |
8,3 |
17 073 |
8,9 |
18 194 |
7,6 |
13 788 |
9,0 |
18 560 |
Jet kérosène |
1,8 |
868 |
1,9 |
1 129 |
1,9 |
1 094 |
1,3 |
394 |
1,6 |
826 |
Gaz de pétrole liquéfié (GPL) |
4,2 |
3 756 |
4,2 |
3 993 |
4,6 |
3 910 |
3,8 |
3 183 |
3,9 |
3 805 |
Fioul lourd |
1,2 |
504 |
1,0 |
472 |
0,9 |
450 |
0,8 |
322 |
1,1 |
624 |
Produits non énergétiques** |
7,7 |
5 461 |
6,9 |
5 846 |
7,1 |
5 440 |
7,6 |
4 692 |
8,5 |
7 178 |
Autres*** |
2,6 |
1 199 |
2,5 |
1 399 |
2,4 |
1 177 |
2,1 |
699 |
1,8 |
946 |
Total |
73,3 |
86 043 |
70,6 |
95 128 |
70,6 |
93 430 |
62,8 |
69 051 |
67,9 |
88 136 |
* Y compris essence aviation.
** Naphta, bitumes, lubrifiants.
*** Coke de pétrole, pétrole lampant, autres.
Source : SDES, Bilan de l’énergie