Tsunamis en outre-mer et en métropole
Niveau d'exposition du littoral antillais au risque tsunami
Sources : BRGM, plan séisme Antilles, 2008 ; Insee, 2017. Traitements : SDES, 2022
La bande littorale de 2 km dans l'intérieur des terres des îles des Antilles françaises est potentiellement exposée aux tsunamis, compte tenu de la rencontre dans cette zone des plaques nord et sud Amérique et Caraïbe. Cette zone de subduction peut générer de puissants séismes et un volcanisme propices à ces phénomènes de submersion.
Les superficies concernées par les expositions aux tsunamis élevées (orange) à très élevées (rouge) représentent 75 % de la bande littorale en Guadeloupe. Sont concernées une grande partie de la bande littorale de Grande-Terre et de Basse-Terre, La Désirade et Les Saintes ainsi que deux tiers du littoral de Marie-Galante. En Martinique, ces niveaux d'exposition concernent la partie orientale de l'île, soit 40 % de sa bande littorale.
La part des habitants de Guadeloupe vivant dans la limite des 2 km vers l'intérieur des terres et sujets à une exposition aux tsunamis élevée à très élevée est de 75 % contre 25 % en Martinique. La part de l'habitat individuel localisé dans les zones d'exposition élevée à très élevée atteint 75 % de l'ensemble de l'habitat situé dans la bande littorale de 2 km en Guadeloupe, contre 32 % en Martinique.
Population exposée aux tsunamis aux Antilles selon la distance à la mer
Note de lecture : 15 085 habitants en Guadeloupe et 8 730 en Martinique sont très exposés aux tsunamis dans la bande littorale de 2 km (couleur bordeaux non hachuré).
Sources : BRGM, plan séisme Antilles, 2008 ; Insee, 2017. Traitements : SDES, 2022
Habitat individuel exposé aux tsunamis aux Antilles selon la distance à la mer
Note de lecture : 14 710 maisons en Guadeloupe et 6 900 en Martinique sont très exposées aux tsunamis dans la bande littorale de 2 km (couleur bordeaux non hachuré).
Sources : BRGM, plan séisme Antilles, 2008 ; Insee, 2017. Traitements : SDES, 2022
Bien que l'activité sismique soit faible à La Réunion et modérée à Mayotte, respectivement un quart et l'ensemble des côtes de ces dernières sont exposées aux tsunamis en cas de séisme dans l'océan Indien, au large du Pakistan, de la Malaisie ou de l'Indonésie. Ainsi, le séisme de Sumatra en 2004 a généré des vagues de 1 à 2 m au-dessus du niveau moyen des hautes marées à La Réunion, occasionnant des dégâts matériels de plus d'un million d'euros. La configuration particulière du jeune volcan sous-marin à Mayotte laisse craindre la possible occurrence de tsunamis et la réactivation de zones volcaniques plus proches de Petite-Terre. À La Réunion, le risque tsunami local est lié à l'activité volcanique du Piton de la Fournaise.
Nombre de tsunamis recensés en France métropolitaine depuis 1500
Champ : littoraux méditerranéens et atlantiques. Extrait de l'inventaire historique des tsunamis en France (BRGM, BD Tsunamis, 1500-2010), soit 57 tsunamis.
Sources : d'après E. Garnier et F. Surville (Dir.), 2010. La tempête Xynthia face à l'histoire - Submersions et tsunamis sur les littoraux français du Moyen Âge à nos jours.
En France métropolitaine, plusieurs séismes ont provoqué des vagues de submersion en Méditerranée. Ce fut notamment le cas pour le port de Marseille en 1812 (niveau 4, intensité forte, inondation du rivage). Les littoraux les plus exposés concernent : la Côte d'Azur (de Cannes à Nice), la Ciotat à Toulon, la côte des Maures, la côte perpignanaise, une partie de la côte nord-ouest de la Corse (de Calvi à Galéria). Quatre tsunamis ont par ailleurs été recensés sur les littoraux atlantique et de la Manche.