La part d’énergies renouvelables dans la consommation finale brute d’énergie augmente en 2020
En 2020, les énergies renouvelables représentent 19,1 % de la consommation finale brute d’énergie en France. Cette part a progressé de plus de six points en dix ans. Cette hausse résulte de l’accroissement important de la consommation d’énergies renouvelables, conséquence des incitations publiques pour en favoriser le développement, et dans une moindre mesure, de la baisse globale de la consommation finale énergétique liée au ralentissement de l’économie dû au Covid-19. La part des énergies renouvelables dans la consommation finale brute d’énergie reste toutefois en deçà de l’objectif de la France de 23 % pour 2020. Elle doit en outre encore augmenter pour atteindre l’objectif de 33 % à l’horizon 2030 fixé par la loi du 8 novembre 2019 relative à l’énergie et au climat (graphique 1). Pour ce faire, la programmation pluriannuelle de l’énergie planifie le développement des différentes filières d’énergies renouvelables à l’horizon 2023 et 2028.
Graphique 1 : évolution de la part des énergies renouvelables dans la consommation finale brute d'énergie et trajectoire prévue pour atteindre l'objectif de 2030, par filière
En %
La production primaire d’énergies renouvelables est dominée par la biomasse et l’éolien
En 2020, en France, la production primaire d’énergies renouvelables s’élève à 325 TWh, dont 318 TWh en métropole et 7 TWh dans les départements d’outre-mer. La production primaire d’énergies renouvelables a augmenté de 12,9 % entre 2015 et 2018, mais ralentit depuis (+ 3,0 % entre 2018 et 2020) – (graphique 2).
Graphique 2 : évolution de la production primaire d'énergies renouvelables, par filière
En TWh
Les deux principales filières sont la biomasse solide (35 % du total) et l’hydraulique (19 %) – (graphique 3). La consommation d’énergie hydraulique sert principalement à la production d’électricité, alors que celle de la biomasse solide est majoritairement destinée à la production de chaleur (graphiques 4 et 5).
Graphique 3 : répartition de la production primaire d'énergies renouvelables, en 2020
En %
Graphique 4 : répartition de la consommation primaire d'énergies renouvelables pour la production d'électricité, en 2020
En %
Graphique 5 : répartition de la consommation primaire d'énergies renouvelables pour la production de chaleur, en 2020
En %
En ajoutant à la production primaire les importations (nettes des exportations) de biocarburants et de bois-énergie, 333 TWh d’énergies renouvelables ont été consommées au total en France en 2020. 154 TWh l’ont été pour produire de la chaleur, presque exclusivement en métropole, 143 pour produire de l’électricité, et 2 TWh ont été injectés dans les réseaux de gaz sous forme de biométhane. Enfin, la consommation primaire de biocarburants s’est élevée à 34 TWh.
Les emplois et les investissements dans le secteur des énergies renouvelables
En 2019, le secteur des énergies renouvelables mobilise près de 80 000 emplois en équivalent temps plein, principalement dans les filières bois-énergie (23 %), pompes à chaleur (23 %), hydroélectricité (16 %) et éolien (12 %). Depuis 2004, les effectifs dédiés à la fabrication des équipements, à leur installation et à leur maintenance, ainsi qu'aux études préalables, ont été multipliés par 2,4 pour l'ensemble des énergies renouvelables. Les progressions les plus importantes au cours des cinq dernières années (entre 2014 et 2019) sont observées dans les filières du biogaz, des pompes à chaleur, de la géothermie et de l'éolien.
Les investissements en faveur des énergies renouvelables et de récupération progressent de 22 % entre 2017 et 2019 pour atteindre 10,1 Md€. Le secteur des pompes à chaleur (PAC) domestiques concentre à lui seul 37 % de ces investissements en 2019 (3,8 Md€).
En France, le développement des énergies renouvelables est porté par différents soutiens publics, tels que le Fonds chaleur ou le crédit d'impôt pour la transition énergétique (CITE). Pour les filières de production d'électricité renouvelable, l'État subventionne des dispositifs de rémunération versés aux producteurs, comme les tarifs d’achat garantis, et depuis 2016, les compléments de rémunération. Des mesures fiscales en faveur des énergies renouvelables complètent ces dispositifs.
L’efficacité énergétique de l’économie française s’améliore régulièrement
L’intensité énergétique de l’économie française diminue de 1,5 % par an en moyenne entre 2000 et 2019. En 2020, année marquée par la crise sanitaire et économique, l’intensité énergétique a augmenté de 2,6 %, du fait d’une baisse moins importante de la consommation finale énergétique (- 5,4 %) que du produit intérieur brut (PIB) (- 7,9 %). Cette baisse globale de l’intensité énergétique au cours des deux dernières décennies traduit des gains d’efficacité dans l’ensemble des secteurs consommateurs. Elle s’explique aussi par une transition de l’économie vers le secteur des services, moins intense en énergie que l’industrie, et par une croissance de la demande des ménages (en services de transport, en surfaces habitées) moins rapide que celle du PIB.
21 fiches thématiques pour dresser le bilan environnemental de la France
Cet article fait partie de la publication "Bilan environnemental de la France - Édition 2021" qui propose une vue d'ensemble des dépenses de protection de l’environnement, ainsi qu’un aperçu de l’état des écosystèmes et des interactions entre l’environnement et l’économie.
21 fiches thématiques abordent les grands enjeux et l’état des connaissances des principaux domaines environnementaux : milieux naturels, exposition aux risques, économie verte, consommation de matières, émissions de gaz à effet de serre, énergies renouvelables, etc.
Ce panorama, au travers d’indicateurs physiques et monétaires, mobilise de nombreuses sources et met en perspective les évolutions récentes sur ces domaines.
Consulter le Bilan environnemental de la France - Édition 2021