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Chiffres clés de l'énergie
édition 2021

Bilan énergétique de la France

Production d'énergie primaire par énergie

Total : 1 423 TWh en 2020

* Y compris énergies marines.
Champ : jusqu’à l’année 2010 incluse, le périmètre géographique est la France métropolitaine. À partir de 2011, il inclut en outre les cinq DROM.
Source : SDES, Bilan énergétique de la France.

À la suite de la mise en place du programme nucléaire, la production française d'énergie primaire est passée de 514 TWh en 1973 (dont 9 % de nucléaire) à 1 423 TWh en 2020 (dont 75 % de nucléaire). Elle est en baisse de 8,7 % en 2020 par rapport à 2019, ce qui s’explique par le recul de la production nucléaire (- 11,3 %, à 1 072 TWh), affectée par de nombreuses indisponibilités au sein du parc, le contexte pandémique ayant entraîné des retards dans les maintenances programmées, et également, dans une moindre mesure, par la fermeture de la centrale de Fessenheim. La production nucléaire retombe ainsi à un niveau qui n’avait pas été observé depuis la fin des années 1990. L'extraction d'énergies fossiles a fortement décliné jusqu'au milieu des années 2000 et est désormais marginale avec l’arrêt de l’extraction de charbon et de gaz naturel. La production d'origine renouvelable (éolien, biocarburants, biogaz...) progresse régulièrement depuis le milieu des années 2000 (voir partie 3).

Consommation d'énergie primaire par énergie

Total : 2 650 TWh en 2020 (données corrigées des variations climatiques)

* EnR : énergies renouvelables.
Champ : jusqu’à l’année 2010 incluse, le périmètre géographique est la France métropolitaine. À partir de 2011, il inclut en outre les cinq DROM.
Source : SDES, Bilan énergétique de la France.

Après avoir régulièrement augmenté jusqu’en 2005 pour atteindre un pic à 3 155 TWh, la consommation d'énergie primaire, corrigée des variations climatiques, se replie légèrement depuis. L’évolution de long terme est contrastée entre énergies : depuis 1990, les consommations de charbon et de pétrole ont reculé respectivement de 72 % et 27 %. À l’inverse, celles de nucléaire et de gaz naturel ont augmenté respectivement de 15 % et 44 % tandis que celle d’énergies renouvelables a plus que doublé. En 2020, la baisse de la consommation primaire est historique, celle-ci diminuant de 8,3 %. Elle s’explique principalement par la crise sanitaire et les limitations de déplacement associées, qui ont eu pour effet de réduire notamment la consommation de carburants routiers, mais également la production nucléaire et les pertes de chaleur induites.

Répartition de la consommation d’énergie primaire en France

Total : 2 571 TWh en 2020 (données non corrigées des variations climatiques)

* EnR : énergies renouvelables.
** Correspond pour l’essentiel à la production nucléaire, déduction faite du solde exportateur d'électricité. On inclut également la production hydraulique issue des pompages réalisés par l'intermédiaire de stations de transfert d'énergie, mais cette dernière demeure marginale comparée à la production nucléaire.
*** Hydraulique hors pompages.
Champ : France entière (y compris DROM).
Source : SDES, Bilan énergétique de la France.

La consommation primaire de la France s’élève à 2 571 TWh en 2020 (en données non corrigées des variations climatiques). Le bouquet énergétique primaire réel de la France se compose de 40 % de nucléaire, 28 % de pétrole, 16 % de gaz naturel, 14 % d’énergies renouvelables et déchets et 2 % de charbon. Le bois-énergie, qui représente la quasi-totalité de la biomasse solide, demeure la première source d’énergie renouvelable consommée en France, loin devant l’électricité d’origine hydraulique. Son principal usage est le chauffage.

