Pétrole
Importations de pétrole brut* par origine
TOTAL : 46,5 Mtep en 2023, soit 541 TWh
* Y compris de faibles quantités de condensats à destination du raffinage et de la pétrochimie, d’additifs oxygénés (non issus de biomasse) et d’autres produits à distiller, à partir de 1990.
1 Canada, États-Unis, Mexique.
Champ : jusqu’à l’année 2010 incluse, le périmètre géographique est la France métropolitaine. À partir de 2011, il inclut en outre les cinq DROM.
Source : SDES, Bilan énergétique de la France
La France ne produisant quasiment plus de pétrole, son approvisionnement en produits à distiller, en quasi-totalité du pétrole brut, repose aujourd’hui presque entièrement sur les importations. En 2023, les importations de pétrole brut ont augmenté de 11 %, à 46,5 Mtep, après avoir progressé de 21 % en 2022, mais restent inférieures à leur niveau de 2019 (49,7 Mtep).
Depuis 2020, l’origine des importations de pétrole brut s’est diversifiée. En 2023, comme en 2022, ce pétrole brut provient d’abord d’Afrique subsaharienne, avec 21 % du total. L’Afrique du Nord représente 18 % du marché, soit 3 points de plus qu’en 2022. Elle est suivie par l’Amérique du Nord et le Moyen-Orient, qui comptent chacun pour 17 % du total. La part de l’ex-URSS a baissé de 6 points, avec l’embargo sur le pétrole russe entré en vigueur en décembre 2022. La Russie, dont les livraisons représentaient 9 % du total en 2021 et 5 % en 2022, n’exporte plus de pétrole brut vers la France. Les États-Unis sont le premier fournisseur de la France depuis 2022 : les quantités qui en sont importées augmentent de 25 % en 2023, après + 37 % en 2022 pour atteindre 7,8 Mtep.
Production primaire de pétrole*
TOTAL : 0,8 Mtep en 2023, soit 9,7 TWh
* Y compris des quantités de condensats à destination du raffinage et de la pétrochimie, d’additifs oxygénés (non issus de biomasse, à partir de 2011) et d’autres produits à distiller.
Champ : jusqu’à l’année 2010 incluse, le périmètre géographique est la France métropolitaine. À partir de 2011, il inclut en outre les cinq DROM.
Source : SDES, Bilan énergétique de la France
L’extraction de pétrole brut en France s’établit à 0,6 Mtep en 2023. À cela s’ajoute la production d’additifs oxygénés non issus de biomasse, produits qui peuvent être utilisés en intrants dans les raffineries (0,2 Mtep). Divisée par plus de trois depuis le début des années 1990, la production primaire de pétrole ne représente désormais plus qu’environ 1 % de la consommation nationale de pétrole.
Au 1er janvier 2024, les réserves de pétrole brut de la France (9,3 Mtep) représentent 11 ans d’exploitation au rythme actuel, et un peu plus de deux mois de consommation nationale.
Importations et exportations de produits pétroliers, production nette de produits finis des raffineries
* Y compris des quantités de condensats à destination du raffinage et de la pétrochimie, d’additifs oxygénés (non issus de biomasse) et d’autres produits à distiller.
Champ : jusqu’à l’année 2010 incluse, le périmètre géographique est la France métropolitaine. À partir de 2011, il inclut en outre les cinq DROM.
Source : SDES, Bilan énergétique de la France
La capacité de production des raffineries françaises s’est réduite depuis 2008 du fait notamment de la fermeture de sites. La production nationale de produits raffinés, nette de la consommation propre des raffineries, s’établit à 46 Mtep en 2023, soit 536 TWh. En repli tendanciel depuis la fin des années 2000, la production intérieure repart à la hausse depuis deux ans (+ 16 % en 2022 et + 11 % en 2023), en raison des incertitudes pesant sur les approvisionnements. Elle avait chuté en 2020, avec la crise sanitaire et des limitations de déplacement induites, et était restée atone en 2021.
Ainsi, les importations de produits raffinés reculent pour la deuxième année consécutive, de 8 % en 2023, à 38 Mtep (442 TWh), tandis que les exportations augmentent nettement (+ 6 %), pour s’établir à 15 Mtep (171 TWh).
