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Immatriculations des voitures particulières en 2024 : baisse dans le neuf et léger rebond pour l’occasion

Transports
Publié le 24/02/2025
En 2024, les ventes de voitures neuves diminuent de 3,4 % par rapport à 2023. Par rapport à 2019, le marché se contracte de 22,3 %. Cette baisse s’inscrit dans un contexte de forte recomposition de l’offre. La motorisation essence hybride non rechargeable devient la motorisation dominante devant la motorisation essence thermique, avec une part de 33,4 %. Globalement, la part des motorisations thermiques continue de diminuer, tandis que la part de marché de la motorisation électrique marque le pas (16,8 %). Les ventes d’occasion sont en légère hausse (2,9 %) après une année 2023 historiquement basse. La motorisation diesel représente moins de la moitié du marché de l’occasion pour la première fois depuis plus de 15 ans. L’âge moyen des véhicules échangés sur le marché de l’occasion se stabilise à 10,6 ans.

Baisse des immatriculations de voitures neuves

En 2024, 1,755 million de voitures neuves ont été immatriculées contre 1,817 million un an plus tôt, soit une baisse de 3,4 %. Le volume des ventes, supérieur au premier semestre 2024 à celui du premier semestre 2023, s’est nettement replié au second semestre 2024, se situant à un niveau inférieur à celui du second semestre 2023.

 

Immatriculations mensuelles des voitures particulières neuves en 2023 et 2024
En unités

© SDES

Champ : France, hors immatriculations provisoires et transit temporaire.
Source : SDES, RSVERO

 

Le volume des immatriculations reste en-deçà de 22,3% du niveau atteint avant la crise sanitaire qui dépassait les 2 millions d’unités en 2019. La baisse de 2024 intervient après le rebond de 2023 (+ 15,2 %).

 

Immatriculations annuelles des voitures particulières neuves selon leur motorisation, entre 2010 et 2024
En unités

© SDES

Champ : France, hors immatriculations provisoires et transit temporaire.
Source : SDES,
RSVERO

Dynamisme des essences hybrides non rechargeables, la motorisation électrique marque le pas

La part des motorisations électriques et hybrides rechargeables représente 25,2 % des ventes en 2024, contre 25,7 % en 2023. Avec 295 600 immatriculations en 2024 contre 303 900 en 2023, le nombre de voitures électriques neuves est pour la première fois en baisse après des années de croissance ininterrompue. Sa part de marché est quasi stable (16,8 % contre 16,7 % en 2023).

Les ventes de voitures hybrides rechargeables diminuent également en 2024, après la progression de 2023 : 147 100 unités ont été vendues en 2024 contre 162 800 en 2023. Leur part de marché passe ainsi de 9,0 % en 2023 à 8,4 % en 2024.

La motorisation diesel, qui était la motorisation dominante des achats de voitures neuves jusqu’en 2016, poursuit son déclin. La part de marché du diesel thermique ne représente plus que 7,2 % des véhicules neufs en 2024, après 9,5 % en 2023. La motorisation essence thermique, qui dominait le marché depuis 2017, voit sa part de marché diminuer fortement. En 2024, elle représente 30,2 % des immatriculations neuves (530 200 voitures), après 37,0 % en 2023.

À l’inverse, la motorisation hybride non rechargeable essence progresse nettement et devient la motorisation dominante, devant la motorisation essence thermique. Sa part de marché s’établit à 33,4 % en 2024, après 23,1 % en 2023. La motorisation hybride non rechargeable diesel est, quant à elle, en recul avec une part de marché de 0,8 % en 2024, contre 1,2 % en 2023.  
Enfin, les motorisations au gaz naturel, essentiellement des bicarburations essence-GPL, diminuent légèrement, avec une part de marché de 3,2 % en 2024, contre 3,5 % en 2023.

 

Répartition des motorisations des voitures particulières neuves en 2022 et 2024
En %

© SDES

Champ : France, hors immatriculations provisoires et transit temporaire.
Source : SDES, RSVERO

Baisse des émissions moyennes de CO2

Les émissions moyennes de CO2 des voitures neuves immatriculées en 2024 (exprimées sur la base de la norme WLTP) s’établissent à 93,6 g/km contre 96,2 g/km en 2023. Cette baisse s’explique par la forte diminution de la part des voitures essence thermiques dans les immatriculations neuves.

Hausse des ventes de voitures d’occasion

En 2024, 5,5 millions de voitures particulières d’occasion ont été vendues, soit une hausse de 2,9 % des ventes par rapport à 2023.

Le marché de l’occasion représente 75,8 % des achats de voitures particulières. Bien que cette part soit élevée, le volume des ventes d’occasion reste à un niveau bas. Les ventes de véhicules d’occasion pâtissent toujours des faibles volumes de véhicules mis en circulation entre 2020 et 2022, diminuant l’offre en véhicules récents.

