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Chiffres clés du climat
France, Europe et Monde
Édition 2023
lang

Répartition géographique et évolution des émissions de GES

Répartition géographique des émissions de GES dans le monde (hors UTCATF)

En Mt CO2 éq

1990

2020

2021

Part 2021 (%)

Évolution 2020-2021 (%)

Évolution 1990-2021 (%)

Amérique du Nord

7 247

6 997

7 285

13,8

+ 4,1

+ 0,5

dont Canada

582

727

743

1,4

+ 2,2

+ 27,6

États-Unis

6 199

5 566

5 810

11,0

+ 4,4

- 6,3

Amérique centrale et du Sud

1 687

2 769

2 917

5,5

+ 5,4

+ 73,0

dont Brésil

702

1 297

1 375

2,6

+ 6,1

+ 96,0

Europe et ex-URSS

11 065

7 638

7 984

15,2

+ 4,5

- 27,8

dont UE à 27

4 991

3 457

3 632

6,9

+ 5,1

- 27,2

Allemagne

1 237

743

779

1,5

+ 4,9

- 37,0

Espagne

299

287

307

0,6

+ 6,9

+ 2,6

France

556

406

429

0,8

+ 5,6

- 22,8

Italie

531

373

395

0,8

+ 6,0

- 25,7

Pologne

519

392

416

0,8

+ 5,9

- 20,0

Royaume-Uni

779

405

420

0,8

+ 3,7

- 46,1

Russie

3 090

2 401

2 570

4,9

+ 7,0

- 16,9

Afrique subsaharienne

1 277

2 371

2 430

4,6

+ 2,5

+ 90,3

Moyen-Orient et Afrique du Nord

1 763

4 441

4 643

8,8

+ 4,6

+ 163,4

dont Arabie saoudite

235

761

775

1,5

+ 1,9

+ 230,1

Asie

8 979

24 565

25 554

48,6

+ 4,0

+ 184,6

dont Chine

4 018

14 734

15 266

29,0

+ 3,6

+ 280,0

Corée du Sud

326

685

709

1,3

+ 3,5

+ 117,8

Inde

1 421

3 560

3 835

7,3

+ 7,7

+ 169,9

Japon

1 316

1 151

1 182

2,2

+ 2,7

- 10,2

Océanie

535

654

648

1,2

- 0,9

+ 21,3

Pays de l'annexe I (voir glossaire)

19 105

15 439

16 112

30,6

+ 4,4

- 15,7

Pays hors de l'annexe I

13 447

33 996

35 351

67,2

+ 4,0

+ 162,9

Soutes aériennes internationales

263

343

395

0,8

+ 15,4

+ 50,6

Soutes maritimes internationales

394

707

741

1,4

+ 4,8

+ 88,0

Monde

33 209

50 485

52 599

100,0

+ 4,2

+ 58,4

Note : les soutes internationales correspondent aux émissions des transports internationaux maritimes et aériens qui sont exclues des totaux nationaux (voir glossaire).
Source : EDGAR, 2022

Après la baisse de 2020 due à la crise sanitaire, les émissions mondiales de GES augmentent de 4,2 % en 2021, dépassant le niveau de 2019 (+ 0,5 %). Cette reprise concerne toutes les régions du monde, à l'exception de l'Océanie, notamment du fait du maintien de restrictions sanitaires importantes jusqu'à la fin de l'année en Australie et en Nouvelle-Zélande. En 2022, les émissions mondiales de GES augmentent de 1,4 % (EDGAR, 2023).

Évolution des émissions de GES dans le monde entre 1970 et 2021

Source : EDGAR, 2022

En 2021, la Chine reste le premier pays émetteur mondial de GES (29 % des émissions mondiales), devant les États-Unis (11 %), l'Inde (7,3 %) et l'Union européenne (6,9 %). Entre 1990 et 2021, les émissions mondiales de GES ont progressé de 58 % (soit + 19,3 Gt CO2 éq). Sur cette période, les plus gros contributeurs à cette hausse sont la Chine (+ 280 %, soit + 11,2 Gt CO2 éq), l'Inde (+ 170 %, soit + 2,4 Gt CO2 éq) et la zone Moyen-Orient et Afrique du Nord (+ 163 %, soit + 2,9 Gt CO2 éq). Sur la même période, les émissions des États-Unis ont amorcé une décrue (- 6,3 %) ; la baisse est encore plus marquée pour l'Union européenne (- 27,2 %) et pour la France (- 22,8 %).

