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Formations environnementales et insertion professionnelle - Synthèse des connaissances en 2022

Environnement
Publié le 09/12/2022
Pour anticiper et accompagner la transition écologique, l’adaptation du système de formation est essentielle. De nouvelles compétences sont à acquérir, à la fois techniques (compréhension de la thermique d’un bâtiment ou de la propriété des matériaux, par exemple) et transversales (montage de projets complexes, par exemple). La montée en compétences passe notamment par la formation professionnelle continue des personnes déjà en emploi, mais également par la formation initiale. Celle-ci peut se traduire par la transformation des formations existantes et la création de nouveaux diplômes.

La transition écologique nécessite de faire évoluer les modes de production, les types de produits mis sur le marché et les services offerts pour réduire les impacts des activités économiques sur l’environnement et les milieux naturels. Elle appelle également à revoir nos façons de consommer, d’agir, de penser, de travailler. Les changements qu’elle génère en termes d’activités ont des conséquences sur l’emploi, les métiers et les compétences et nécessitent donc une adaptation du système de formation.

Des formations initiales en environnement attractives

L’environnement occupe une part croissante dans la formation initiale. À la rentrée 2019-2020, plus de 200 diplômes « environnementaux » sont recensés dans l’appareil de formation initiale, représentant 12 % de l’offre de formation initiale et 8,5 % des effectifs en dernière année (près de 110 000 jeunes inscrits). En 2008, ces proportions étaient de 10 % et 5 %.

Entre 2008 et 2019, le nombre de jeunes préparant un diplôme dans le champ de l’environnement a progressé de 60 % alors que, dans le même temps, ce nombre diminuait de 12 % dans l’ensemble des autres disciplines.

 

Évolution des effectifs inscrits en dernière année d’une formation initiale 2008-2019
E
n base 100

_ - © SDES

Note : préparation d’un diplôme technique ou professionnel de niveau inférieur ou égal au Bac ou de niveau Bac + 2, de diplômes universitaires (professionnels ou non) ou d’ingénieurs de niveau supérieur ou égal à Bac + 3.
Champ : France.
Sources : Céreq, base Reflet ; MENESR, bases BCP et Sise. Traitements : SDES, 2022

 

Les femmes sont globalement peu représentées (30 %), mais leur présence augmente avec le niveau de diplôme et varie selon la spécialité étudiée.

Ce sont les formations de niveau Bac (47 %) qui concentrent le plus grand nombre d’élèves et d’étudiants (graphique 2). S’agissant des domaines, les formations liées à la protection de la nature (28 %), aux domaines de l’énergie (28 %) et à la prévention des pollutions (20 %) sont les plus fréquentes.

 

Répartition des effectifs inscrits en dernière année d’une formation initiale en environnement, par spécialité d’études, sur l’année scolaire 2018-2020
E
n %

_ - © SDES

Note : préparation d’un diplôme technique ou professionnel de niveau inférieur ou égal au Bac ou de niveau Bac + 2, de diplômes universitaires (professionnels ou non) ou d’ingénieurs de niveau supérieur ou égal à Bac + 3.
Champ : France.
Sources : Céreq, base Reflet ; MENESR, bases BCP et Sise. Traitements : SDES, 2022

 

Répartition des effectifs inscrits en dernière année d’une formation initiale en environnement, par spécialité d’études, sur l’année scolaire 2019-2020
E
n nombre d'étudiants

_ - © SDES

Note : préparation d’un diplôme technique ou professionnel de niveau inférieur ou égal au Bac ou de niveau Bac + 2, de diplômes universitaires (professionnels ou non) ou d’ingénieurs de niveau supérieur ou égal à Bac + 3.
Champ : France.
Sources : Céreq, base Reflet ; MENESR, bases BCP et Sise. Traitements : SDES, 2022

Une insertion professionnelle parfois éloignée de l’environnement

Le poids que représente l’environnement dans les modules d’enseignements des formations dites « environnementales » varie selon les formations. Si 48 % des formations référencées sont à dominante environnementale (plus de 50 % des modules d'enseignement relèvent de l'environnement), 38 % le sont modérément (entre 25 et 50 % de modules) et 13 % faiblement (moins de 25 % des modules).

Dans ce contexte, préparer un diplôme en environnement favorise l’accès à un emploi dans ce domaine, mais n’y mène pas systématiquement. En 2017, environ 35 000 jeunes formés en environnement sont sortis du système éducatif, soit 4,7 % de l’ensemble des sortants (voir tableau). Trois ans plus tard, 75 % sont en emploi. Si seuls 7 % d’entre eux exercent un métier en lien direct avec l’environnement , 47 % déclarent travailler dans une entreprise dont l’activité est liée au domaine de l’environnement et 49 % indiquent que leur métier nécessite des compétences en environnement.

 

Indicateurs d’insertion à trois ans des jeunes sortis de formation initiale, en 2017

_ - © SDES

Note : résultats selon le diplôme préparé, sans la catégorie « autres » (sortants de sections spécialisées telles que Segpa, Clippa, Cippa, etc.). Afin d’assurer la comparaison par niveau entre les formations environnementales et les autres, ces dernières ont été reclassées manuellement selon la variable « diplôme préparé ».
Champ : France.
Source : Céreq, enquête 2020 auprès de la « Génération 2017 ». Traitements : SDES, 2022

 

Interrogés sur leur perception à l’égard de leur formation après trois années passées sur le marché du travail, 57 % des jeunes formés en environnement considèrent que leur formation favorise l’accès à l’emploi et 33 % qu’elle offre des débouchés professionnels limités ; 11 % jugent leur formation globalement inadaptée à la réalité du monde du travail.

Données

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Fiches thématiques pour dresser le bilan environnemental de la France

Cet article fait partie de la publication « Bilan environnemental de la France – Édition 2022 » qui propose une vue d'ensemble des dépenses de protection de l’environnement, ainsi qu’un aperçu de l’état des écosystèmes et des interactions entre l’environnement et l’économie.

Ces fiches thématiques abordent les grands enjeux et l’état des connaissances des principaux domaines environnementaux : milieux naturels, exposition aux risques, économie verte, consommation de matières, émissions de gaz à effet de serre, énergies renouvelables, etc.

Ce panorama, au travers d’indicateurs physiques et monétaires, mobilise de nombreuses sources et met en perspective les évolutions récentes sur ces domaines.

Consulter le Bilan environnemental de la France - Édition 2022