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Chiffres clés du climat
France, Europe et Monde
édition 2022

Observations du changement climatique

Évolution de la température moyenne annuelle mondiale de 1850 à 2020

Source : Giec, 1er groupe de travail, 2021

Le réchauffement de la température moyenne mondiale de l’air à la surface des terres et de l’eau à la surface des océans est très net. L’écart par rapport à la moyenne de la période de référence préindustrielle 1850-1900 est faiblement marqué jusqu’au milieu des années 1930 puis devient ensuite, le plus souvent, légèrement positif jusque vers 1980. Depuis le début des années 1980, le réchauffement s’accentue nettement, et chacune des quatre dernières décennies ont successivement été les plus chaudes depuis 1850. Le réchauffement de la dernière décennie (2011-2020) est de 1,1 °C par rapport à l’ère préindustrielle (1850-1900, période de référence prise par l’Accord de Paris). L’année 2020 marque la 44e année consécutive (depuis 1977) avec des températures mondiales des terres et des océans supérieures à la moyenne du XXe siècle.

Surface de la banquise arctique de 1975 à 2021

Note : correspond aux surfaces couvertes par au moins 15 % de glace de mer.
Source : NSIDC

Chaque année, la banquise arctique s’étend à mesure que la surface de la mer gèle au cours de l’hiver. Elle atteint son maximum en mars et couvre la quasi-totalité de l’océan Arctique, soit plus de 15,5 millions de kilomètres carrés, alors que le minimum est observé en septembre. L’année 2012 est jusqu’à présent le minimum jamais observé. Depuis 1979, la perte de banquise est spectaculaire : environ 70 000 km² de moins chaque année en moyenne.

Évolution du niveau moyen des mers du globe depuis 1993

Source : E.U. Copernicus Marine Service Information

Le niveau moyen de la mer s’est élevé de 1,7 ± 0,3 mm/an sur la période 1901-2010. Le taux d’élévation du niveau marin s’est accéléré durant les dernières décennies pour atteindre 3,3 ± 0,4 mm/an sur la période 1993-2019 (mesures satellitaires). Environ 30 % de l’élévation du niveau des mers est due à la dilatation causée par l’augmentation de la température de l’eau.

Évolution de la température moyenne annuelle en France métropolitaine depuis 1900

Note : l’évolution de la température moyenne annuelle est représentée sous forme d’écart de cette dernière à la moyenne observée sur la période 1961-1990 (11,8 °C).
Champ : France métropolitaine.
Source
 : Météo-France

Comme à l’échelle mondiale, l’évolution des températures moyennes annuelles en France métropolitaine montre un réchauffement net depuis 1900. Ce réchauffement a connu un rythme variable, avec une augmentation particulièrement marquée depuis les années 1980. La température moyenne annuelle sur le pays a atteint 14,1 °C en 2020, dépassant la normale (période de référence 1961-1990) de 2,3 °C. L’année 2020 s’est ainsi classée au premier rang des années les plus chaudes sur la période 1900-2020, devant 2018 (13,9 °C) et 2014 (13,8 °C).

Évolution de la population exposée aux canicules en France métropolitaine

Champ : France métropolitaine.
Source : Santé publique France, d’après Météo-France et Insee

L’augmentation de la fréquence et de l’intensité des vagues de chaleur ainsi que l’extension spatiale et temporelle de leur survenue sont une des conséquences les plus emblématiques et les plus perceptibles du changement climatique. Les vagues de chaleur sont également les événements extrêmes les plus préoccupants en termes d’impacts sanitaires, se traduisant par une augmentation du nombre de recours aux soins d’urgence et une surmortalité importante. Entre 1974 et 2020, 39 297 décès en excès ont été observés pendant les canicules (voir glossaire), dont 15 257 en 2003.

Le croisement de la survenue de ces canicules avec la population exposée permet d’illustrer la pression croissante que la chaleur fait peser sur la population française. Entre les périodes 1974-1983 et 2011-2020, la population exposée a été multipliée par 3,7 alors que la population n’a augmenté que de 20 %.

Enneigement au col de porte (Isère) depuis l’hiver 1960-1961

Source : Météo-France

On observe une diminution de 37,7 cm de l’épaisseur du manteau neigeux moyen entre les périodes 1960-1990 et 1990-2020 au col de Porte. Cette baisse est imputable à la hausse de la température moyenne, aucune tendance ne pouvant être mise en évidence en ce qui concerne le cumul de précipitations au cours de la période 1960-2020.