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Chiffres clés de l'énergie
édition 2021

Dépenses en énergie

Facture énergétique par type d'énergie

Champ : France entière (y compris DROM).
Source : SDES, Bilan énergétique de la France

La facture énergétique de la France s’élève à 25,5 milliards d’euros en 2020 (Md€2020), baissant de plus de 20 Md€2020 par rapport à 2019, en raison, d’une part, de la diminution du solde physique des échanges et, d’autre part, de la chute des cours sur les marchés internationaux. La facture pétrolière, qui pèse pour près des trois quarts de la facture énergétique totale, a ainsi perdu plus de 45 % de sa valeur sur un an. La facture gazière de la France se réduit également de 3,7 Md€2020, à 5,1 Md€2020. Le solde exportateur d’électricité, qui allège la facture globale, baisse de 0,9 Md€2020, pour s’établir à 1,2 Md€2020. En effet, à la baisse du solde des échanges physiques s’ajoute celle du prix spot de l’électricité.

Dépense nationale en énergie

Champ : France entière (y compris DROM).
Source : SDES, Bilan énergétique de la France

Les ménages, entreprises et administrations ont, au total, dépensé 167,8 Md€ en 2019 pour satisfaire leurs besoins en énergie. Au sein de cette dépense, le coût des importations nettes de produits énergétiques représente 39,4 Md€, les taxes énergétiques (nettes des subventions aux énergies renouvelables) 37,8 Md€ et la TVA non déductible 14,8 Md€. Le solde, soit 75,8 Md€, correspond à la rémunération d’activités réalisées sur le territoire national, principalement la production d’électricité et d’énergies renouvelables, la gestion des réseaux de gaz et d’électricité, la distribution des carburants et le raffinage de pétrole. La dépense nationale, qui a atteint un pic en 2012 à 180,5 Md€2019, est quasiment stable entre 2018 et 2019, dans un contexte de baisse modérée des prix internationaux de l’énergie.

Dépenses d’énergie des ménages et part dans leur budget

Note : le budget des ménages est calculé comme les dépenses des ménages au sens de la comptabilité nationale, hors loyers imputés et services d’intermédiation financière indirectement mesurés (Sifim).
Champ : France entière (y compris DROM).
Sources : Insee, Comptes nationaux ; SDES, Bilan énergétique de la France

La part des dépenses relatives à l’énergie dans le budget des ménages est de 8,9 % en 2019. Elle est stable après une hausse de 0,4 point entre 2017 et 2018. Elle demeure sensiblement éloignée de son pic atteint en 1985, à 11,9 %.

Au total, en 2019, les ménages ont dépensé 46,4 milliards d’euros en carburants et 48,2 milliards d’euros en énergie pour le logement (électricité, chaleur distribuée par réseau, gaz et autres combustibles). Ces dernières dépenses, mesurées en euros constants, augmentent en 2019 (+ 1,7 %) pour la deuxième année consécutive (+ 2,4 % en 2018). Les dépenses de carburants sont quasiment stables (- 0,1 %), après deux fortes augmentations (+ 11,1 % en 2018 et + 9,7 % en 2017).

Décomposition de la dépense moyenne des ménages en énergie
pour le logement

Champ : France entière (y compris DROM).
Source : SDES, Bilan énergétique de la France

En 2019, les ménages ont dépensé en moyenne 1 602 € en énergie pour leur logement, dont 944 € en électricité, 380  en gaz naturel, 183  en produits pétroliers, 52 € en bois et 42 € en chaleur distribuée par réseau. La fiscalité, constituée de la TVA et de taxes énergétiques, représente un peu moins d’un tiers de cette dépense. Les taxes énergétiques s’élèvent en particulier à 268 € en moyenne par ménage, dont 193 € pour celles sur l’électricité. Au global, celles-ci ont doublé en euros constants depuis 2011. À court terme, la dépense totale dépend beaucoup de la rigueur de l’hiver et des besoins de chauffage qui en découlent.

Décomposition de la dépense moyenne des ménages en carburants

Champ : France entière (y compris DROM).
Source : SDES, Bilan énergétique de la France

En 2019, les ménages ont dépensé en moyenne 1 542 € en carburants. La fiscalité, constituée de la TVA et de taxes énergétiques (taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques en métropole, taxe spéciale sur la consommation et octroi de mer en outre-mer), représente 59 % de cette dépense. Les taxes énergétiques s’élèvent en particulier à 658  en moyenne par ménage. Elles sont quasiment stables en euros constants, après avoir augmenté de 23 % entre 2013 et 2018, tirées par l’instauration de la contribution climat-énergie et par la dynamique d’alignement des fiscalités du gazole et de l’essence. Les fluctuations de la dépense hors toutes taxes sont, quant à elles, liées en premier lieu à celles des cours du pétrole. Quasiment stable en 2019 après le rebond de 2017 et 2018, cette dépense a baissé de 26 % par rapport à son niveau de 2012.