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Chiffres clés du climat
France, Europe et Monde
édition 2022

Empreinte carbone et émissions territoriales

Deux méthodes complémentaires permettent d’apprécier les pressions d’un pays sur le climat :

  • Les inventaires nationaux comptabilisent les quantités de GES physiquement émises à l’intérieur du pays (approche territoriale) par les ménages (voitures et logements) et les activités économiques (consommation d’énergie fossile, procédés industriels et émissions de l’agriculture). Les données issues des inventaires, élaborés chaque année pour répondre aux normes de la CCNUCC, sont celles actuellement privilégiées pour le suivi des politiques nationales et les comparaisons internationales ;
  • L’empreinte carbone est une estimation des GES induits par la demande finale intérieure du pays (consommation finale et investissements). L’empreinte est constituée des émissions directes des ménages (logements et véhicules), des émissions de la production nationale (hors exportations) et des émissions des activités économiques étrangères dont la production est destinée aux importations du pays.

Comparaison de l’empreinte carbone et de l’inventaire national en 2017

Note : l’empreinte et l’inventaire (voir glossaire) portent sur les trois principaux GES (CO2, CH4, N2O) hors UTCATF. En 2021, la méthodologie a été ajustée afin de mieux tenir compte de l’évolution des coûts du pétrole brut, du gaz et du charbon ; l’ensemble de la série a ainsi été révisée, l’essentiel des ajustements portant sur les émissions importées de CH4.
Champ : périmètre Kyoto (métropole et outre-mer appartenant à l’UE).
Sources : Citepa ; AIE ; FAO ; Douanes ; Eurostat ; Insee. Traitement : SDES, 2021

Le niveau de l’empreinte française est sensiblement supérieur à celui de l’inventaire (42 % de GES en plus dans l’empreinte en 2017). Les émissions associées aux exportations représentent 28 % de l’inventaire et les émissions affectées aux importations 48 % de l’empreinte carbone en 2017.

Comparaison internationale des émissions de CO2 dues à la combustion d’énergie selon les approches

Sources : I4CE, 2021, à partir de Global Carbon Budget 2020 et Banque mondiale, 2021

Entre 1990 et 2018, les émissions de CO2 liées à la combustion d’énergie de l’OCDE ont progressé de 5 % selon l’approche territoire et de 9 % selon l’approche empreinte. Sur cette période, elles ont diminué de 20 % dans l’UE à 27 suivant l’approche territoire et de 18 % suivant l’approche empreinte. En revanche, elles ont triplé en Chine, quelle que soit l’approche.

En 2018, les émissions par habitant en Chine étaient très faiblement supérieures à celles de l’UE à 27 selon l’approche territoire (environ 7 t CO2/hab/an, contre 6,8 t CO2/hab/an). En revanche, selon l’approche empreinte, les émissions par habitant sont 20 % plus faibles en Chine que dans l’UE à 27, et presque 40 % plus faibles que la moyenne de l’OCDE (6 t CO2/hab/an en Chine, contre 8 tCO2/hab/an dans l’UE et 10 t CO2/hab/an en moyenne dans l’OCDE).