Les concentrations en PM2,5
Les particules dans l’air font l’objet d’une préoccupation importante du fait de leur impact sanitaire. Le non-respect des seuils réglementaires de concentrations est à l’origine d’un contentieux européen en cours pour les particules de diamètre inférieur ou égal à 10 micromètres (PM10).
Avant 2008, la surveillance et la réglementation portaient avant tout sur les PM10. Depuis 2008, la réglementation européenne concerne également les particules fines PM2,5 ; le nombre de stations mesurant ces dernières a ainsi fortement augmenté depuis 2009.
Les PM2,5 sont principalement émises par le secteur du résidentiel et du tertiaire (chauffage au bois notamment), par l’industrie et par les transports.
Dans les zones éloignées de toutes sources directes de pollution en milieu urbain (fond urbain), les concentrations moyennes annuelles en PM2,5 sont en baisse sur la période 2009-2021. Les mesures exceptionnelles de limitation des déplacements et de l’activité économique, liées à la gestion de la pandémie de Covid-19, n’ont eu que peu d’influence sur les concentrations de PM2,5 en 2020. Cela s’explique par le fait que les particules proviennent d’autres sources (chauffage résidentiel, agriculture, poussières naturelles) qui n’étaient pas concernées par les mesures de lutte contre la pandémie de Covid-19. À proximité du trafic routier, le nombre de stations disponibles n’est pas suffisant pour calculer une moyenne nationale représentative.
En 2021, la concentration moyenne annuelle en PM2,5 en fond urbain est de 9,6 µg/m3.
La situation des agglomérations vis-à-vis des seuils réglementaires
L’ensemble des stations de mesure respectent en 2021 le seuil réglementaire annuel européen fixé pour la protection de la santé à long terme.
La réglementation européenne fixe également un objectif de réduction de l’exposition en fond urbain pour chaque État membre à atteindre à compter de 2020, sur la base d’un indicateur d’exposition moyenne (IEM) pluriannuel. En France, cet indicateur, basé sur les mesures en PM2,5 réalisées dans 49 agglomérations, devait être au maximum de 14,7 μg/m3 en 2020. Cet objectif est atteint depuis 2014, l’IEM baissant régulièrement : en 2021, il est égal à 9,3 μg/m3.
Pour aller plus loin, en application de la loi n°2016-41 du 26 janvier 2016 de modernisation de notre système de santé, la France a fixé un objectif pour l’IEM à l’horizon 2030, à savoir, 10 μg/m3 en moyenne triannuelle. Cet objectif se base sur la valeur de 10 μg/m3 recommandée par l’OMS en 2005, mais en moyenne annuelle. En 2020 et 2021, l’objectif d’un IEM inférieur à 10 μg/m3 a été atteint en France.