Dans les DOM, le marché de l’occasion est en légère baisse à La Réunion (- 1,0 %), en Guadeloupe (- 3,2 %) et en Martinique (- 3,5 %). Il est en légère hausse en Guyane (0,5 %) et chute fortement à Mayotte (- 12,6 %).

 

Immatriculations des voitures neuves et d’occasion entre 2010 et 2024
Immatriculations en unités, part de l'occasion en %

© SDES

Champ : France, hors immatriculations provisoires et transit temporaire.
Source : SDES,
RSVERO

L’âge moyen des voitures d’occasion se stabilise

L’âge moyen des véhicules d’occasion vendus en 2024 s’établit à 10,6 ans, soit au même niveau qu’en 2023.

Les ventes de véhicules d’occasion de moins de 5 ans augmentent de 3,4 %. Elles représentent 30,9 % des ventes d’occasion. Les ventes de véhicules de plus de 15 ans sont en hausse de 3,7 % (27,9 % des ventes d’occasion).

 

Ventes de véhicules d’occasion selon leur ancienneté en 2023 et 2024

Âge du véhicule d'occasion

Voitures d'occasion
en 2022

Voitures d'occasion
en 2023

Évolution 2023/2022
(en %)

Part des ventes en 2023
(en %)

Moins de 2 ans

511 517

579 987

13,4

10,6

De 2 à moins de 5 ans

1 129 829

1 116 548

- 1,2

20,4

De 5 à moins de 10 ans

1 120 376

1 208 063

 7,8

22,0

De 10 à moins de 15 ans

1 093 563

1 052 712

- 3,7

19,2

De 15 à moins de 20 ans

887 674

901 473

1,6

16,4

De 20 à moins de 25 ans

394 251

414 439

5,1

7,6

25 ans ou plus

171 500

212 035

10,8

3,9

Ensemble

5 328 548

5 485 257

2,9

100,0

Âge moyen

10,6

10,6

   

Champ : France, hors immatriculations provisoires et transit temporaire.
Source : SDES,
RSVERO

Des voitures d’occasion principalement diesel

Près de 87,5 % des véhicules d’occasion vendus en 2024 sont des motorisations thermiques, contre 91,5 % en 2023.

Avec 46,8 % des ventes (en baisse de 4,1 points par rapport à 2023), la motorisation diesel reste la motorisation principale sur le marché de l’occasion mais représente pour la première fois moins de la moitié du marché. Les véhicules à essence représentent 40,6 % des transactions, comme en 2023.

 

Motorisation des voitures d’occasion en 2023 et 2024
En %

© SDES

Champ : France, hors immatriculations provisoires et transit temporaire.
Source : SDES,
RSVERO

36,8 % des véhicules d’occasion classés Crit’Air1

Au regard de la classification Crit’Air, les achats de voitures d’occasion se répartissent entre trois grandes catégories : 39,4 % des achats portent sur des véhicules classés E ou 1, un peu plus d’un tiers sur des voitures Crit’Air 2 (35,2 %) et près d’un quart sur des véhicules Crit’Air 3 et plus.

La part des voitures échangées sur le marché de l’occasion classées E ou 1 progresse de 5,3 points.

 

Immatriculations des voitures d’occasion en 2022 par classe Crit’Air
En %

© SDES

Champ : France, hors immatriculations provisoires et transit temporaire.
Source : SDES, RSVERO

52,6 % des voitures neuves immatriculées par des entreprises

Le renouvellement des flottes d’entreprise s’opère essentiellement par l’achat de véhicules neufs. Les véhicules immatriculés par des entreprises représentent 52,6 % des immatriculations de voitures neuves en 2024.

Sur le marché de l’occasion, la part des achats par des entreprises est très faible : elle ne représente que 5,5 % des voitures vendues.

 

Part des achats de voitures particulières par des entreprises

© SDES

Champ : France, hors immatriculations provisoires et transit temporaire.
Source : SDES,
RSVERO

Méthodologie

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Méthodologie des résultats concernant les motorisations des véhicules légers neufs, les émissions de CO2 et les dispositifs d’aide à l’acquisition de véhicules peu polluants

 

Avertissement : à partir de 2025, les changements de locataires longue durée sont ajoutés aux occasions. On s’attend en effet à voir ce phénomène prendre de l’ampleur avec la relocation de voitures particulières électriques. Les données antérieures ont été révisées. En 2024 cela concerne environ 20 000 véhicules.

 

La classification Crit’Air


La classification des véhicules polluants repose sur le système des vignettes Crit’Air. Les véhicules sont classés en six catégories, des véhicules peu polluants aux très polluants (électriques, Crit’Air 1 à 5) et « non classés » (véhicules les plus anciens, immatriculés avant 1997). Dans les données publiées par le SDES, la catégorie de vignette est déterminée à partir des informations du certificat d’immatriculation, qu’une vignette ait été commandée ou non par leurs propriétaires.res.

Pour en savoir plus : Certificats qualité de l’air Crit’Air

Auteurs : Olivier DIDOU et François LIMOUSIN, SDES

Données

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