5.3 Résidentiel : baisse de la consommation à climat constant
En raison des températures moins clémentes en 2021, la consommation énergétique réelle du secteur résidentiel augmente de 9,5 % par rapport à 2020 et atteint 491 TWh. Corrigée des variations climatiques, elle diminue cependant de 1,4 % (figure 5.3.1). Par rapport à 2012, année de référence des objectifs nationaux de réduction de la consommation d’énergie, la consommation dans le résidentiel diminue de 3,4 %, soit - 0,4 % en moyenne annuelle.
Figure 5.3.1 : consommation finale énergétique dans le secteur résidentiel
* Données disponibles à partir de 2007 uniquement.
Champ : jusqu’à l’année 2010 incluse, le périmètre géographique est la France métropolitaine. À partir de 2011, il inclut en outre les cinq DROM.
Source : SDES, Bilan de l’énergie
Le chauffage concentre plus des deux tiers de la consommation du résidentiel en France métropolitaine. L’électricité spécifique (qui comprend la consommation d’électroménager, d’éclairage, d’appareils audiovisuels et informatique, etc.) représente 16 % de la consommation d’énergie. Le reste de la consommation est réparti entre l’eau chaude sanitaire (10 %) et la cuisson (5 %), tandis que la climatisation, à nouveau en forte progression en 2021, ne représente encore qu’une faible part de la consommation d’énergie (0,4 %). Hormis la climatisation, les consommations de tous les usages énergétiques diminuent, à climat constant, en 2021 (figure 5.3.2).
À climat constant, la consommation d’électricité est quasiment stable en 2021 (- 0,6 %), à 169 TWh (figure 5.3.1). Demeurant l’énergie principalement employée par les ménages, elle représente 35 % de la consommation totale d’énergie dans les logements. Deuxième énergie utilisée par les ménages (28 % de la consommation d’énergie du logement mais 35 % de la consommation d’énergie de chauffage), la consommation de gaz naturel baisse de 4,3 %, à 135 TWh. Représentant un quart de la consommation énergétique dans le résidentiel, la consommation des énergies renouvelables augmente, quant à elle, de 3,8 % par rapport à 2020, à 116 TWh, portée par le déploiement des pompes à chaleur. La consommation de chaleur commercialisée (i.e. distribuée via des réseaux) croît également, en lien avec le déploiement des réseaux de 6,3 % par rapport à 2020, et s’établit à 17 TWh. À l’inverse, la consommation de produits pétroliers poursuit sa tendance à la baisse depuis la fin des années 2000 (- 5,4 % par an en moyenne depuis 2008) et diminue de 9,4 % en 2021, pour s’établir à 48 TWh. Cette baisse s’explique notamment par la diminution du parc de logements équipés de chaudières au fioul.
Les dépenses énergétiques totales des ménages s’élèvent à 52,7 milliards d’euros en 2021, en hausse de 7,8 % en euros constants par rapport à 2020 (figure 5.3.3). Cette évolution s’explique principalement par la hausse de la consommation réelle, fortement liée aux températures plus froides pendant la période de chauffe. La dépense en électricité (32,8 milliards d’euros) représente en 2021 la plus forte dépense des ménages en énergie pour leur logement (62 %). Elle augmente de 6,1 % par rapport à 2020. Les factures de gaz naturel et de fioul domestique, qui s’établissent respectivement à 11,2 milliards d’euros et à 5,3 milliards d’euros, sont également en hausse, en euros constants (respectivement + 7,1 % et + 13,2 %). Enfin, les dépenses d’énergies renouvelables (2,0 milliards d’euros) et de chaleur commercialisée (1,5 milliard d’euros) augmentent de 14,5 % et de 26,9 %.
Figure 5.3.2 : consommation finale énergétique dans le secteur résidentiel par usage
Note : la consommation en climatisation, qui représente 2 TWh en 2021, n’est pas visible sur ce graphique mais est bien incluse dans le total.
Champ : France métropolitaine.
Source : SDES, Bilan de l’énergie
Figure 5.3.3 : consommation finale énergétique dans le secteur résidentiel (données non corrigées des variations climatiques) et dépense associée
2017 |
2018 |
2019 |
2020 |
2021 |
||||||
En TWh |
En M€2021 |
En TWh |
En M€2021 |
En TWh |
En M€2021 |
En TWh |
En M€2021 |
En TWh |
En M€2021 |
|
Produits pétroliers |
60,1 |
5 704 |
54,2 |
6 064 |
50,6 |
5 746 |
48,5 |
4 652 |
48,3 |
5 263 |
Gaz naturel |
142,7 |
11 048 |
134,3 |
11 466 |
132,2 |
11 926 |
125,1 |
10 418 |
137,5 |
11 158 |
Charbon |
0,4 |
12 |
0,3 |
14 |
0,3 |
8 |
0,2 |
6 |
0,3 |
8 |
Énergies renouvelables et déchets* |
99,4 |
1 765 |
98,8 |
1 603 |
103,1 |
1 648 |
98,7 |
1 721 |
118,0 |
1 970 |
Électricité |
161,1 |
28 521 |
160,2 |
28 976 |
159,7 |
29 592 |
161,5 |
30 865 |
169,8 |
32 763 |
Chaleur commercialisée |
14,5 |
1 230 |
14,7 |
1 322 |
15,0 |
1 330 |
14,4 |
1 199 |
17,0 |
1 521 |
Total |
478,2 |
48 279 |
462,5 |
49 445 |
460,9 |
50 249 |
448,4 |
48 860 |
490,9 |
52 684 |
* Pour la valorisation monétaire des énergies renouvelables thermiques et déchets, seul le bois chauffage commercialisé est pris en compte.
Champ : France entière (y compris DROM)
Source : SDES, Bilan de l’énergie