Émissions cumulées de CO2 depuis 1750 par grande région du monde

Note : émissions issues de la combustion du carbone fossile (hors UTCATF et transport international) de 1750 à 2021.
Source : The Global Carbon Project's fossil CO2 emissions dataset, Andrew, Robbie M. & Peters, Glen P., 2022

Depuis le début de l'ère industrielle, l'Europe et l'Eurasie ont contribué pour un tiers et les États-Unis pour un quart aux émissions cumulées de CO2. Celles de l'Asie atteignent désormais quasiment le tiers des émissions mondiales, et celles de la Chine 15 %.

Émissions de GES par habitant dans le monde (hors UTCATF)

En t CO2 éq/habitant

1990

2020

2021

Évolution 2020-2021 (%)

Évolution 1990-2021 (%)

Amérique du Nord

20,2

14,1

14,7

+ 3,8

- 27,4

dont Canada

21,0

19,1

19,4

+ 1,6

- 7,6

États-Unis

24,8

16,8

17,5

+ 4,2

- 29,5

Amérique centrale et du Sud

4,7

5,3

5,5

+ 4,6

+ 17,8

dont Brésil

4,7

6,1

6,4

+ 5,5

+ 37,8

Europe et ex-URSS

7,3

4,5

4,7

+ 4,5

- 34,9

dont UE à 27

11,9

7,7

8,1

+ 5,2

- 31,6

Allemagne

15,6

8,9

9,4

+ 4,8

- 39,9

Espagne

7,7

6,1

6,5

+ 6,7

- 15,9

France

9,6

6,0

6,3

+ 5,3

- 33,8

Italie

9,4

6,3

6,7

+ 6,6

- 28,7

Pologne

13,6

10,3

11,0

+ 6,4

- 19,2

Royaume-Uni

13,6

6,0

6,2

+ 3,7

- 53,9

Russie

20,9

16,7

17,9

+ 7,5

- 14,2

Afrique subsaharienne

2,4

2,0

2,0

- 0,1

- 16,6

Moyen-Orient et Afrique du Nord

5,3

7,5

7,7

+ 3,3

+ 45,5

dont Arabie saoudite

14,7

21,1

21,6

+ 2,0

+ 47,0

Asie

3,1

5,9

6,1

+ 3,4

+ 97,2

dont Chine

3,5

10,4

10,8

+ 3,5

+ 205,4

Corée du Sud

7,6

13,2

13,7

+ 3,7

+ 80,4

Inde

1,6

2,5

2,7

+ 6,9

+ 66,9

Japon

10,7

9,1

9,4

+ 3,1

- 11,8

Océanie

10,9

8,4

8,3

- 1,4

- 24,0

Pays de l'annexe I (voir glossaire)

16,0

11,2

11,7

+ 4,4

- 26,5

Pays hors de l'annexe I

3,3

5,3

5,4

+ 2,9

+ 65,3

Monde

6,3

6,5

6,7

+ 3,3

+ 6,3

Note : il s'agit ici des émissions de GES d'un territoire divisées par sa population. Les émissions qu'un habitant cause en moyenne par sa consommation relèvent d'une approche différente (approche dite empreinte, voir p. 65).
Sources : SDES, d'après EDGAR, 2022 ; Banque mondiale, 2023

En 2021, les émissions de GES dans le monde sont de 6,7 t CO2 éq par habitant en moyenne, un niveau en hausse par rapport à 2020 (+ 3,3 %) mais qui reste en dessous de celui de 2019 (- 1,2 %). Alors que la croissance démographique reste à un niveau proche de celui de l'année précédente (+ 0,8 %), les émissions mondiales augmentent fortement dans un contexte de reprise de l'activité économique (+ 4,2 %).

Les émissions par habitant présentent d'importantes disparités géographiques, avec des niveaux bas en Amérique latine (5,5), en Inde (2,7) ou en Afrique subsaharienne (2). Les émissions moyennes dans l'Union européenne (8,1) se situent à un niveau plus élevé, quoiqu'inférieur à ceux des États-Unis (17,5), du Canada (19,4), de la Russie (17,9) et de la Chine (10,8) notamment. Les émissions françaises (6,3) sont légèrement inférieures à la moyenne mondiale.

Évolution des émissions de GES par habitant dans le monde entre 1990 et 2021

Sources : SDES, d'après EDGAR, 2022 ; Banque mondiale, 2023

En 2021, les émissions par habitant dans le monde sont de 6,3 % supérieures à ce qu'elles étaient en 1990. Les pays développés et en transition (pays de l'annexe I, voir glossaire) ont un niveau d'émissions plus élevé en moyenne (11,7 t CO2 éq/habitant en 2021) mais en baisse au cours des 30 dernières années (- 26,5 % depuis 1990). Les autres pays ont un niveau d'émissions 2,2 fois moins élevé en moyenne (5,4 t CO2 éq/habitant) mais qui a fortement augmenté depuis 1990 (+ 65,3 %).

