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Chiffres clés de la mer et du littoral
édition 2024

État des eaux littorales

État écologique des masses d'eau de surface en 2022, selon la directive-cadre européenne sur l'eau

n = nombre de masses d'eau évaluées.
Note : les masses d'eau de surface regroupent les eaux continentales (cours d'eau, et plans d'eau) et les eaux littorales (masses d'eau de transition et masses d'eau côtières).
Champ : France métropolitaine et DROM.
Sources : agences de l'eau, offices de l'eau, directions de l'environnement, de l'aménagement et du logement, Office français de la biodiversité, Système d'information sur l'eau ; rapportage DCE 2022 pour la France à l'exception de la Guyane (état des lieux 2019). Traitements : OFB, 2023

L'état des eaux littorales est dépendant de nombreuses activités humaines et notamment des pressions et pollutions qui résultent de celles-ci. Les rejets des eaux industrielles, agricoles et domestiques, ainsi que la construction des barrages, des canaux, des écluses sont autant d'éléments pouvant dégrader et/ou modifier la qualité de ces eaux et des écosystèmes associés.

En application de la directive-cadre européenne sur l'eau (DCE, 2000), une évaluation de l'état écologique et chimique des masses d'eau de surface, dont les masses d'eau littorales (eaux de transition et eaux côtières), est réalisée tous les six ans. Afin d'atteindre un bon état des masses d'eau, la DCE fixe des objectifs aux États membres pour la préservation et la restauration des eaux. L'état écologique prend en compte la faune et la flore aquatiques, certains paramètres physico-chimiques et l'état physique des cours d'eau (berges, barrages, etc.). L'état chimique s'appuie sur la mesure de concentrations de 54 substances chimiques d'origine anthropique.

Lors du dernier rapportage à la Commission européenne en 2022, 47 % des 295 masses d'eau littorales françaises (côtières et de transition) étaient en bon ou en très bon état écologique : 50 % des 179 masses d'eau côtières et 42 % des 116 masses d'eau de transition. Cette proportion est similaire à celle observée sur l'ensemble des 11 406 masses d'eau de surface (cours d'eau, plans d'eau et eaux littorales) – (44 %).

S'agissant de l'état chimique, 70 % des 295 masses d'eau littorales suivies étaient en bon état (135 masses d'eau côtières et 72 masses d'eau de transition), 15 % en mauvais état et 15 % en état inconnu. Parmi les substances chimiques à l'origine du déclassement des masses d'eau littorales se trouvent : les dioxines, le tributylétain cation (biocide utilisé dans les peintures antisalissure des navires dans les années 1970 et interdit d'application depuis 2003), des hydrocarbures aromatiques polycycliques (notamment le Benzo (g, h, i)-perylène) issus des processus de combustion, des insecticides organochlorés (heptachlore, hexachlorocyclohexane ou lindane), et des métaux lourds (plomb, mercure, cadmium) et leurs composés.