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Inventaire national de gaz à effet de serre et empreinte carbone : quelles différences ?

Changement climatique
Publié le 16/10/2025
Deux approches complémentaires permettent d’apprécier les pressions d’un pays sur le climat : l’inventaire national de gaz à effet de serre (GES) et l’empreinte carbone. L’inventaire national répertorie les quantités de GES émises chaque année par les activités humaines présentes sur le territoire. L’empreinte carbone estime celles induites annuellement par la demande finale intérieure du pays que les biens ou services concernés soient produits sur le territoire ou importés. Les méthodes d’estimation, les résultats, les interprétations et les usages de chacun des indicateurs sont différents.

Comprendre les deux approches en infographie

Compter les gaz à effet de serre émis sur notre territoire ou compter ceux engendrés par notre mode de consommation…

Une infographie pour comprendre l’écart entre les émissions territoriales et l’empreinte carbone des Français (369 Mt CO2 éq / 563 Mt CO2 éq en 2024).

Comparaison entre l’inventaire national de GES et l’empreinte carbone

Découvrez les principaux chiffres sur l'inventaire national de gaz à effet de serre et l'empreinte carbone.

© SDES

Inventaire national des émissions de gaz à effet de serre ou empreinte carbone

Deux approches pour mesurer l’impact climatique de la France

Les inventaires : approche territoriale

Ils répertorient les gaz à effet de serre émis par les ménages et les activités économiques présents sur le territoire français.

Plusieurs formats d’inventaires coexistent (CCNUCC, Secten, AEA…).

Les politiques publiques climatiques nationales et internationales sont fondées sur ces données d’inventaire.

L’empreinte carbone : approche consommation

Elle est une estimation des GES, émis en France ou à l’étranger, pour produire les biens et services consommés par les Français.

L’empreinte carbone mesure l’impact climatique de nos modes de vie et tient compte des GES émis à l’étranger pour satisfaire la demande française.

Méthodes de calcul et d’estimation

Les inventaires...

  • Utilisent les données d’activités du territoire (KWh consommés, km parcourus... )
  • Multipliées par des facteurs d’émissions (quantités de GES correspondantes).

Secteurs couverts par les inventaires :

  • Industrie manufacturière et construction
  • Résidentiel et tertiaire
  • Industrie de l’énergie
  • Agriculture
  • Déchets
  • Transports

Sur les transports, l’inventaire AEA (Air Emissions Accounts) affine le calcul des unités résidentes :

  • en ajoutant les déplacements des Français à l’étranger
  • en enlevant les déplacements des voyageurs étrangers en France

L’empreinte carbone correspond aux inventaires auxquels on ajoute Les émissions associées aux importations et on enlève Les émissions associées aux exportations.

Estimations 2024

Estimation des émissions nationales de gaz à effet de serre de la France (format Secten) :

  • Émissions de GES par habitant : 5,4 tonnes par personne
    Répartition : 369 Mt CO₂ éq
    • Émissions directes des ménages
    • Émissions intérieures
    • Émissions des biens et services exportés
  • Empreinte carbone de la France par habitant : 8,2 tonnes par personne
    Répartition : 563 Mt CO₂ éq
    • Émissions directes des ménages
    • Émissions intérieures
    • Émissions des biens et services importés

Méthodologie

L’inventaire d’émissions de gaz à effet de serre


L’inventaire d’émissions de gaz à effet de serre (GES) répertorie les substances gazeuses, contribuant à l’effet de serre, émises annuellement sur un territoire. L’obligation nationale de réaliser son inventaire d’émissions est liée aux engagements des pays dans différents accords internationaux, tels que la convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et l’Accord de Paris. L’inventaire ne résulte pas d’observations ou de mesures mais de calculs qui conduisent à une estimation des émissions. Les calculs sont fondés sur des méthodes et des lignes directrices arrêtées par le GIEC. Les émissions sont principalement estimées en fonction de données d’activité et de facteurs d’émission. Les méthodes de calcul varient selon les secteurs d’activité et les gaz considérés. La France a confié la réalisation de l’ensemble de ses inventaires au Citepa qui détaille et diffuse les méthodes d’estimation dans le rapport OMINEA à télécharger sur le site du Citepa.
 


L’empreinte carbone


L'empreinte carbone représente la quantité de gaz à effet de serre (GES) induite par la demande finale intérieure d'un pays (consommation finale des ménages, des administrations publiques, des organismes à but non lucratifs et investissement), que les biens ou services concernés soient produits sur le territoire national ou importés. L'empreinte carbone de la France est un indicateur calculé par le Service des données et études statistiques (SDES) et l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). Le calcul de l’empreinte carbone d’un pays n’est pas encadré par des normes ou des règles internationales ou nationales. Il existe différentes approches méthodologiques. La modélisation macro-économique (calcul input-output) est la méthodologie privilégiée par les organismes statistiques internationaux et la communauté scientifique. C’est également l’approche méthodologique retenue par le SDES et l’Insee. Les modalités de calcul sont détaillées dans la note méthodologique à télécharger ci-dessous.

Données

Les données diffusées sont afférentes aux émissions nationales et aux émissions contenues dans l’empreinte carbone.

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