Dans le détail, les émissions par habitant en Asie ont crû de 97 % entre 1990 et 2021 (+ 205 % en Chine, + 67 % en Inde mais - 12 % au Japon). Sur la même période, les émissions par habitant ont diminué de 54 % au Royaume-Uni, de 32 % dans l'Union européenne (dont - 34 % en France et - 40 % en Allemagne), et de 30 % aux États-Unis. En Afrique subsaharienne, la forte croissance démographique se traduit par une baisse du niveau des émissions par habitant de 17 % par rapport à celui de 1990, le maintenant à un niveau faible (2 t CO2 éq/habitant en 2021).

Émissions de GES rapportées au PIB dans le monde (hors UTCATF)

En t CO2 éq/million de $2017 PPA

1990

2020

2021

Évolution 2020-2021 (%)

Évolution 1990-2021 (%)

Amérique du Nord

589

291

287

- 1,6

- 51,3

dont Canada

608

414

403

- 2,7

- 33,7

États-Unis

614

279

275

- 1,5

- 55,2

Amérique

541

409

400

- 2,2

- 26,1

dont Brésil

448

431

435

+ 1,0

- 2,7

Europe et ex-URSS

261

120

118

- 1,7

- 54,9

dont UE à 27

416

185

184

- 0,5

- 55,8

Allemagne

424

172

176

+ 2,2

- 58,5

Espagne

279

168

170

+ 1,3

- 39,0

France

283

142

141

- 1,1

- 50,2

Italie

256

160

159

- 0,9

- 38,0

Pologne

1 211

318

315

- 0,9

- 74,0

Royaume-Uni

435

145

139

- 3,7

- 67,9

Russie

972

617

625

+ 1,3

- 35,7

Afrique subsaharienne

816

545

537

- 1,5

- 34,2

Moyen-Orient et Afrique du Nord

555

443

437

- 1,4

- 21,3

dont Arabie saoudite

348

472

463

- 2,0

+ 33,0

Asie

846

492

479

- 2,5

- 43,3

dont Chine

2 486

641

612

- 4,5

- 75,4

Corée du Sud

600

312

310

- 0,6

- 48,4

Inde

897

413

408

- 1,2

- 54,5

Japon

324

228

229

+ 0,5

- 29,4

Océanie

396

206

198

- 3,6

- 49,9

Pays de l'annexe I (voir glossaire)

548

270

267

- 0,9

- 51,2

Pays hors de l'annexe I

814

489

476

- 2,7

- 41,5

Monde

646

398

391

- 1,9

- 39,5

Note : PIB en volume, converti en dollars des États-Unis en parité de pouvoir d'achat (PPA), pour l'année 2017 (voir glossaire).
Sources : SDES, d'après EDGAR, 2022 ; Banque mondiale, 2023

Bien que moins dispersés que les niveaux d'émissions par habitant, les ratios des émissions au PIB varient fortement entre pays, autour d'une moyenne mondiale de 391 t CO2 éq/million $. Des valeurs parmi les plus élevées sont atteintes en Chine (612 t CO2 éq/million $) ou en Russie (625). À l'inverse, les niveaux sont bien inférieurs au Japon (229), aux États-Unis (275) ou encore dans l'Union européenne (184), en particulier en France (141).

Évolution des émissions de GES rapportées au PIB dans le monde entre 1990 et 2021

Sources : SDES, d'après EDGAR, 2022 ; Banque mondiale, 2023

Entre 2020 et 2021, la quantité de GES émise par unité de PIB dans le monde a décru de 1,9 %, un rythme équivalent à celui observé en moyenne sur les dix dernières années (- 2 %). Dans un contexte de reprise après la crise sanitaire, cette baisse s'explique par une croissance moins rapide des émissions (+ 4,2 %) que du PIB (+ 6 % en 2021).

Depuis 1990, la quantité de GES émise par unité de PIB a diminué de plus d'un tiers (- 40 %) dans le monde, tandis que le PIB lui-même a été multiplié par 2,6. À quelques rares exceptions près, la majorité des économies mondiales sont concernées par cette baisse de l'intensité en GES de la production de richesse. La réduction est très prononcée en Chine (- 75 %), pays au niveau historique particulièrement élevé. L'intensité a aussi été réduite de moitié dans l'Union européenne (- 56 %) ou aux États-Unis (- 55 %).