L'adaptation du système de formation aux besoins du monde professionnel est essentielle pour concilier enjeux environnementaux et logique économique. L'intégration de l'environnement dans les activités économiques nécessite un niveau de qualification adéquat des professionnels. La montée en compétences passe notamment par la formation professionnelle continue des personnes ayant déjà un emploi. L'enjeu passe aussi par l'adaptation de la formation initiale aux enjeux environnementaux.
Formations environnementales et insertion professionnelle - Synthèse des connaissances en 2024
AccrocheLes besoins de la transition écologique sont présents dans l’ensemble des secteurs de l’économie à des échelles variées. Ils se traduisent par des évolutions des modes de production (utilisation de sources d’énergie décarbonées ou de ressources n’impactant pas la biodiversité, lutte contre les émissions de polluants, etc.) et des mesures d’adaptation au changement climatique qui ont des conséquences directes sur l’emploi, les métiers et les compétences. Le système de formation doit également évoluer pour intégrer les enjeux de la transition écologique dans les parcours de formation.Quelle insertion professionnelle pour les jeunes formés dans le domaine environnemental ?
AccrocheSelon les résultats de l’enquête « Génération 2017 », trois ans après la fin de leurs études, 75 % des jeunes formés en environnement ont un emploi, contre 71 % pour les jeunes issus d’autres formations. Toutefois, la qualité de l’insertion varie selon les profils : elle est d’autant plus réussie que le jeune a étudié dans le domaine de l’énergie ou de la prévention des pollutions, qu’il a préparé un diplôme d’ingénieur ou une licence professionnelle, qu’il a eu un parcours en alternance ou qu’il est diplômé. 85 % des jeunes ayant suivi une formation environnementale ont le sentiment de se réaliser professionnellement. À caractéristiques identiques (niveau de diplôme, obtention du diplôme, alternance, genre), les chances d’insertion sont néanmoins plus faibles pour les jeunes arrivant sur le marché du travail après avoir préparé un diplôme dans le domaine de l’environnement, que dans un autre domaine de formation.
Près de 110 000 jeunes formés en environnement pendant l’année scolaire 2019-2020
AccrocheL’environnement occupe une place plus importante qu’il y a onze ans au sein des formations initiales. Alors qu’en 2008, il représentait 5 % des inscrits et 10 % de l’offre de formation, il en représente en 2019 respectivement 8,5 % et 12 %. Sur l’année scolaire 2019-2020, plus de 200 diplômes sont proposés dans le secteur de l’environnement, principalement dans l’enseignement supérieur (75 % de niveau bac + 3 et plus) et dans les domaines de l’énergie, de la prévention des pollutions et de la protection de la nature (82 %). Les inscrits en formation initiale environnementale préparent pour près de la moitié des diplômes de niveau bac (47 %). Les formations liées à la protection de la nature (28 %), à l’énergie (28 %) et à la prévention des pollutions (20 %) prédominent. L’environnement demeure un domaine plutôt masculin même si les femmes sont davantage présentes dans les formations relevant des sciences humaines et sociales, de l’hygiène-sécurité et de la protection de la nature.Comment évolue l’emploi des jeunes formés en environnement ?
AccrocheSi trois ans après la fin de leur études, le taux d’emploi des jeunes sortis des formations initiales en environnement en 2013 est légèrement plus élevé que celui de leurs prédécesseurs, la nature des contrats dont ils bénéficient est sensiblement différente : les emplois à durée indéterminée sont moins fréquents, les contrats aidés se multiplient, le temps partiel augmente. Tous les jeunes formés en environnement ne sont pas touchés de la même manière par ces évolutions. Ainsi, on constate que le fossé entre diplômés et non-diplômés se creuse, les niveaux inférieurs au Bac connaissent une réelle amélioration de leur situation face au chômage et l’emploi des sortants de l’enseignement supérieur s’inscrit dans une trajectoire plutôt positive. La situation et les conditions d’emploi des sortants du domaine de l’énergie et de niveau Bac, quant à elles, se dégradent.