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Chiffres clés de l'énergie
édition 2021

Électricité

Production nette d'électricité

Total : 510 TWh en 2020

1 1 TWh = 1 milliard de kWh.
2 Thermique à combustibles fossiles (charbon, fioul, gaz naturel), biomasse ou déchets.
3 Y compris énergie marémotrice.
Champ : jusqu’à l’année 2010 incluse, le périmètre géographique est la France métropolitaine. À partir de 2011, il inclut en outre les cinq DROM.
Source : SDES, Bilan énergétique de la France

En 2020, la production nette d’électricité s’élève à 510 TWh, en baisse de 6,8 % par rapport à l’année précédente. Cette diminution s’explique en grande partie par le recul de la production nucléaire qui se situe à son niveau le plus bas depuis 1993 (- 11,6 %, à 335 TWh). Celui-ci est lié à une moindre disponibilité des centrales, en raison de retards de maintenance dus à la crise sanitaire, ainsi que, dans une moindre mesure, à la fermeture définitive de la centrale nucléaire de Fessenheim le 29 juin 2020. La production thermique classique, à 53 TWh, diminue également, de 9,1 %, dans un contexte de moindre demande électrique liée à la crise sanitaire. La production d’électricité renouvelable progresse en revanche par rapport à 2019. En raison de conditions climatiques favorables et de la croissance du parc, la production éolienne augmente notamment de 17,2 %. Les production photovoltaïque et hydraulique sont également en hausse, respectivement de 11,1 % et 8,3 % sur un an.

Production thermique classique nette par type de combustible

Total : 53 TWh en 2020

* EnRt : énergies renouvelables thermiques.
Champ : France entière (y compris DROM).
Source : SDES, Bilan énergétique de la France

L’ajustement de l’offre à la demande d’électricité est pour l’essentiel assuré par la filière thermique classique, dont les moyens de production peuvent être démarrés ou stoppés très rapidement selon les besoins. En 2020, malgré la baisse de la production nucléaire, elle diminue de 9,1 %, à 53,3 TWh, dans un contexte de moindre besoin d’électricité des secteurs industriel et tertiaire du fait de la crise sanitaire. Le bouquet de la filière d’électricité thermique classique est dominé par le gaz naturel. La production d’électricité à partir de charbon et de produits pétroliers est en déclin continu depuis plusieurs décennies. Celle à partir d’énergies renouvelables (notamment de biomasse, de biogaz et de déchets renouvelables) tend en revanche à progresser ces dernières années.

Les sites nucléaires en France

* REP : réacteur à eau pressurisée.
** EPR : réacteur pressurisé européen.
Source : DGEC

À la suite de la fermeture des deux derniers réacteurs de la centrale nucléaire de Fessenheim le 29 juin 2020, la France compte 56 réacteurs actuellement en service. Ils utilisent tous la technologie à eau pressurisée (REP) et ont été mis en service entre la fin des années 1970 et le début des années 2000. Les plus anciens relèvent du palier 900 MW, les plus récents du palier 1 500 MW, les autres du palier 1 300 MW. Certains ont un circuit de refroidissement « ouvert », avec prélèvement et rejet d'eau dans la mer ou la rivière, tandis que les autres ont un circuit « fermé » qui permet des prélèvements réduits. Dans ce dernier cas, la chaleur est évacuée par des tours aéroréfrigérantes dans l'atmosphère sous forme de vapeur.

Solde extérieur des échanges physiques d'électricité

Total : 45 TWh en 2020

Source : SDES, Bilan énergétique de la France

Avec le fort recul de la production nucléaire, le solde exportateur des échanges physiques d’électricité diminue de 22,3 % en 2020, pour atteindre 44,8 TWh en 2020. Il recule notamment de 4,5 TWh (- 46 %) vers l’ensemble Espagne et Andorre et de 2,9 TWh (- 22 %) vers l’Allemagne. De même, il recule aux interconnexions frontalières avec l’ensemble Belgique et Luxembourg (- 52,8 %), vers l’Italie (- 12,0 %) et le Royaume-Uni (- 18,7 %).

À l’inverse, il progresse vers la Suisse (+ 17,4 %).

Consommation finale d'électricité par secteur et dépense totale correspondante

Total : 424 TWh en 2020

Champ : France entière (y compris DROM).
Source : SDES, Bilan énergétique de la France

Depuis 1990, la consommation finale d'électricité, corrigée des variations climatiques, a augmenté de près de moitié. Cette croissance, essentiellement imputable au résidentiel-tertiaire, a été continue jusqu'à la crise économique de 2008. La consommation tend à se stabiliser depuis cette date. En 2020, elle diminue toutefois de 3,2 % par rapport à 2019, en raison de la crise sanitaire et économique, pour s’établir à 424 TWh. En 2019, le résidentiel représente 37 % de cette consommation, devant le tertiaire (32 %) et l’industrie (27 %).

La dépense d’électricité de l’ensemble des consommateurs s’élève, quant à elle, à 54 Md€ en 2019, en hausse, en euros constants, de 20 % par rapport à 2011 (+ 2,3 % en moyenne annuelle entre 2011 et 2019).