Date de la dernière mise à jour : 21 janvier 2025.
L’évolution des concentrations de SO2
Sur la période 2000-2023, les concentrations moyennes annuelles en SO2 à proximité d’industries ont diminué, avec un ralentissement depuis 2011. La baisse est en moyenne de - 0,8 µg/m3 par an sur la période 2000-2011 et de - 0,2 µg/m3 par an sur la période 2011-2023. En fond urbain (zones éloignées de toutes sources importantes de pollution en milieu urbain), les concentrations en SO2 suivent la même tendance avec un ralentissement plus marqué. En 2023, les concentrations moyennes annuelles atteignent 2 µg/m3 à proximité d’industries et 1,7 µg/m3 en fond urbain.
Ces dernières années, le nombre de stations de mesure du SO2 est en baisse. Cette diminution s’explique par une optimisation du dispositif de surveillance qui tient compte des faibles concentrations mesurées les années passées. Néanmoins, les concentrations de SO2 sont suivies par d’autres moyens d’évaluation appelés estimations objectives (pour plus de précisions, voir l’article sur le dispositif de surveillance national). Il peut s’agir d’analyses graphiques simples basées sur un historique de données de mesures fixes.
Le respect des normes réglementaires de SO2
Depuis 2009, les normes réglementaires (valeurs limites) fixées pour la protection de la santé sont respectées, à l’exception de deux cas isolés, l’un en 2015 et l’autre en 2020. En 2015, un site localisé sur l’agglomération de Saint-Pierre à La Réunion a mesuré des concentrations élevées en SO2 suite à l’activité volcanique importante du Piton de la Fournaise. En 2020, l’une des normes réglementaires fixées pour le SO2 a été dépassée dans l’agglomération de Lillebonne en Normandie (à l’est du Havre). Il s’agit d’un évènement exceptionnel lié à des difficultés d’exploitation sur une unité de traitement des gaz soufrés d’une raffinerie.
Par ailleurs, des concentrations élevées (en moyenne journalière et/ou horaire), principalement à proximité d’industries, de zones portuaires ou aéroportuaires, peuvent être mesurées localement. En 2023, c’est notamment le cas pour les zones suivantes, qui ont connu des concentrations horaires supérieures à 350 µg/m3 durant moins de 25 h cumulées sur l’année et/ou des concentrations journalières supérieures à 125 µg/m3 durant moins de 4 jours cumulés sur l’année : la région du Havre (agglomérations du Havre et de Lillebonne), la zone de Lacq dans les Pyrénées-Atlantiques, les agglomérations de Bordeaux, Saint-Nazaire, Tartas (dans les Landes), Thann-Cernay (près de Mulhouse) et Vienne (au sud de Lyon) et la commune de Martigues à proximité de l’étang de Berre. Des concentrations élevées ont également été mesurées ponctuellement à La Réunion, dans la partie de l’île sous influence volcanique.
Données
Données relatives aux concentrations et aux dépassements des normes réglementaires des polluants de 2000 à 2023.
Les données sont mises à disposition au travers d’un explorateur qui permet notamment de prévisualiser les fichiers de données et de sélectionner le format de téléchargement. Elles sont également disponibles au moyen d’une interface de programmation applicative (API), qui permet d’automatiser les requêtes.
Les indicateurs mis à disposition sont organisés selon le niveau géographique d’agrégation des données : national ou territorial.
Ils couvrent au maximum la période 2000-2023 (2007-2023 ou 2009-2023 pour certains indicateurs et polluants). Ils concernent les cinq polluants les mieux suivis de 2000 à 2023 : SO2, NO2, O3, PM10 et PM2,5.
Certains indicateurs permettent d’apprécier l’évolution des niveaux de polluants et d’autres l’évolution du respect de certaines normes réglementaires.
Pour en savoir plus
- Sur les autres polluants, se reporter à cet article : les niveaux de polluants dans l’air (derniers résultats détaillés par polluant)
- Consulter la publication relative au bilan de la qualité de l'air extérieur en France en 2023