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La pollution de l’air par les particules fines de diamètre inférieur ou égal à 2,5 micromètres (PM2,5)

Environnement
Publié le 29/12/2023
Les concentrations en PM2,5 ont diminué en milieu urbain dans les zones éloignées de toutes sources directes de pollution. En 2022, toutes les stations de mesure respectent le seuil réglementaire européen fixé pour la protection de la santé à long terme.

Date de la dernière mise à jour : 29 décembre 2023.

La répartition spatiale des concentrations de PM2,5 en métropole

Les particules dans l’air font l’objet d’une préoccupation importante du fait de leur impact sanitaire. Le non-respect des seuils réglementaires de concentrations est à l’origine d’un contentieux européen en cours pour les particules de diamètre inférieur ou égal à 10 micromètres (PM10).

Avant 2008, la surveillance et la réglementation portaient avant tout sur les PM10. Depuis 2008, la réglementation européenne concerne également les particules fines - PM2,5 ; le nombre de stations mesurant ces dernières a ainsi fortement augmenté depuis 2009.

Les PM2,5 proviennent en grande partie du secteur résidentiel et tertiaire (chauffage au bois notamment).

Les concentrations annuelles en PM2,5 les plus fortes sont observées sur la plupart des grandes métropoles. Elles affectent également des étendues plus importantes dans certaines régions fortement industrialisées et avec un trafic intense : Auvergne-Rhône-Alpes, Grand Est, Hauts-de-France, Île-de-France, Normandie, Provence-Alpes-Côte d’Azur. En 2022, la Nouvelle-Aquitaine affiche localement des concentrations élevées de PM2,5 dues aux particules provenant des feux de forêt survenus en Gironde durant l’été.

Tout comme pour les PM10, les périodes propices à la hausse des concentrations de PM2,5 sont l’hiver et le début du printemps. En hiver, les conditions météorologiques durant les vagues de froid concentrent les particules au sol que les vents de faible intensité dispersent peu. De surcroît, les températures basses engendrent une augmentation des émissions de particules et de leurs précurseurs, notamment à cause de l’utilisation du bois pour se chauffer, du trafic automobile et des activités industrielles. En fin d’hiver et au début du printemps, les émissions des activités agricoles jouent un rôle important dans la formation de particules. Elles s’ajoutent et interagissent avec celles du trafic routier, de l’industrie et, selon les conditions, du chauffage résidentiel.

L’évolution des concentrations de PM2,5

Dans les zones éloignées de toutes sources directes de pollution en milieu urbain (fond urbain), les concentrations moyennes annuelles en PM2,5 sont en baisse sur la période 2009-2022. Les mesures de lutte contre la pandémie de Covid-19 n’ont eu que peu d’influence sur les concentrations de PM2,5 en 2020. Cela s’explique par le fait que les particules proviennent essentiellement de sources (chauffage résidentiel, agriculture, poussières naturelles) qui n’étaient pas concernées par ces mesures. À proximité du trafic routier, le nombre de stations disponibles n’est pas suffisant pour calculer une moyenne nationale représentative.

En 2022, la concentration moyenne annuelle en PM2,5 en fond urbain est de 9,6 µg/m3.

L’évolution de la situation réglementaire des agglomérations

Depuis 2015, l’ensemble des agglomérations et des stations de mesure respectent le seuil réglementaire annuel européen fixé pour la protection de la santé à long terme (valeur limite).

La réglementation européenne fixe également un objectif de réduction de l’exposition en fond urbain pour chaque État membre à atteindre à compter de 2020, sur la base d’un indicateur d’exposition moyenne (IEM) pluriannuel. En France, cet indicateur, basé sur les mesures en PM2,5 réalisées dans 49 agglomérations, devait être au maximum de 14,7 μg/m3 en 2020. Cet objectif est atteint depuis 2014. En 2022, l’IEM est égal à 9,3 μg/m3 comme en 2021.

Pour aller plus loin, en application de la loi n°2016-41 du 26 janvier 2016 de modernisation de notre système de santé, la France a fixé un objectif pour l’IEM à l’horizon 2030, à savoir, 10 μg/m3 en moyenne triannuelle. Cet objectif, atteint depuis 2020, se base sur la valeur de 10 μg/m3 recommandée par l’OMS en 2005, mais en moyenne annuelle. Pour la période 2020-2022, l’objectif d’un IEM inférieur à 10 μg/m3 est atteint en France.

Données

Données relatives aux concentrations et aux dépassements des seuils réglementaires des polluants de 2000 à 2022

Les données sont mises à disposition au travers d’un explorateur qui permet notamment de prévisualiser les fichiers de données et de sélectionner le format de téléchargement. Elles sont également disponibles au moyen d’une interface de programmation applicative (API), qui permet d’automatiser les requêtes.

Les indicateurs mis à disposition sont organisés selon le niveau géographique d’agrégation des données : national ou territorial.

Ils couvrent au maximum la période 2000-2022 (2007-2022 ou 2009-2022 pour certains indicateurs et polluants). Ils concernent les cinq polluants les mieux suivis de 2000 à 2022 : SO2, NO2, O3, PM10 et PM2,5.

Certains indicateurs permettent d’apprécier l’évolution des niveaux de polluants et d’autres de l’évolution du respect de certains seuils réglementaires.

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