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Chiffres clés de l'énergie
édition 2022

Pétrole

Importations de pétrole brut* par origine
TOTAL : 34,7 Mtep en 2021, soit 404 TWh

* Y compris de faibles quantités de condensats à destination du raffinage et de la pétrochimie, d’additifs oxygénés (non issus de biomasse) et d’autres produits à distiller, à partir de 1990.
1 Canada, États-Unis, Mexique.
Champ : jusqu’à l’année 2010 incluse, le périmètre géographique est la France métropolitaine.
À partir de 2011, il inclut en outre les cinq DROM.
Source : SDES, Bilan énergétique de la France

L’approvisionnement de la France en produits à distiller, en quasi-totalité du pétrole brut, repose presque entièrement aujourd’hui sur les importations. En 2021, celles-ci ont augmenté de 2,4 %, à 34,7 Mtep, mais restent bien en dessous de leur niveau de 2019. En raison de la forte baisse de l’activité de raffinage durant la crise sanitaire, elles avaient chuté de 32 % en 2020, atteignant leur niveau le plus bas depuis plusieurs décennies.

Le Kazakhstan et les États-Unis restent les deux premiers fournisseurs de la France en 2021, avec respectivement 4,6 Mtep et 4,5 Mtep, soit 13 % du total chacun. Ils sont suivis par l’Algérie et le Nigeria, fournissant chacun 4,0 Mtep (12 %). Les importations en provenance d’Arabie saoudite ont continué de chuter. La part de l’Afrique du Nord, notamment Libye et Algérie, a fortement augmenté (+ 21 %) tandis que celle de la Mer du Nord a diminué de 6 points (7 %). Le pétrole brut provenant de Russie représente 3,1 Mtep, soit 9 % de nos importations, comme en 2020.

Production primaire de pétrole
TOTAL : 0,7 Mtep en 2021, soit 7,8 TWh

Champ : jusqu’à l’année 2010 incluse, le périmètre géographique est la France métropolitaine.
À partir de 2011, il inclut en outre les cinq DROM.
Source : SDES, Bilan énergétique de la France

L’extraction de pétrole brut en France s’établit à 0,7 Mtep en 2021. Divisée par plus de trois depuis la fin des années 1980, cette production ne représente désormais plus qu'environ 1 % de la consommation nationale de pétrole.

Au 1er janvier 2021, les réserves de pétrole brut (17,9 Mtep) et d'hydrocarbures extraits du gaz naturel (Lacq, 0,12 Mtep) de la France représentent 27 ans d'exploitation au rythme actuel, et un peu plus de trois mois de consommation nationale.

Importations et exportations de produits pétroliers, production nette de produits finis des raffineries

* Y compris de faibles quantités de condensats à destination du raffinage et de la pétrochimie, d’additifs oxygénés (non issus de biomasse) et d’autres produits à distiller.
Champ : jusqu’à l’année 2010 incluse, le périmètre géographique est la France métropolitaine.
À partir de 2011, il inclut en outre les cinq DROM.
Source : SDES, Bilan énergétique de la France

La capacité de production des raffineries françaises s'est réduite depuis 2008 du fait notamment de la fermeture de sites. La production nationale de produits raffinés, nette de la consommation propre des raffineries, s'établit à 36,0 Mtep en 2021. En baisse tendancielle depuis la fin des années 2000, elle avait chuté de 27,4 % sur un an en 2020, en raison de la baisse inédite de la demande, due aux mesures prises pour lutter contre la pandémie de coronavirus, notamment dans les transports. La mise à l’arrêt d’installations pour maintenance ou la fermeture définitive d’un site a entraîné un léger repli de l’activité en 2021 (- 1,4 %, à 37,5 Mtep) en dépit d’un rebond de la demande. La baisse de la production nette des raffineries a été compensée par une hausse des importations de produits raffinés, à 46,5 Mtep en 2021 (+ 5,2 %). Les exportations de produits raffinés augmentent légèrement (+ 1,1 %), pour s’établir à 13,2 Mtep en 2021.

