Gaz naturel
Importations et exportations de gaz naturel
Importations : 532 TWh PCS en 2023
1 1 TWh PCS = 1 milliard de kWh en pouvoir calorifique supérieur (voir définitions).
Champ : France.
Source : SDES, Bilan énergétique de la France
Dans un contexte de moindre recours aux centrales thermiques, d’efforts de sobriété et de niveau de stockage assez élevé en fin d’année 2022, les importations françaises de gaz naturel diminuent en 2023 pour s’établir à 532 TWh PCS (- 16,7 % par rapport à 2022). Les importations de gaz via gazoduc se replient davantage que celles de gaz naturel liquéfié (GNL), respectivement de 18,2 % et de 15,7 % par rapport à 2022. La part du GNL dans les importations, qui a fortement progressé en 2022 dans le contexte de réduction des exportations de gaz russe vers l’Union européenne, se stabilise à 59 %, en 2023 comme en 2022. Elle était beaucoup plus faible auparavant (35 % en 2021).
Les exportations de gaz, qui avaient nettement cru en 2022 en raison de l’exportation plus massive vers les pays voisins, se replient de 9,0 % en 2023 et atteignent 156 TWh PCS.
Production nationale commercialisée de gaz naturel et biométhane
TOTAL : 9 TWh PCS en 2023
1 1 TWh PCS = 1 milliard de kWh PCS en pouvoir calorifique supérieur (voir définitions).
Champ : France.
Source : SDES, Bilan énergétique de la France
En baisse continue depuis les années 80, la production nationale commercialisée de gaz naturel est quasi nulle depuis octobre 2013, date de l’arrêt définitif de l’injection du gaz de Lacq dans le réseau. Seul du gaz de mine, extrait du bassin du Nord-Pas-de-Calais, est toujours injecté en quantités toutefois marginales (0,2 TWh PCS en 2023, contre 2 TWh PCS au début des années 2000).
En revanche, depuis 2012, du biométhane obtenu par épuration de biogaz est injecté dans les réseaux, en quantités encore faibles mais qui progressent fortement chaque année (9 TWh PCS en 2023, contre 7 TWh PCS en 2022). En fin d’année 2023, 652 installations d’une capacité d’injection de 12 TWh/an sont raccordées aux réseaux de gaz naturel, tandis que 826 projets supplémentaires, représentant une capacité de 14 TWh/an, sont en cours de développement.
Réseaux de transport, de stockage et compression de gaz naturel
Sources : GRTgaz ; Teréga (ex-TIGF) ; DGEC
Le réseau français de transport de gaz naturel est exploité par deux opérateurs : le Sud-Ouest est exploité par Teréga (5 100 km de réseau), le reste du territoire par GRTgaz (32 600 km de réseau). On dénombre environ 201 000 km de canalisations de distribution (exploitées principalement par GRDF, mais également par 25 entreprises locales de distribution (ELD) ainsi que quelques autres sociétés). Deux opérateurs exploitent les 15 sites de stockage souterrain français : Storengy (neuf sites en nappes aquifères, trois en cavités salines, un en gisement épuisé) et Teréga (deux sites en nappes aquifères). Cinq terminaux méthaniers sont en service en 2023 : Dunkerque, Fos Cavaou, Fos Tonkin et Montoir-de-Bretagne. Un nouveau terminal flottant (FSRU, floating storage regasification unit ou unité flottante de stockage et de regazéification) a été mis en service au Havre en octobre 2023.
Les centrales à gaz en France
Source : RTE
Parmi les centrales thermiques ne produisant que de l’électricité, celles fonctionnant au gaz affichent en moyenne le meilleur rendement. Elles convertissent ainsi en moyenne 50 % de l’énergie contenue dans le combustible en électricité (nette de la consommation des auxiliaires), contre 37 %, 35 % et 24 % pour celles utilisant respectivement des produits pétroliers, du charbon ou des énergies renouvelables et des déchets. En effet, la transformation de gaz en électricité est aujourd’hui essentiellement assurée (hors cogénération) par des centrales à cycle combiné, plus efficaces d’un point de vue énergétique que les centrales thermiques traditionnelles.
Consommation totale (hors pertes) de gaz naturel par secteur
TOTAL : 417 TWh PCS en 2023 en donnée corrigée des variations climatiques (CVC)
1 1 TWh PCS = 1 milliard de kWh PCS en pouvoir calorifique supérieur (voir définitions).
Champ : France entière (y compris DROM, dans lesquels la consommation de gaz naturel est nulle).
Source : SDES, Bilan énergétique de la France
La consommation de gaz corrigée des variations climatiques atteint un niveau historiquement bas en 2023 à 417 TWh PCS (386 TWh en données réelles), en baisse de 11,4 % par rapport à 2022. La baisse affecte tous les secteurs mais est particulièrement forte dans celui de la production d’électricité et de chaleur (- 28,1 %). Cela s’explique par une utilisation moins intensive des centrales électriques au gaz courant 2023. Pour les autres secteurs, la baisse entre 2022 et 2023, est de 6,4 % dans le résidentiel et dans le secteur tertiaire et 7,2 % dans l’industrie. La poursuite de la hausse des prix de détails explique cette baisse conjointement à des changements d’habitudes des utilisateurs.