Charbon
Importations de charbon1 par pays d'origine
et production primaire française
TOTAL : 9,1 Mt en 2022, soit 70,7 TWh
1 Houille, lignite, coke, agglomérés et briquettes de lignite.
Notes : l'Allemagne comprend l'ex-RDA depuis 1991.
À partir de 2011, il s'agit des importations nettes des réexportations pour le charbon primaire.
Champ : jusqu'à l'année 2010 incluse, le périmètre géographique est la France métropolitaine.
À partir de 2011, il inclut en outre les cinq DROM.
Source : SDES, Bilan énergétique de la France
En 2022, les importations de charbon se replient (- 3 %) du fait de la baisse de la demande, en particulier dans la sidérurgie. À 9,1 Mt, elles restent à un niveau faible, nettement inférieur à celui d'avant la crise sanitaire. Parmi les principaux pays fournisseurs, l'Australie passe en première position, avec 2,8 Mt, soit 31 % du total. Elle est suivie par les États-Unis. Les importations depuis la Russie chutent de plus de moitié, à 1,4 Mt. L'Afrique du Sud fournit 13 % des quantités (1,2 Mt) tandis que la Colombie a vendu 0,9 Mt à la France, comme en 2021. Depuis deux ans, les volumes provenant de Pologne sont supérieurs à 0,5 Mt (6 % du total en 2022).
Les centrales thermiques au charbon en France*
* Capacité totale : 2 084 MW en décembre 2022.
** Installation provisoirement fermée fin mars 2022.
*** Installation convertie à la biomasse en mars 2023.
Source : SDES, d'après EDF, GazelEnergie, Albioma
Fin décembre 2022, seules trois unités de production, réparties sur deux sites, sont encore actives en métropole à la suite de la fermeture, début 2021, des sites du Havre et de Provence. L'unité de Saint-Avold a été provisoirement arrêtée au printemps 2022.
Trois centrales thermiques au charbon subsistent par ailleurs en outre-mer. Outre le charbon, ces centrales utilisent également un combustible renouvelable issu de la canne à sucre, la bagasse, durant la campagne sucrière. Leur conversion en centrales utilisant 100 % de combustibles renouvelables (bagasse-biomasse) est en cours. Dans ce cadre, l'installation de Bois-Rouge à La Réunion n'utilise plus de charbon depuis mars 2023.
Consommation primaire de charbon par secteur
TOTAL : 75,2 TWh en 2022 (donnée corrigée des variations climatiques)
Notes : un opérateur a révisé fortement à la hausse ses productions de gaz dérivés, entraînant une rupture de série entre 2016 et 2017. Par ailleurs, à partir de 2017, les pertes, auparavant incluses dans l'écart statistique, sont intégrées à la consommation de la filière fonte.
La somme des consommations des différentes branches représentées sur le graphique peut différer légèrement de la consommation primaire totale, cette dernière intégrant un écart statistique.
Champ : jusqu'à l'année 2010 incluse, le périmètre géographique est la France métropolitaine.
À partir de 2011, il inclut en outre les cinq DROM.
Source : SDES, Bilan énergétique de la France
Après un rebond important en 2021 (+ 23 %) lié à la reprise de l'économie, la consommation primaire de charbon en France repart en nette baisse en 2022, à 75,2 TWh (- 10 %). Des difficultés d'approvisionnement et d'exploitation ont affecté la filière fonte, avec notamment l'arrêt de certains hauts-fourneaux. La consommation primaire de charbon est tendanciellement orientée à la baisse, les autres formes d'énergie s'y substituant progressivement dans la plupart des secteurs. La consommation pour la production d'électricité et de chaleur a fortement diminué avec la fermeture de plusieurs installations. Les principaux secteurs consommateurs en 2022 restent la filière fonte (53 %), la production d'électricité et de chaleur (28 %) et l'industrie manufacturière hors hauts-fourneaux (14 %).