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Chiffres clés de l'énergie
édition 2021

Pétrole

Importations de pétrole brut* par origine

Total : 33,9 Mtep en 2020

* Y compris de faibles quantités de condensats à destination du raffinage et de la pétrochimie, d’additifs oxygénés (non issus de biomasse) et d’autres produits à distiller, à partir de 1990.
Champ : jusqu’à l’année 2010 incluse, le périmètre géographique est la France métropolitaine. À partir de 2011, il inclut en outre les cinq DROM.
Source : SDES, Bilan énergétique de la France

La France ne produisant quasiment plus de pétrole, son approvisionnement en produits à distiller, en quasi-totalité du pétrole brut, repose presque entièrement aujourd’hui sur les importations. En raison de la forte baisse de consommation due à la pandémie de coronavirus, celles-ci chutent de 32 % en 2020, à 33,9 Mtep, atteignant leur niveau le plus bas depuis plusieurs décennies.

Le Kazakhstan passe de la deuxième à la première position en 2020, avec 5,3 Mtep (16 % du total). Les importations en provenance d’Arabie saoudite ont chuté de près de moitié (- 46 %), faisant reculer le pays de la première à la troisième place. Les États-Unis, au sixième rang en 2019, sont devenus le deuxième fournisseur de la France (4,3 Mtep, + 12 % sur un an). La part de l’Afrique du Nord dans le total a diminué de quatre points, à 13,1 %, tandis que celle de la Mer du Nord a augmenté de cinq points (13,0 %).

Production primaire de pétrole

Total : 0,7 Mtep en 2020

Champ : jusqu’à l’année 2010 incluse, le périmètre géographique est la France métropolitaine. À partir de 2011, il inclut en outre les cinq DROM.
Source : SDES, Bilan énergétique de la France

L’extraction de pétrole brut en France s’établit à 0,7 Mtep en 2020. Divisée par plus de trois depuis la fin des années 1980, cette production ne représente désormais plus qu'environ 1 % de la consommation nationale de pétrole.

Au 1er janvier 2020, les réserves de pétrole brut (18,7 Mtep) et d'hydrocarbures extraits du gaz naturel (Lacq, 0,12 Mtep) de la France représentent 28 ans d'exploitation au rythme actuel, et trois mois et demi de consommation nationale.

Importations et exportations de produits pétroliers, production nette de produits finis des raffineries

* Y compris de faibles quantités de condensats à destination du raffinage et de la pétrochimie, d’additifs oxygénés (non issus de biomasse) et d’autres produits à distiller.
Champ : jusqu’à l’année 2010 incluse, le périmètre géographique est la France métropolitaine. À partir de 2011, il inclut en outre les cinq DROM.
Source : SDES, Bilan énergétique de la France

La capacité de production des raffineries françaises s'est réduite depuis quelques années. La production nationale de produits raffinés, nette de la consommation propre des raffineries, s'établit à 36,3 Mtep en 2020. En baisse tendancielle depuis la fin des années 2000, elle chute de 27,9 % sur un an, en raison de la baisse inédite de la demande, due aux mesures prises pour lutter contre la pandémie de coronavirus, notamment dans les transports. Les exportations de produits raffinés baissent dans une proportion proche (- 24,5 %), pour s’établir à 13,1 Mtep en 2020. Les importations de produits raffinés se sont repliées à 44,1 Mtep en 2020 (- 3,2 %), après deux années consécutives de hausse (+ 6,4 % en 2019 et + 2,4 % en 2018).

Consommation de produits raffinés* par secteur

Total : 60,4 Mtep en 2020

* Hors biocarburants et soutes maritimes et aériennes internationales.
** Les consommations des armées sont comptabilisées ici au sein du secteur tertiaire.
Champ : jusqu’à l’année 2010 incluse, le périmètre géographique est la France métropolitaine. À partir de 2011, il inclut en outre les cinq DROM.
Source : SDES, Bilan énergétique de la France

En 2020, la consommation totale de produits pétroliers raffinés (hors biocarburants) s’établit à 60,4 Mtep, en données corrigées des variations climatiques. Elle recule très nettement sur un an (- 10,4 %), en raison principalement de la chute de la consommation des transports (- 16 %) : ce secteur, qui représente en 2020 plus de la moitié de la consommation, a été fortement touché par les restrictions de circulation liées à la crise sanitaire. Auparavant, la tendance était déjà à la baisse depuis le milieu des années 2000, à un rythme néanmoins bien plus modéré (- 1,5 % par an en moyenne entre 2005 et 2019). Cette tendance de long terme est principalement imputable à l’industrie, au résidentiel et au tertiaire, la consommation à usage de transport étant restée assez stable entre 1990 et 2019.

Les ménages, entreprises et administrations ont dépensé 87 Md€ en produits pétroliers en 2019. Plus des trois quarts de cette dépense visent à satisfaire des besoins en transport.

Consommation de produits raffinés* par type de produit

Total : 60,4 Mtep en 2020

* Hors biocarburants et soutes maritimes et aériennes internationales.
** Gaz de pétrole liquéfié (butane, propane), hors GPL carburant.
*** Autres : lubrifiants, paraffines et cires, white-spirit et essences spéciales, pétrole lampant, essence aviation, gaz de raffinerie, éthane, autres produits.
Champ : jusqu’à l’année 2010 incluse, le périmètre géographique est la France métropolitaine. À partir de 2011, il inclut en outre les cinq DROM.
Source : SDES, Bilan énergétique de la France

La consommation de la plupart des produits pétroliers baisse depuis le milieu des années 2000, quoique dans des proportions variables. La consommation de carburants routiers, qui représente 33,0 Mtep (soit 55 % des produits raffinés consommés), recule de 15 % en 2020, alors qu’elle était relativement stable depuis 2012. La consommation de fioul domestique s’est repliée, plus continûment, de 28 % depuis 2012 (7,3 Mtep en 2020, soit 12 % des produits raffinés consommés). La consommation de produits non énergétiques se replie également sur le long terme, tandis que l'utilisation de fioul lourd est devenue marginale (0,8 Mtep en 2020, soit 1,3 % des produits raffinés consommés). La consommation de gazole non routier a augmenté de 4 % depuis 2012 (4,3 Mtep en 2020, soit 7 % des produits raffinés consommés).

Évolution de la consommation de carburants routiers (biocarburants inclus)

Total : 35,6 Mtep en 2020

* Hors gazole pêche à partir de 2019.
Note : les faibles quantités de superéthanol E85 sont regroupées avec celles de SP95 hors E10.
Champ : jusqu’à l’année 2010 incluse, le périmètre géographique est la France métropolitaine. À partir de 2011, il inclut en outre les cinq DROM.
Source : SDES, Bilan énergétique de la France

Après avoir crû jusqu’au début des années 2000, la consommation de carburants routiers est ensuite restée à peu près stable jusqu’en 2019, les gains d’efficacité énergétique compensant la hausse de la demande de transport. En 2020, en raison des limitations de circulation dues aux mesures mises en place pour lutter contre la pandémie de coronavirus, la consommation a nettement chuté (- 14,9 %).

Avec un parc automobile fortement diésélisé, le gazole reste prédominant, représentant 80 % du marché des carburants routiers. Sa part diminue toutefois depuis cinq ans, passant de 82,9 % en 2015 à 79,5 % en 2020. Le SP95-E10, contenant jusqu'à 10 % d'éthanol, représente quasiment la moitié des ventes de supercarburants en 2020 (46 %), soit 15 points de plus qu'en 2015.