Charbon
Importations de charbon1 par pays d’origine
et production primaire française
TOTAL : 7 Mt en 2023, soit 52 TWh
1 Houille, lignite, coke, agglomérés et briquettes de lignite.
Notes : l’Allemagne comprend l’ex-RDA depuis 1991.
À partir de 2011, il s’agit des importations nettes des réexportations pour le charbon primaire.
Champ : jusqu’à l’année 2010 incluse, le périmètre géographique est la France métropolitaine. À partir de 2011, il inclut en outre les cinq DROM.
Source : SDES, Bilan énergétique de la France
En 2023, les importations de charbon se replient nettement (- 26 % sur un an). Le secteur de la sidérurgie est pénalisé par le ralentissement de la demande d’acier et des difficultés d’approvisionnement et d’exploitation. Les centrales électriques à charbon, utilisées en pointe, sont également nettement moins sollicitées qu’en 2022, en raison de la meilleure disponibilité du parc nucléaire et de la nette progression de la production électrique renouvelable. À 6,7 Mt, les importations atteignent un niveau historiquement faible. L’Australie et les États-Unis restent les deux premiers principaux fournisseurs de la France, avec respectivement 2,5 Mt (38 % du total) et 1,5 Mt (22 %). Les importations depuis la Russie, qui représentaient 30 % du marché en 2021 et 15 % en 2022, sont devenues quasi nulles, à 14 kt (0,2 %).
Les centrales thermiques au charbon en France*
* Capacité totale : 2 024 MW en décembre 2023.
** Installation convertie à la biomasse en février 2024.
Source : SDES, d’après EDF, GazelEnergie, Albioma
En métropole, seules trois unités de production, réparties sur deux sites, Saint-Avold et Cordemais, sont encore actives fin décembre 2023 à la suite de la fermeture, début 2021, des sites du Havre et de Provence.
En outre-mer, les centrales à charbon utilisent également un combustible renouvelable issu de la canne à sucre, la bagasse, durant la campagne sucrière. Leur conversion en centrales utilisant 100 % de combustibles renouvelables (bagasse-biomasse) est en cours. Dans ce cadre, l’installation de Bois-Rouge à La Réunion n’utilise plus de charbon depuis mars 2023, et celle du Gol a été convertie entièrement en février 2024.
Consommation primaire de charbon par secteur
TOTAL : 57 TWh en 2023 (donnée corrigée des variations climatiques)
Avertissement : un opérateur a révisé fortement à la hausse ses productions de gaz dérivés, entraînant une rupture de série entre 2016 et 2017. Par ailleurs, à partir de 2017, les pertes, auparavant incluses dans l’écart statistique, sont intégrées à la consommation de la filière fonte.
Note : la somme des consommations des différentes branches représentées sur le graphique peut différer légèrement de la consommation primaire totale, cette dernière intégrant un écart statistique.
Champ : jusqu’à l’année 2010 incluse, le périmètre géographique est la France métropolitaine. À partir de 2011, il inclut en outre les cinq DROM.
Source : SDES, Bilan énergétique de la France
La consommation primaire de charbon en France repart en nette baisse en 2022 (- 10 %), puis encore davantage en 2023 (- 23 %) à 57 TWh, son plus bas niveau jamais observé. Des difficultés d’approvisionnement et d’exploitation, et un contexte économique défavorable, avec la baisse de la demande d’acier et l’inflation notamment, ont affecté la filière fonte, entraînant en particulier l’arrêt de certains hauts-fourneaux. La consommation pour la production d’électricité et de chaleur a fortement diminué avec la meilleure production des filières nucléaire et renouvelables. Les principaux secteurs consommateurs en 2023 restent la filière fonte (62 %), la production d’électricité et de chaleur (21 %) et l’industrie manufacturière hors hauts-fourneaux (12 %). La consommation primaire de charbon est tendanciellement orientée à la baisse, les autres formes d’énergie s’y substituant progressivement dans la plupart des secteurs.