Gaz naturel
Importations de gaz naturel par pays d'origine
TOTAL : 640 TWh PCS en 2022
1 1 TWh PCS = 1 milliard de kWh en pouvoir calorifique supérieur (voir définitions).
Champ : France entière (y compris DROM).
Source : SDES, Bilan énergétique de la France
Après une période de relative stabilité, l'approvisionnement en gaz en 2022 est profondément modifié par les répercussions de la guerre en Ukraine. Les importations françaises de gaz naturel augmentent nettement en 2022 en raison de la forte croissance des importations de gaz naturel liquéfié, dont une partie est destinée à d'autres pays après regazéification. Les États-Unis deviennent le premier fournisseur de la France (25 % des entrées brutes), devant la Norvège (22 % du total des entrées brutes), la Russie (15 %), l'Algérie (8 %), le Qatar (4 %), les Pays-Bas (3 %) et le Nigeria (2 %). Les achats auprès d'autres pays se développent fortement en 2022 et traduisent la diversification des approvisionnements. Pour les achats de gaz réalisés sur les marchés (17 %), l'origine du gaz ne peut pas être retracée.
Production nationale commercialisée de gaz naturel et biométhane
TOTAL : 7,2 TWh PCS en 2022
1 1 TWh PCS = 1 milliard de kWh PCS en pouvoir calorifique supérieur (voir définitions).
Champ : France entière (y compris DROM).
Source : SDES, Bilan énergétique de la France
En baisse continue depuis les années 80, la production nationale commercialisée de gaz naturel est quasi nulle depuis octobre 2013, date de l'arrêt définitif de l'injection du gaz de Lacq dans le réseau. Seul du gaz de mine, extrait du bassin du Nord-Pas-de-Calais, est toujours injecté, en quantités toutefois marginales (0,2 TWh PCS en 2022, contre 2 TWh PCS au début des années 2000).
En revanche, depuis 2012, du biométhane obtenu par épuration de biogaz est injecté dans les réseaux, en quantités encore faibles mais qui doublent quasiment chaque année (7,0 TWh PCS en 2022, contre 4,3 TWh PCS en 2021). En fin d'année 2022, 514 installations d'une capacité d'injection de 9,0 TWh/an sont raccordées aux réseaux de gaz naturel, tandis que 876 projets supplémentaires, représentant une capacité de 15,8 TWh/an, sont en cours de développement.
Réseaux de transport, de stockage et compression de gaz naturel
Sources : GRTgaz ; Teréga (ex-TIGF) ; DGEC
Le réseau français de transport de gaz naturel est exploité par deux opérateurs : le Sud-Ouest est exploité par Teréga (5 100 km de réseau), le reste du territoire par GRTgaz (32 600 km de réseau). On dénombre environ 201 000 km de canalisations de distribution (exploitées principalement par GRDF, mais également par 24 entreprises locales de distribution (ELD) ainsi que quelques autres sociétés). Deux opérateurs exploitent les 15 sites de stockage souterrain français : Storengy (neuf sites en nappes aquifères, trois en cavités salines, un en gisement épuisé) et Teréga (deux sites en nappes aquifères). Quatre terminaux méthaniers sont en service en 2022 : Dunkerque, Fos Cavaou, Fos Tonkin et Montoir-de-Bretagne.
Les centrales à gaz en France
Source : RTE
Parmi les centrales thermiques ne produisant que de l'électricité, celles fonctionnant au gaz affichent en moyenne le meilleur rendement. Elles convertissent ainsi en moyenne 41 % de l'énergie contenue dans le combustible en électricité (nette de la consommation des auxiliaires), contre 38 %, 30 % et 23 % pour celles utilisant respectivement des produits pétroliers, du charbon ou des énergies renouvelables et des déchets. En effet, la transformation de gaz en électricité est aujourd'hui essentiellement assurée (hors cogénération) par des centrales à cycle combiné, plus efficaces d'un point de vue énergétique que les centrales thermiques traditionnelles.
Consommation totale (hors pertes) de gaz naturel par secteur
TOTAL : 463 TWh PCS en 2022 (donnée corrigée des variations climatiques)
1 1 TWh PCS = 1 milliard de kWh PCS en pouvoir calorifique supérieur (voir définitions).
Champ : France entière (y compris DROM, dans lesquels la consommation de gaz naturel est nulle).
Source : SDES, Bilan énergétique de la France
En 2022, année marquée par une crise énergétique, la consommation de gaz naturel non corrigée des variations climatiques s'établit à 429 TWh PCS. Corrigée du climat, elle est de 463 TWh, en baisse de 2,7 % par rapport à 2021, mais avec des différences notables entre les secteurs (- 20 % pour l'industrie et + 36 % pour la production d'électricité et de chaleur). Après une forte croissance dans les années 1990, la consommation totale, corrigée du climat, oscille autour de 500 TWh depuis le début des années 2000. De 1990 à 2022, la part de la production d'électricité et de chaleur est en forte progression (de 2 à 24 %). À l'inverse, les parts régressent pour l'industrie (37 % à 24 %) et le résidentiel (39 % à 31 %).