Consommation d'énergie primaire par usage

Total : 2 650 TWh en 2020 (données corrigées des variations climatiques)

Note : les pertes de transformation, de transport et de distribution intègrent la consommation d’énergie des entreprises du secteur de la transformation pour leur usage propre ainsi qu’un écart statistique.
Champ : jusqu’à l’année 2010 incluse, le périmètre géographique est la France métropolitaine. À partir de 2011, il inclut en outre les cinq DROM.
Source : SDES, Bilan énergétique de la France

La consommation d’énergie primaire de la France, corrigée des variations climatiques, s’établit à 2 650 TWh en 2020, en baisse de 8,3 % par rapport à 2019, ampleur jamais observée depuis le début du suivi de la série en 1990, du fait du contexte pandémique lié au coronavirus. Cette consommation peut être décomposée comme la somme de la consommation finale d’énergie et des pertes de transformation, de transport et de distribution. Ces dernières baissent de 12,8 %, en raison principalement du recul de la production nucléaire et des pertes de chaleur induites. La consommation finale d’énergie s’établit à 1 708 TWh, dont 147 TWh pour les usages non énergétiques, majoritairement concentrés dans la pétrochimie et en baisse de 6,0 %. La consommation finale à usage énergétique, de 1 562 TWh, diminue, quant à elle, de 5,6 % (cf. infra).

Ensemble des énergies - Bilan énergétique de la France

Note : le diagramme de Sankey, figurant ici et communément utilisé pour représenter des bilans énergétiques, retrace l’ensemble des flux (approvisionnement, transformation, consommation, y compris pertes) sous forme de flèches de largeur proportionnelle à la quantité d’énergie.
P : production nationale d’énergie primaire ; DS : déstockage ; I : solde importateur.
1 Pour obtenir la consommation primaire, il faut déduire des ressources primaires le solde exportateur d’électricité ainsi que les soutes maritimes et aériennes internationales.
2 Y compris énergies marines, hors accumulation par pompage.
3 Énergies renouvelables thermiques (bois, déchets de bois, solaire thermique, biocarburants, pompes à chaleur, etc.).
4 L’importance des pertes dans le domaine de l’électricité tient au fait que la production nucléaire est comptabilisée pour la chaleur produite par la réaction, chaleur dont les deux tiers sont perdus lors de la conversion en énergie électrique.
5 Usages non énergétiques inclus. Pour le charbon, les produits pétroliers raffinés et le gaz naturel, la décomposition de la consommation finale en usages énergétiques et non énergétiques est indiquée entre parenthèses.
Champ : France entière (y compris DROM).
Source : SDES, Bilan énergétique de la France

Consommation finale énergétique par secteur

Total : 1 562 TWh en 2020 (données corrigées des variations climatiques)

* La répartition de la chaleur par secteur consommateur n'est pas disponible entre 2000 et 2006.
Champ : jusqu’à l’année 2010 incluse, le périmètre géographique est la France métropolitaine. À partir de 2011, il inclut en outre les cinq DROM.
Source : SDES, Bilan énergétique de la France

La consommation finale à usage énergétique, corrigée des variations climatiques, s’élève à 1 562 TWh en 2020 et est en forte baisse par rapport à 2019 (- 5,6 %) du fait de la pandémie liée au coronavirus. Après une croissance quasi continue entre 1990 et 2001, cette consommation s’est ensuite infléchie (- 0,3 % en moyenne annuelle entre 2001 et 2019). Le résidentiel-tertiaire est de plus en plus prédominant : sa part dans la consommation énergétique est passée de 43 % en 1990 à 49 % en 2020. À l’inverse, celle de l’industrie a diminué de 24 % à 19 %, tandis que celle des transports, fortement affectés par les restrictions de circulation en 2020, a baissé de 30 % à 28 % et que celle de l’agriculture est restée stable à 3 %.

Les consommateurs finaux d’énergie ont dépensé 159 Md€ en 2019. C’est dans le résidentiel-tertiaire que cette dépense est la plus élevée (45 %), juste devant les transports (44 %). L’industrie ne représente que 9 % de cette dépense et l’agriculture 2 %.