Trends in the volume of renewable freshwater and the factors that affect it were analysed for mainland France and its 34 sub-basins.
During the period 1990-2018, the evolution of the annual volume is characterised by a decrease from 2002 onwards on the mainland and a regional variability between sub-basins. Between 1959 and 2018, the most remarkable change was the increase in evapotranspiration at the annual and seasonal levels: this increase was observed in the majority of sub-basins in autumn and winter and in all sub-basins in spring. During this period, the annual volume of renewable freshwater from precipitation decreased in 41% of the sub-basins, almost all of which are located in the south of France.
The most vulnerable regions in terms of access to water for its various uses are located mainly in the west of France. Some of them were frequently subject to severe water use restrictions during the period 2012-2020.
Avertissement : publication modifiée en juillet 2022. Des précisions ont été ajoutées dans la partie "Note" et "Champ" des graphiques et tableaux suivants : graphiques 4 à 8, 11, 12, et dans les annexes graphiques 8.1 et 8.2, annexe 9 et tableau page 57.
Données clés
Découvrez les principaux chiffres relatifs aux évolutions de la ressource en eau.
Principaux résultats
— Comment définir la ressource en eau renouvelable ?
L’eau renouvelable apportée sur un territoire par le cycle naturel de l’eau a deux origines : premièrement, l’eau douce apportée par les cours d’eau entrant sur ce territoire ; deuxièmement, la fraction des précipitations qui ne retournent pas à l’atmosphère par évaporation ou transpiration des végétaux et rejoignent alors les eaux superficielles (cours d’eau, lacs, etc.) et souterraines (nappes d’eau). Une partie de cette eau renouvelable est accessible à des fins d’utilisations domestiques, industrielles, agricoles ou encore de transport et de loisirs. Une grande partie n’est cependant pas exploitable pour les usages humains, car elle est nécessaire au bon fonctionnement des milieux aquatiques et des nappes d’eau souterraine, ainsi qu’aux conditions de vie des végétaux et des animaux qui en dépendent. La ressource en eau renouvelable analysée ici mesure la totalité de l’eau douce qui parvient sur un territoire sur une période donnée, conformément à la définition retenue par l’Agence européenne pour l’environnement.
— Comment évolue la ressource en eau renouvelable annuelle en France métropolitaine ?
À l’échelle de la France métropolitaine, le volume moyen de la ressource en eau renouvelable annuelle diminue de 14 % entre la période 1990-2001 et la période 2002-2018. Cette baisse s’explique par la réduction du volume des précipitations nettes de l’évapotranspiration (flux interne), qui constitue 94 % de la ressource au niveau national. Au niveau des sous-bassins, le volume de la ressource en eau renouvelable varie fortement selon qu’il existe un apport d’eau par les territoires situés en amont (flux entrant) ou que la ressource n’est constituée que par le flux interne. La moitié des sous-bassins bénéficie d’apports d’eau, et dans deux tiers des cas, sa part est prépondérante. Sur la période 1990-2018, la ressource en eau reste stable dans 60 % des sous-bassins, augmente dans 17 % et diminue dans 23 %. La baisse s’observe majoritairement dans la partie sud-ouest de
la France métropolitaine, et elle est généralement expliquée par une diminution des précipitations. Sur une durée deux fois plus longue (1959-2018), une baisse du flux interne est constatée pour 45 % des sous-bassins, presque tous localisés dans la moitié sud de la France. Le phénomène explicatif prédominant est l’évolution à la hausse de l’évapotranspiration, couplée à une réduction des précipitations dans certains sous-bassins.
— Quels changements saisonniers sont observés ?
Selon la saison, la part des précipitations qui atteint la surface terrestre bénéficie préférentiellement aux cours d’eau, aux nappes ou à la végétation. Chacun de ces compartiments sera donc affecté différemment par un changement saisonnier des composantes de la ressource en eau. Sur la période 1990-2018, les volumes de précipitation, d’évapotranspiration et de flux entrants varient peu en hiver, au printemps et en été. En revanche, en automne, une diminution des précipitations est observée pour de nombreux sous-bassins de la moitié sud du territoire métropolitain, tandis qu’une hausse de l’évapotranspiration est constatée jusqu'aux années 2000-2006 dans plusieurs sous-bassins du nord de la France. Les flux entrants sont également
majoritairement en baisse. Sur la période 1959-2018, une tendance à la hausse de l’évapotranspiration ou une augmentation de sa valeur moyenne est constatée pour 19 sous-bassins en automne, 24 en hiver, tous les sous-bassins au printemps et 9 en été.
— Dans quels territoires s’observent les tensions liées à l’insuffisance de la ressource en eau ?
La France métropolitaine est bien pourvue en eau douce renouvelable. Cependant, des manques peuvent survenir localement et temporairement, entraînant des tensions pour le partage de la ressource selon ses utilisations. L’évolution des composantes de la ressource en eau et/ou les effets de l’exploitation de cette ressource peuvent se faire ressentir sur les volumes écoulés à l’aval des grands bassins. Ainsi, une baisse de volume écoulé annuellement est observée à l’aval du bassin de la Garonne sur la période 1990-2018, concomitante à une diminution de la pluviométrie. Partout en France, l’eau est moins abondante en été, alors que les besoins augmentent, notamment pour l’irrigation des cultures. Lorsque des pénuries d’eau sont prévisibles, des mesures de restrictions temporaires et graduelles sont déclenchées par les préfets pour préserver les besoins prioritaires, dont ceux du milieu aquatique. Les mesures de crise entraînent des interdictions d’usage de l’eau. Sur la période 2012-2020, le sud-ouest de la France connaît des mesures de restrictions de niveau « crise » fréquentes.
Données
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