Consommation de produits raffinés* par secteur
TOTAL : 64,9 Mtep en 2021, soit 754,8 TWh

* Hors biocarburants et soutes maritimes et aériennes internationales.
** Les consommations des armées sont comptabilisées ici au sein du secteur tertiaire.
Champ : jusqu’à l’année 2010 incluse, le périmètre géographique est la France métropolitaine.
À partir de 2011, il inclut en outre les cinq DROM.
Source : SDES, Bilan énergétique de la France

En 2021, la consommation totale de produits pétroliers raffinés (hors biocarburants) s’établit à 64,9 Mtep, en données corrigées des variations climatiques. Elle est en hausse de 7,3 % sur un an, après - 10,0 % en 2020, en raison de la reprise économique et de la fin des restrictions de circulation liées à la crise sanitaire. En effet, le secteur des transports, qui représente 60 % de la consommation en 2021, progresse de 13,0 % et celui de l’industrie de 5,4 %. À l’inverse, le résidentiel, le tertiaire et l’agriculture enregistrent des baisses respectives de 10,5 %, 3,4 % et 1,2 %. La consommation totale baisse tendanciellement depuis le milieu des années 2000 (- 1,5 % par an en moyenne entre 2005 et 2021). Cette tendance de long terme est principalement imputable à l’industrie, au résidentiel et au tertiaire.

En 2020, la dépense de consommation en produits pétroliers atteint 66 Md€, en baisse de 24 %. Cela résulte du recul de la consommation, les transports représentant les trois quarts de cette dépense, et de la baisse des prix des produits pétroliers.

Consommation de produits raffinés* par type de produit
TOTAL : 64,9 Mtep en 2021, soit 754,8 TWh

* Hors biocarburants et soutes maritimes et aériennes internationales.
** Autres : lubrifiants, coke de pétrole, paraffines et cires, autres produits.
Champ : jusqu’à l’année 2010 incluse, le périmètre géographique est la France métropolitaine.
À partir de 2011, il inclut en outre les cinq DROM.
Source : SDES, Bilan énergétique de la France

Depuis le milieu des années 2000, la consommation de la plupart des produits pétroliers baisse, quoique dans des proportions variables. En raison de la reprise économique et de la fin des restrictions liées à la crise sanitaire, la consommation de carburants routiers augmente de 13,1 % en 2021, alors qu’elle était relativement stable entre 2012 et 2019. Elle atteint 37,4 Mtep, soit 58 % des produits raffinés consommés, mais reste inférieure à son niveau de 2019. La consommation de fioul domestique, qui diminue régulièrement depuis 2005, fléchit de 14,2 % en 2021 (à 6,2 Mtep, soit 10 % des produits raffinés consommés). La consommation de produits non énergétiques baisse également sur le long terme, alors que l’utilisation de fioul lourd est devenue marginale (0,8 Mtep en 2021, soit 1,2 % des produits raffinés consommés). La consommation de gazole non routier a augmenté de 6 % depuis 2012 (4,4 Mtep en 2021, soit 7 % des produits raffinés consommés).

Évolution de la consommation de carburants routiers (biocarburants inclus)
TOTAL : 40,2 Mtep en 2021, soit 468 TWh

* Hors gazole pêche à partir de 2019.
Note : les faibles quantités de superéthanol E85 sont regroupées avec celles de SP95 hors E10.
Champ : jusqu’à l’année 2010 incluse, le périmètre géographique est la France métropolitaine.
À partir de 2011, il inclut en outre les cinq DROM.
Source : SDES, Bilan énergétique de la France

La consommation de carburants routiers rebondit en 2021 (+ 12,6 %), avec la levée progressive des restrictions et le redressement de l’économie. En 2020, cette consommation a chuté de manière inédite (- 14,5 %) à la suite des mesures de limitation de déplacements prises pour lutter contre la pandémie de coronavirus. Elle était relativement stable de 2000 à 2019, les gains d’efficacité énergétique compensant la hausse de la demande de transport.

Avec un parc automobile fortement diésélisé, le gazole reste prédominant, représentant 78 % du marché des carburants routiers. Sa part diminue toutefois depuis cinq ans, passant de 82,9 % en 2015 à 78,0 % en 2021. Le SP95-E10, contenant jusqu'à 10 % d'éthanol, représente, en volume, la moitié des ventes de supercarburants en 2021 (51 %), soit 18 points de plus qu'en 2015.