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La pollution de l’air par le dioxyde d’azote (NO2)

Environnement
Publié le 30/11/2022
Les concentrations moyennes annuelles en NO2 dans l’air ont diminué sur la période 2000-2021. Il en est de même pour le pourcentage de stations de mesure pour lesquelles les seuils réglementaires de qualité de l’air ne sont pas respectés. En 2021, ce pourcentage est de 2,9 % et concerne uniquement des stations de mesure situées à proximité du trafic routier. Ces dernières se trouvent dans cinq agglomérations : Lyon, Marseille/Aix-en-Provence, Paris, Perpignan et Rouen. Aucun épisode de pollution au NO2 n’est observé en 2021.

Date de la dernière mise à jour : 30 novembre 2022

Les concentrations en NO2

Le NO2 est principalement émis par le trafic routier et les activités industrielles. Ainsi, les concentrations les plus fortes de ce polluant sont localisées sur les zones urbanisées comme Paris, Lyon et la région marseillaise. Des concentrations assez importantes sont également présentes autour des grands axes routiers comme dans la vallée du Rhône et dans les vallées alpines où le trafic important se cumule à une forte activité industrielle.

Des cartes à l’échelle urbaine représentant les situations d’exposition au trafic routier sont réalisées par les associations agréées de surveillance de la qualité de l’air (Aasqa) dans les grandes agglomérations, telles que Bordeaux et Bayonne. Ainsi, des dépassements non mis en évidence au niveau national sont notamment détectés sur des axes routiers importants.

Les concentrations en NO2 varient selon les saisons en fonction des températures et de l’épaisseur de la couche limite atmosphérique (partie de l’atmosphère directement influencée par l’interaction avec la surface terrestre d’une hauteur moyenne de 1 à 2 km).

Les conditions hivernales, températures froides et faibles épaisseurs de la couche limite atmosphérique, favorisent l’accumulation des polluants à proximité du sol, notamment lors des situations anticycloniques persistantes. L’été, la dispersion verticale est plus importante, permettant une dilution du NO2 plus efficace dans la basse couche de l’atmosphère, améliorant ainsi la qualité de l’air dans les villes. Néanmoins, la répartition géographique des sources ne varie que très peu et les zones les plus affectées demeurent les mêmes d’une saison à l’autre.

Les concentrations moyennes annuelles de NO2 mesurées en milieu urbain ont diminué significativement sur la période 2000-2021, que ce soit en fond urbain ou à proximité du trafic routier. La baisse des concentrations moyennes annuelles s’accentue après 2010 mais de manière beaucoup plus prononcée à proximité du trafic routier. La période 2000-2021 est marquée par une hausse des concentrations annuelles en 2003 et une diminution plus importante de celles-ci en 2020, liée aux mesures de gestion de la pandémie de Covid-19 qui ont fortement limité les déplacements et l’activité économique.

En 2021, les moyennes annuelles en milieu urbain sont de 15 µg/m3 en fond urbain contre 27 µg/m3 à proximité du trafic routier. Elles sont deux fois plus élevées à proximité du trafic routier qu’en fond urbain.

La situation des agglomérations vis-à-vis des seuils réglementaires de NO2

Sur la période 2000-2021, le pourcentage de stations de mesure ne respectant pas le seuil réglementaire annuel en NO2 fixé pour la protection de la santé à long terme a baissé dans les agglomérations de 50 000 à 250 000 habitants et dans celles de plus de 250 000 habitants.

En 2021, ces pourcentages sont respectivement de 0,66 % et 7,2 %. Les 11 stations concernées sont toutes situées à proximité du trafic routier en milieu urbain. Ces pourcentages sont légèrement plus forts que ceux de 2020 qui avaient été très bas en raison des mesures exceptionnelles de limitation des déplacements et de l’activité économique, liées à la gestion de la pandémie de Covid-19.

Sur la même période, des dépassements ont également été mesurés dans les agglomérations de moins de 50 000 habitants ainsi qu’en milieu rural, mais sont généralement moins nombreux que pour les agglomérations de 50 000 à 250 000 habitants.

 

En ce qui concerne les concentrations d’oxydes d’azote (NOx), le seuil réglementaire pour la protection de la végétation, fixé à 30 µg/m3 en moyenne annuelle, est respecté sur les sites de fond rural en 2021.