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Chiffres clés de l'énergie
édition 2021

Charbon

Importations de charbon1 par pays d'origine et production primaire française

Total : 7,7 Mt en 2020

1 Houille, lignite, coke, agglomérés et briquettes de lignite.
Notes : l’Allemagne comprend l’ex-RDA depuis 1991.
À partir de 2011, il s'agit des importations nettes des réexportations pour le charbon primaire.
Champ : jusqu’à l’année 2010 incluse, le périmètre géographique est la France métropolitaine. À partir de 2011, il inclut en outre les cinq DROM.
Source : SDES, Bilan énergétique de la France

Les importations de charbon chutent pour la troisième année consécutive (- 30 % en 2020, après - 22 % en 2019 et - 10 % en 2018) : à 7,7 Mt en 2020, elles atteignent ainsi leur plus faible niveau depuis plusieurs décennies. En 2020, la chute est d’autant plus forte que la demande a été ralentie du fait de la baisse d’activité liée à la crise sanitaire due à la pandémie de coronavirus. Les principaux pays fournisseurs sont inchangés depuis plusieurs années. L’Australie et la Russie restent en tête, avec chacune plus de 2 Mt, et, ensemble, représentent 60 % des importations totales. Elles sont suivies par les États-Unis (1,2 Mt), l’Afrique du Sud (0,8 Mt) et la Colombie (0,5 Mt).

Les centrales thermiques au charbon en France*

* Capacité totale : 3 284 MW en décembre 2020. ** Installation définitivement fermée fin mars 2021.
Source : SDES, d'après EDF, GazelEnergie, Albioma

Il restait, au 31 décembre 2020, cinq unités de production d’électricité à partir de charbon encore actives en métropole, réparties sur quatre sites. Celles du Havre et de Provence ont été fermées fin mars 2021 et la fermeture des autres ou leur conversion à la biomasse est programmée, conformément à l’objectif d’arrêt de la production d’électricité à partir de charbon en 2022. Trois centrales thermiques au charbon subsistent par ailleurs en outre-mer. Celles-ci utilisent également un combustible renouvelable issu de la canne à sucre, la bagasse, durant la campagne sucrière. Leur conversion en unités 100 % renouvelables (bagasse-biomasse) est en cours.

Consommation primaire de charbon par secteur et dépense totale de charbon

Total : 5,7 Mtep en 2020

Notes : un opérateur a révisé fortement à la hausse ses productions de gaz dérivés, entraînant une rupture de série entre 2016 et 2017. Par ailleurs, à partir de 2017, les pertes, auparavant incluses dans l’écart statistique, sont intégrées à la consommation de la filière fonte.
La somme des consommations des différentes branches représentées sur le graphique peut différer légèrement de la consommation primaire totale, cette dernière intégrant un écart statistique.
Champ : jusqu’à l’année 2010 incluse, le périmètre géographique est la France métropolitaine. À partir de 2011, il inclut en outre les cinq DROM.
Source : SDES, Bilan énergétique de la France

La consommation primaire de charbon en France a fortement chuté en 2020 (- 23,2 %), à 5,7 Mtep, en raison principalement de la baisse d’activité dans l’industrie liée aux mesures de confinement. La consommation primaire de charbon poursuit ainsi son déclin, les autres formes d’énergie s’y substituant progressivement dans la plupart des secteurs. La consommation des centrales thermiques à charbon, destinées à être arrêtées prochainement, tend en particulier à fortement diminuer. Les principaux secteurs consommateurs en 2020 sont la filière fonte (53 % du total), la production d’électricité et de chaleur (29 %) et l’industrie manufacturière hors hauts-fourneaux (13 %).

La dépense totale en charbon s’élève à 2,1 Md€ en 2019. Les hauts-fourneaux, qui consomment majoritairement du coke (charbon dérivé plus onéreux), concentrent, à eux seuls, 67 % de cette dépense.