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Indicateurs clés pour le suivi
de l’économie circulaire
- Édition 2021 avril 2021

Partie 2

Quels sont les indicateurs permettant de suivre la circularité de l’économie ?



Onze indicateurs couvrant les sept piliers de l’économie circulaire visent à rendre compte de la circularité de l’économie française. Ces indicateurs actualisent, pour l’essentiel, ceux retenus dans la première publication de 2017, 10 indicateurs clés pour le suivi de l’économie circulaire.


En 2017, une première publication, 10 indicateurs clés pour le suivi de l’économie circulaire, avait identifié un jeu d’indicateurs permettant de couvrir les différentes dimensions de l’économie circulaire, telles que définies par la loi de transition énergétique pour la croissance verte de 2015. Ces indicateurs, dont le nombre était volontairement réduit, avaient été choisis en raison de leur caractère intégrateur et, pour la plupart, de leur disponibilité au niveau européen. En 2021, le choix a été fait de reconduire ces indicateurs autant que possible, afin d’observer une évolution temporelle.


Six indicateurs portent sur l’amont du cycle de l’économie circulaire, centré sur l’offre des acteurs économiques (extraction/exploitation et achats durables, éco-conception, écologie industrielle et territoriale et économie de la fonctionnalité). Deux indicateurs éclairent la demande et les comportements des consommateurs (consommation responsable et allongement de la durée de vie d’usage) et deux indicateurs portent sur l’aval du cycle, relatif à la gestion des déchets (recyclage). Enfin, un dernier indicateur porte sur les emplois et couvre deux piliers : l’allongement de la durée d’usage et le recyclage.


Par rapport à la publication de 2017, plusieurs améliorations ont été apportées :

  • le pilier « extraction/exploitation et achats durables » est enrichi d’un nouvel indicateur, l’empreinte matière, qui permet de mieux refléter la pression environnementale réellement exercée par la consommation de matières ;
  • les licences de l’écolabel européen sont maintenant comptabilisées de façon exhaustive, permettant ainsi une meilleure comparabilité européenne ;
  • le pilier de l’économie de la fonctionnalité est illustré par le nombre d’entreprises et de collectivités ayant bénéficié d’un dispositif d’accompagnement sur l’économie de la fonctionnalité par l’Ademe. Cet indicateur couvre un champ plus large que celui de la fréquence du covoiturage, qu’il n’était, de plus, pas possible de mettre à jour ;
  • l’indicateur relatif aux dépenses des ménages consacrées à l’entretien et à la réparation ne contient plus les dépenses concernant les véhicules particuliers, car le montant de ces dépenses, comme leur évolution, sont déterminés par de multiples facteurs au-delà de la seule économie circulaire (taille et structure du parc par exemple). Un encadré sur les « Repair Cafés », illustrant le développement d’une offre d’appui aux ménages pour la réparation, a été ajouté ;
  • l’indicateur relatif à l’incorporation des matières premières de recyclage a été complété par un encadré sur les émissions de CO2 évitées grâce au recyclage.

Deux indicateurs n’ont pu faire l’objet d’une mise à jour complète :

  • le gaspillage alimentaire a été reconduit sans mise à jour des données. Seule la partie législative a été actualisée ;
  • l’emploi de l’économie circulaire a dû être restreint aux seuls secteurs de la réparation et du recyclage, faute de données disponibles.