Date de la dernière mise à jour : 30 novembre 2022
Les concentrations en SO2
Sur la période 2000-2021, les concentrations moyennes annuelles de SO2 à proximité d’industries ont diminué, avec un ralentissement depuis 2010. En fond urbain (zones éloignées de toutes sources directes de pollution en milieu urbain), les concentrations de SO2 ont baissé sur la période 2000-2011. Elles ne suivent ensuite pas de tendances statistiquement significatives jusqu’en 2021 mais restent très faibles. En 2021, les concentrations moyennes annuelles atteignent 2,0 µg/m3 à proximité d’industries et 2,3 µg/m3 en fond urbain.
Ces dernières années, le nombre de stations de mesure du SO2 est en baisse. Cette diminution s’explique par une optimisation du dispositif de surveillance qui tient compte des faibles concentrations mesurées les années passées. Néanmoins, les concentrations de SO2 sont suivies par d’autres moyens d’évaluation appelés estimations objectives (pour plus de précisions voire l’article sur le dispositif de surveillance national). Il peut s’agir d’analyses graphiques simples basées sur un historique de données de mesures fixes.
Depuis 2009, les deux seuils réglementaires fixés pour la protection de la santé sont respectés, à l’exception de deux cas isolés l’un en 2015 et l’autre en 2020. En 2015, un site localisé sur l’agglomération de Saint-Pierre à La Réunion a mesuré des concentrations élevées en SO2 suite à l’activité volcanique importante du Piton de la Fournaise. En 2020, l’un des seuils réglementaires fixés pour le SO2 est dépassé dans l’agglomération de Lillebonne en Normandie. Il s’agit d’un évènement exceptionnel lié à des difficultés d’exploitation sur une unité de traitement des gaz soufrés d’une raffinerie.
Par ailleurs, des concentrations élevées (en moyenne journalière et/ou horaire), principalement à proximité d’industries, de zones portuaires ou aéroportuaires, peuvent être mesurées localement. En 2021, c’est notamment le cas pour les zones suivantes, qui ont connu des concentrations horaires supérieures à 350 µg/m3 durant moins de 25 h cumulées sur l’année et/ou des concentrations journalières supérieures à 125 µg/m3 durant moins de 4 jours cumulés sur l’année : la région du Havre (agglomérations du Havre, de Lillebonne), la région de Lacq dans les Pyrénées-Atlantiques et l’agglomération de Vienne. Des concentrations élevées ont également été mesurées ponctuellement à La Réunion, dans la partie de l’île sous influence volcanique.