Consommation de produits raffinés* par secteur
TOTAL : 61 Mtep en 2023, soit 711 TWh
* Hors biocarburants et soutes maritimes et aériennes internationales.
** Les consommations des armées sont comptabilisées ici au sein du secteur tertiaire.
Champ : jusqu’à l’année 2010 incluse, le périmètre géographique est la France métropolitaine.
À partir de 2011, il inclut en outre les cinq DROM.
Source : SDES, Bilan énergétique de la France
En 2023, la consommation totale de produits pétroliers raffinés (hors biocarburants) s’établit à 61 Mtep à climat corrigé et à 59 Mtep en données réelles. Par rapport à 2022, la consommation tous secteurs confondus diminue de 2,9 %. Seuls les usages non énergétiques sont en hausse en 2023. La consommation totale baisse tendanciellement depuis le milieu des années 2000 (- 1,7 % par an en moyenne entre 2005 et 2023), baisse principalement imputable à l’industrie, au résidentiel et au tertiaire. Le secteur des transports représente près des deux tiers de la consommation de produits raffinés en 2023, contre la moitié en 1990. La consommation de produits pétroliers des transports connaît également une baisse en 2023 (- 2,9 %), après deux années de hausse liée à la reprise économique et à la fin des restrictions de circulation relatives à la crise sanitaire, et se place sous son niveau de 2019 (- 4,8 %).
Consommation de produits raffinés* par type de produit
TOTAL : 61 Mtep en 2023, soit 711 TWh
* Hors biocarburants et soutes maritimes et aériennes internationales.
** Autres : lubrifiants, coke de pétrole, paraffines et cires, autres produits.
Champ : jusqu’à l’année 2010 incluse, le périmètre géographique est la France métropolitaine.
À partir de 2011, il inclut en outre les cinq DROM.
Source : SDES, Bilan énergétique de la France
Entre 2005 et 2023, la consommation totale des produits pétroliers recule de 26 %, dans des proportions variables selon les produits. Après un rebond des consommations à la sortie de la crise sanitaire, la consommation totale poursuit la dynamique de baisse et recule de 2,9 % en 2023 par rapport à 2022.
Les carburants routiers (60 % des produits raffinés) sont moins concernés que les autres produits par la baisse progressive de consommation. En 2023, la consommation de gazole routier diminue de 6,4 % par rapport à l’année précédente, tandis que celles des supercarburants augmentent de 5,7 %.
Le fioul domestique (9 % des produits raffinés consommés), dont la consommation baisse en moyenne de 6,7 % par an depuis 2005, fléchit de 9,5 % en 2023. La consommation de gazole non routier (7 % des produits raffinés consommés) est stable depuis 2012. Enfin, celle des carburéacteurs (3 % du total) baisse de nouveau en 2023, après une hausse importante en sortie de crise sanitaire.
Évolution de la consommation de carburants routiers
(biocarburants inclus)
TOTAL : 40 Mtep en 2023, soit 465 TWh
* Hors gazole pêche à partir de 2019.
Note : les faibles quantités de superéthanol E85 sont regroupées avec celles de SP95 hors E10.
Le super plombé a été remplacé par le super ARS à partir de 2000.
Champ : jusqu’à l’année 2010 incluse, le périmètre géographique est la France métropolitaine.
À partir de 2011, il inclut en outre les cinq DROM.
Source : SDES, Bilan énergétique de la France
La consommation de carburants routiers baisse modérément en 2023 (- 2,9 %, à 40 Mtep), après une hausse équivalente en 2022. Elle est inférieure à son niveau de 2019 (42 Mtep). En 2020, avec la crise sanitaire, cette consommation avait chuté de manière inédite (- 14,8 %) puis avait rebondi en 2021 (+ 11,6 %). Elle était relativement stable de 2000 à 2019, les gains d’efficacité énergétique compensant la hausse de la demande de transport.
Avec un parc automobile fortement diésélisé, le gazole reste prédominant, représentant 74 % du marché des carburants routiers en 2023. Sa part diminue toutefois depuis plusieurs années, elle était par exemple de 83 % en 2015. À l’inverse, les supercarburants progressent (26 % des carburants routiers, contre 17 % en 2015). Le SP95-E10, contenant jusqu’à 10 % d’éthanol, représente, en volume, plus de la moitié des ventes de supercarburants en 2022 (56 %), soit 24 points de plus qu’en 2015.