Date de la dernière mise à jour : 29 décembre 2023.
Évolution des concentrations de SO2
Sur la période 2000-2022, les concentrations moyennes annuelles de SO2 à proximité d’industries ont diminué, avec un ralentissement depuis 2010. En fond urbain (zones éloignées de toutes sources directes de pollution en milieu urbain), les concentrations de SO2 ont baissé sur la période 2000-2012. Elles ne suivent ensuite pas de tendances statistiquement significatives jusqu’en 2022 mais restent très faibles. En 2022, les concentrations moyennes annuelles atteignent 2,1 µg/m3 à proximité d’industries et en fond urbain.
Ces dernières années, le nombre de stations de mesure du SO2 est en baisse. Cette diminution s’explique par une optimisation du dispositif de surveillance qui tient compte des faibles concentrations mesurées les années passées. Néanmoins, les concentrations de SO2 sont suivies par d’autres moyens d’évaluation appelés estimations objectives (pour plus de précisions, voir l’article sur le dispositif de surveillance national). Il peut s’agir d’analyses graphiques simples basées sur un historique de données de mesures fixes.
Respect des seuils réglementaires de SO2
Depuis 2009, les seuils réglementaires (valeurs limites) fixés pour la protection de la santé sont respectés, à l’exception de deux cas isolés : l’un en 2015 et l’autre en 2020.
En 2015, un site localisé sur l’agglomération de Saint-Pierre à La Réunion a mesuré des concentrations élevées en SO2 suite à l’activité volcanique importante du Piton de la Fournaise.
En 2020, l’un des seuils réglementaires fixés pour le SO2 est dépassé dans l’agglomération de Lillebonne en Normandie (à l’est du Havre). Il s’agit d’un évènement exceptionnel lié à des difficultés d’exploitation sur une unité de traitement des gaz soufrés d’une raffinerie.
Par ailleurs, des concentrations élevées (en moyenne journalière et/ou horaire), principalement à proximité d’industries, de zones portuaires ou aéroportuaires, peuvent être mesurées localement.
En 2022, c’est notamment le cas pour les zones suivantes, qui ont connu des concentrations horaires supérieures à 350 µg/m3 durant moins de 25 h cumulées sur l’année et/ou des concentrations journalières supérieures à 125 µg/m3 durant moins de 4 jours cumulés sur l’année : la région du Havre (agglomération de Lillebonne), la région de Lacq dans les Pyrénées-Atlantiques et l’agglomération de Vienne (au sud de Lyon). Des concentrations élevées ont également été mesurées ponctuellement à La Réunion, dans la partie de l’île sous influence volcanique.
Données
Données relatives aux concentrations et aux dépassements des seuils réglementaires des polluants de 2000 à 2022
Les données sont mises à disposition au travers d’un explorateur qui permet notamment de prévisualiser les fichiers de données et de sélectionner le format de téléchargement. Elles sont également disponibles au moyen d’une interface de programmation applicative (API), qui permet d’automatiser les requêtes.
Les indicateurs mis à disposition sont organisés selon le niveau géographique d’agrégation des données : national ou territorial.
Ils couvrent au maximum la période 2000-2022 (2007-2022 ou 2009-2022 pour certains indicateurs et polluants). Ils concernent les cinq polluants les mieux suivis de 2000 à 2022 : SO2, NO2, O3, PM10 et PM2,5.
Certains indicateurs permettent d’apprécier l’évolution des niveaux de polluants et d’autres de l’évolution du respect de certains seuils réglementaires.
Pour en savoir plus
- Sur les autres polluants, se reporter à cet article : les niveaux de polluants dans l’air (derniers résultats détaillés par polluant)
- Consulter la publication relative au bilan de la qualité de l'air extérieur en France en 2022