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Chiffres clés du climat
France, Europe et Monde
édition 2022

Panorama français des gaz à effet de serre

Émissions de GES en france en 2019 et 2020

En Mt CO2 éq

Source

Années

CO2

CH4

N2O

Gaz fluorés

Total

Utilisation d’énergie

1990

350,7

12,4

3,4

0,0

366,5

2019

291,2

2,3

3,4

0,0

297,0

Procédés industriels

1990

42,8

0,2

23,8

11,8

78,7

2019

31,5

0,1

0,9

15,2

47,7

Agriculture

1990

1,9

42,2

37,3

0,0

81,4

2019

2,1

37,5

33,6

0,0

73,2

Déchets

1990

2,2

14,3

0,9

0,0

17,5

2019

1,4

16,1

0,7

0,0

18,1

Total hors UTCATF

1990

397,7

69,2

65,4

11,8

544,0

2019

326,2

56,0

38,7

15,2

436,0

2020

287,2

55,7

38,2

14,6

395,7

UTCATF

1990

- 26,1

1,0

3,2

0,0

- 21,9

2019

- 35,1

1,2

3,1

0,0

- 30,7

Total

1990

371,5

70,2

68,6

11,8

522,1

2019

291,1

57,2

41,8

15,2

405,3

2020

252,1

56,9

41,3

14,6

364,9

Champ : sauf mention contraire, dans l’ensemble de ce document, les émissions en « France » correspondent au périmètre du Protocole de Kyoto : métropole et outre-mer inclus dans l’UE (Guadeloupe, Guyane, La Réunion, Martinique, Mayotte et Saint-Martin).
Note : les données 2020 sont une estimation préliminaire.
Source : Citepa, 2021

En 2019, les émissions de GES sur le territoire français, hors UTCATF, représentent 436 Mt CO2 éq, dont 74,8 % sont du CO2 et 12,8 % du méthane (CH4). Elles sont en baisse de 1,9 % par rapport à 2018 et ont diminué de 20 % sur la période 1990-2019.

Comme dans l’ensemble de l’Union européenne, l’utilisation d’énergie est la première source d’émissions de GES en France : cela représente 297 Mt CO2 en 2019, soit 68,1 % du total national. Elle est suivie par l’agriculture (16,8 %), qui compte pour une part plus élevée des émissions que dans le reste de l’UE.

En 2020, selon une estimation préliminaire, les émissions de GES baissent de 9,2 %.

Répartition par source des émissions de GES en France entre 1990 et 2019

Source : AEE, 2021

La France diffère de l’UE par sa faible part d’émissions provenant de l’industrie de l’énergie (10 % du total national hors UTCATF en 2019), en raison du poids important du nucléaire dans la production d’électricité. L’usage des transports est ainsi le premier secteur émetteur en 2019, avec 132 Mt CO2 éq, soit 30 % du total.

En 2019, les émissions totales, hors UTCATF, ont diminué de 1,9 %. Cette baisse se concentre dans le secteur de l’industrie de l’énergie (- 6 %), de l’industrie manufacturière (- 4 %) et dans le résidentiel et le tertiaire (- 3 %).

Sur le plus long terme, les émissions liées à l’utilisation de l’énergie ont été réduites dans l’ensemble des secteurs (voir partie 4), à l’exception des transports (+ 8 %). Les baisses les plus notables sont enregistrées dans l’industrie de l’énergie (- 46 %) et dans les procédés industriels (- 39 %).

Évolution de l’empreinte carbone de la France

(e) = estimations.
Note : l’empreinte carbone porte sur les trois principaux gaz à effet de serre (CO2, CH4, N2O). En 2021, la méthodologie a été ajustée afin de mieux tenir compte de l’évolution des coûts du pétrole brut, du gaz et du charbon ; l’ensemble de la série a ainsi été révisée, l’essentiel des ajustements portant sur les émissions importées de CH4.
Champ : périmètre Kyoto (métropole et outre-mer appartenant à l’UE).
Sources : Citepa ; AIE ; FAO ; Douanes ; Eurostat ; Insee. Traitement : SDES, 2021

En 2020, l’empreinte carbone est estimée à 552 Mt CO2 éq. Par rapport à 1995, le niveau de l’empreinte a diminué de 15 %, alors que la demande finale intérieure, dont le montant conditionne en partie le niveau de l’empreinte, a augmenté de 40 %. Entre 1995 et 2020, les émissions intérieures ont nettement diminué (- 31 %) tandis que les émissions associées aux importations se sont accrues (+ 12 %). En 2020, ces émissions importées représentent la moitié des émissions totales de l’empreinte. Rapportée au nombre d’habitants, l’empreinte carbone est de 8,2 tonnes de CO2 éq par personne en 2020, un niveau supérieur de 45 % aux émissions de l’inventaire (5,7 t CO2 éq/habitant). La réduction de l’activité et des déplacements avec la crise sanitaire a largement contribué à la baisse de l’empreinte en 2020 (- 9 % par rapport à 2019). En 2019, l’empreinte carbone est estimée à 605 Mt CO2 eq (9 tonnes par personne), soit un niveau inférieur de 7 % à celui de 1995.