Financer la lutte contre le changement climatique
Les flux annuels de la finance climat (2016) au regard des besoins mondiaux d’investissements pour un scénario 2 °C
Sources : Better Growth, Better Climate, The New Climate Economy, 2014 (1) ; Rapport biennal d’évaluation des flux de la finance climat, CCNUCC, 2018 (2)
Les financements climatiques (ou finance climat) rassemblent l’ensemble des flux financiers permettant la mise en place d’actions ayant un impact positif en matière d’atténuation (réduction des émissions de GES) ou d’adaptation au changement climatique. Suivant les organisations et les définitions, des distinctions peuvent exister selon le niveau d’impact et s’il s’agit d’un co-bénéfice ou bien d’un objectif principal de l’action financée.
En 2016, les flux de la finance climat se sont élevés à 681 milliards USD.
Comparaison des flux annuels de la finance climat avec d’autres flux financiers clés
Note : les flux sont mondiaux et annuels pour l’année 2016 (sauf si indiqué autrement). Les besoins d’investissements dans le système énergétique ont été calculés pour respecter un scénario 2 °C.
Source : I4CE, 2018, d’après le Rapport biennal d’évaluation des flux de la finance climat, CCNUCC, 2018
Besoins d’investissements mondiaux pour le climat sur la période 2015-2030
Note : passer du scénario de référence au scénario bas-carbone nécessiterait, entre autres investissements, 9 000 milliards de dollars supplémentaires dans le domaine de l’efficacité énergétique sur la période 2015-2030 ; le niveau d’incertitude des montants est élevé.
Source : The New Climate Economy, 2014
Atteindre l’objectif de 2 °C requiert de mobiliser des montants importants – de l’ordre de plusieurs milliers de milliards de dollars par an d’ici 2030 – pour l’ensemble des secteurs. Cette mobilisation concerne à la fois la production et l’utilisation de l’énergie. Toutefois, un scénario se fondant sur la continuité des besoins actuels nécessite des investissements du même ordre de grandeur, quel que soit le niveau de la contrainte climatique.
La différence entre un scénario tendanciel et un scénario bas-carbone concerne donc principalement la répartition des investissements. En effet, des investissements plus importants sont nécessaires dans les technologies bas-carbone et l’efficacité énergétique dans un scénario bas-carbone, mais des investissements moindres sont requis dans la production de combustibles fossiles par exemple.