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La pollution de l’air par le dioxyde d’azote (NO2)

Environnement
Publié le 29/12/2023
Les concentrations moyennes annuelles de NO2 ont diminué sur la période 2000-2022. Il en est de même pour le pourcentage de stations de mesure pour lesquelles les seuils réglementaires de qualité de l’air ne sont pas respectés. En 2022, ce pourcentage est de 2,7 % et concerne uniquement des stations de mesure situées à proximité du trafic routier. Ces dernières se trouvent dans quatre agglomérations : Lyon, Paris, Perpignan et Strasbourg. Aucun épisode de pollution d’ampleur nationale au NO2 n’est observé en 2022.

Date de la dernière mise à jour : 29 décembre 2023.

La répartition spatiale des concentrations de NO2 en métropole

Le NO2 provient principalement du trafic routier et des activités industrielles. Ainsi, les concentrations les plus fortes de ce polluant sont localisées sur les zones urbanisées comme Paris, Lyon et la région marseillaise. Des concentrations assez importantes sont également présentes autour des grands axes routiers comme dans la vallée du Rhône et dans les vallées alpines. Dans ces zones, le trafic important se cumule à une forte activité industrielle. Sur la période 2018-2022, les concentrations en situation de fond (zones éloignées de toute source directe de pollution) les plus élevées se situent en Île-de-France. Elles sont inférieures au seuil réglementaire annuel fixé pour la protection de la santé à long terme.

Les concentrations en NO2 varient selon les saisons en fonction des températures et de l’épaisseur de la couche limite atmosphérique (partie de l’atmosphère directement influencée par l’interaction avec la surface terrestre d’une hauteur moyenne de 1 à 2 km). En conditions hivernales, les températures froides et les faibles épaisseurs de la couche limite atmosphérique favorisent l’accumulation des polluants à proximité du sol, notamment lors des situations anticycloniques persistantes. L’été, la dispersion verticale est plus importante. Elle permet une dilution du NO2 plus efficace dans la basse couche de l’atmosphère, améliorant ainsi la qualité de l’air dans les villes. Néanmoins, la répartition géographique des sources ne varie que très peu. Les zones les plus affectées demeurent les mêmes d’une saison à l’autre.

La répartition spatiale des concentrations de NO2 en milieu urbain

Les associations agréées de surveillance de la qualité de l’air (Aasqa) réalisent des cartes plus précises à l’échelle urbaine de la répartition spatiale des concentrations de NO2. Ces cartes représentent les situations d’exposition au trafic routier dans des agglomérations, telles que Nantes et Saint-Nazaire. Ainsi, des dépassements du seuil réglementaire annuel non mis en évidence au niveau national sont notamment détectés sur des axes routiers importants.

L’évolution des concentrations de NO2

Sur la période 2000-2022, les concentrations moyennes annuelles de NO2 mesurées en milieu urbain ont diminué significativement. Ce constat est valable à proximité du trafic routier et dans les zones éloignées de toute source directe de pollution (fond). La baisse des concentrations moyennes annuelles s’accentue après 2010 mais de manière beaucoup plus prononcée à proximité du trafic routier. La période 2000-2022 est marquée par une hausse des concentrations annuelles en 2003 et une diminution plus importante de celles-ci en 2020 liée à la gestion de la pandémie de Covid-19.

En 2022, les concentrations annuelles de NO2 en milieu urbain sont de 15 µg/m3 en situation de fond contre 27 µg/m3 à proximité du trafic routier. Sur la période, elles sont en moyenne deux fois plus élevées à proximité du trafic routier qu’en fond urbain.

L’évolution de la situation réglementaire des agglomérations

Sur la période 2000-2022, le pourcentage de stations de mesure, où le seuil réglementaire annuel en NO2 fixé pour la protection de la santé à long terme n’est pas respecté, a baissé dans les agglomérations de 50 000 à 250 000 habitants et dans celles de plus de 250 000 habitants.

En 2022, ces pourcentages sont respectivement de 0,70 % et 6,5 %. Les 10 stations concernées sont toutes situées à proximité du trafic routier en milieu urbain. Ces pourcentages sont légèrement plus forts que ceux de 2020 qui avaient été très bas en raison des mesures de gestion de la pandémie de Covid-19.

Sur la période 2000-2022, des dépassements ont également été mesurés dans quelques agglomérations de moins de 50 000 habitants ainsi qu’en milieu rural. Ils sont généralement moins nombreux que pour les agglomérations de 50 000 à 250 000 habitants.

La situation réglementaire des agglomérations en cartes

La réglementation européenne fixe deux seuils pour la protection de la santé, appelés valeurs limites, pour le NO2. Le seuil horaire est respecté sur toutes les stations de mesure depuis 2017. Le seuil annuel n’est pas parfaitement respecté. En 2022, 2,7 % des stations de mesure sont concernées ; elles sont reparties dans quatre agglomérations : Lyon, Paris, Perpignan et Strasbourg. Ce résultat est proche de celui constaté en 2021 avec quelques différences dans la liste des agglomérations touchées : Lyon, Paris, Perpignan, Marseille – Aix-en-Provence et Rouen, en 2021.

La réglementation européenne fixe également un seuil pour la protection de la végétation pour les concentrations en oxydes d’azote (NOx). Ce seuil est respecté sur les sites de fond rural en 2022.

Données

Données relatives aux concentrations et aux dépassements des seuils réglementaires des polluants de 2000 à 2022

Les données sont mises à disposition au travers d’un explorateur qui permet notamment de prévisualiser les fichiers de données et de sélectionner le format de téléchargement. Elles sont également disponibles au moyen d’une interface de programmation applicative (API), qui permet d’automatiser les requêtes.

Les indicateurs mis à disposition sont organisés selon le niveau géographique d’agrégation des données : national ou territorial.

Ils couvrent au maximum la période 2000-2022 (2007-2022 ou 2009-2022 pour certains indicateurs et polluants). Ils concernent les cinq polluants les mieux suivis de 2000 à 2022 : SO2, NO2, O3, PM10 et PM2,5.

Certains indicateurs permettent d’apprécier l’évolution des niveaux de polluants et d’autres de l’évolution du respect de certains seuils réglementaires.

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