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Formations environnementales et insertion professionnelle - Extrait du Bilan environnemental 2024

Environnement
Publié le 16/01/2025
Les besoins de la transition écologique sont présents dans l’ensemble des secteurs de l’économie à des échelles variées. Ils se traduisent par des évolutions des modes de production (utilisation de sources d’énergie décarbonées ou de ressources n’impactant pas la biodiversité, lutte contre les émissions de polluants, etc.) et des mesures d’adaptation au changement climatique qui ont des conséquences directes sur l’emploi, les métiers et les compétences. Le système de formation doit également évoluer pour intégrer les enjeux de la transition écologique dans les parcours de formation.

Les évolutions du système productif vers une économie moins carbonée et plus respectueuse de l’environnement soulèvent des défis importants en termes d’évolution des compétences, qu’il s’agisse de renforcer certaines compétences existantes et d’acquérir des compétences nouvelles, avec des enjeux variables selon le secteur d’activité des entreprises, et selon les spécificités des territoires. La montée en compétences passe notamment par la formation professionnelle continue des personnes déjà en emploi, mais également par la formation initiale. Celle-ci peut se traduire par la transformation des formations existantes ou la création de nouveaux diplômes.


Les modules d’enseignement liés à l’environnement occupent une part croissante dans les programmes de formation initiale, au lycée, à l’université et en école d’ingénieur. Dans le supérieur, cette croissance s’inscrit dans la volonté de favoriser la sensibilisation de tous les étudiants aux grands enjeux de la transition écologique à la suite aux recommandations de la Convention citoyenne sur le climat*.

* Cadrage et préconisations du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche : « Former à la transition écologique pour un développement soutenable les étudiants de 1er cycle », juin 2023.

Des formations initiales en environnement attractives

À la rentrée 2021-2022, 250 diplômes pouvant conduire à des métiers « directement liés » à l’environnement sont recensés dans l’appareil de formation initiale, représentant 14,1 % de l’offre de formation initiale. La même année, un peu plus de 121 000 jeunes sont inscrits en dernière année pour préparer ces 250 diplômes, soit 8,6 % des effectifs inscrits en dernière année, toute formation initiale confondue, contre 4,8 % en 2008.


Entre 2008 et 2021, le nombre de jeunes préparant un diplôme dans le champ de l’environnement a progressé de 78 % alors que, dans le même temps, ce nombre diminuait de 5 % dans l’ensemble des autres disciplines.

 

Évolution des effectifs inscrits en dernière année d’une formation initiale
E
n base 100 en 2008

© SDES

Note : préparation d’un diplôme technique ou professionnel de niveau inférieur ou égal au Bac ou de niveau Bac + 2, de diplômes universitaires (professionnels ou non) ou d’ingénieurs de niveau supérieur ou égal à Bac + 3. En 2021-2022, les DUT sont remplacés par les BUT.
Champ : France.
Sources : Céreq, base Reflet ; MENESR, bases BCP et Sise. Traitements : SDES, 2024

 

Les femmes sont globalement peu représentées (31 %), mais leur présence augmente avec le niveau de diplôme et varie selon la spécialité étudiée. En 2021, elles représentent 6 % des effectifs des formations de niveau inférieur au Bac, contre 48,3 % dans celles de niveau Bac + 4 ou plus.
 

En 2021, 57 % des élèves et étudiants inscrits en formation initiale environnementale préparent un diplôme de niveau Bac + 2 ou plus contre 46 % en 2019 (graphique 2). Le domaine de formation le plus attractif est celui de la maîtrise de l’énergie et des énergies renouvelables (31 %) suivi des domaines de la protection de la nature (28 %), de l’énergie (28 %) et de la prévention des pollutions (16 %).

 

Répartition des effectifs inscrits en dernière année d’une formation initiale en environnement, par niveau de diplôme, sur l’année scolaire 2021-2022
E
n %

© SDES

Note : préparation d’un diplôme technique ou professionnel de niveau inférieur ou égal au Bac ou de niveau Bac + 2, de diplômes universitaires (professionnels ou non) ou d’ingénieurs de niveau supérieur ou égal à Bac + 3. En 2021-2022, les DUT sont remplacés par les BUT.
Champ : France.
Sources : Céreq, base Reflet ; MENESR, bases BCP et Sise. Traitements : SDES, 2024

 

Répartition des effectifs inscrits en dernière année d’une formation initiale en environnement, par spécialité d’études, sur l’année scolaire 2021-2022
E
n nombre d'étudiants

© SDES

Note : préparation d’un diplôme technique ou professionnel de niveau inférieur ou égal au Bac ou de niveau Bac + 2, de diplômes universitaires (professionnels ou non) ou d’ingénieurs de niveau supérieur ou égal à Bac + 3. En 2021-2022, les DUT sont remplacés par les BUT.
Champ : France.
Sources : Céreq, base Reflet ; MENESR, bases BCP et Sise. Traitements : SDES, 2024

Une insertion professionnelle parfois éloignée de l’environnement

Le poids que représente l’environnement dans les modules d’enseignements des formations dites «environnementales» varie selon les formations. Si 48 % des formations référencées sont à dominante environnementale (plus de 50 % des modules d'enseignement relèvent de l'environnement), 38 % le sont modérément (entre 25 et 50 % des modules) et 13 % faiblement (moins de 25 % des modules).
 

Dans ce contexte, préparer un diplôme en environnement favorise l’accès à un emploi dans ce domaine, mais n’y mène pas systématiquement. En 2017, environ 35 000 jeunes formés en environnement sont sortis du système éducatif, soit 4,7 % de l’ensemble des sortants. Trois ans plus tard, 75 % sont en emploi. Si seuls 7 % d’entre eux exercent un métier en lien direct avec l’environnement, 47 % déclarent travailler dans une entreprise dont l’activité est liée au domaine de l’environnement et 49 % indiquent que leur métier nécessite des compétences en environnement.

 

Indicateurs d’insertion à trois ans des jeunes sortis de formation initiale, en 2017

© SDES

Note : résultats selon le diplôme préparé, sans la catégorie « autres » (sortants de sections spécialisées telles que Segpa, Clippa, Cippa, etc.). Afin d’assurer la comparaison par niveau entre les formations environnementales et les autres, ces dernières ont été reclassées manuellement selon la variable « diplôme préparé ».
Champ : France.
Source : Céreq, enquête 2020 auprès de la « Génération 2017 ». Traitements : SDES, 2022

 

Interrogés sur leur perception à l’égard de leur formation après trois années passées sur le marché du travail, 57 % des jeunes formés en environnement considèrent que leur formation favorise l’accès à l’emploi et 33 % qu’elle offre des débouchés professionnels limités. 11 % jugent leur formation globalement inadaptée à la réalité du monde du travail.

Données

Données associées à l'article.

Fiches thématiques pour dresser le bilan environnemental de la France

Cet article fait partie de la publication « Bilan environnemental de la France – Édition 2024 » qui propose une vue d'ensemble des dépenses de protection de l’environnement, ainsi qu’un aperçu de l’état des écosystèmes et des interactions entre l’environnement et l’économie.

Ces fiches thématiques abordent les grands enjeux et l’état des connaissances des principaux domaines environnementaux : milieux naturels, exposition aux risques, économie verte, consommation de matières, émissions de gaz à effet de serre, énergies renouvelables, etc.

Ce panorama, au travers d’indicateurs physiques et monétaires, mobilise de nombreuses sources et met en perspective les évolutions récentes sur ces domaines.