Date de la dernière mise à jour : 3 février 2025.
La répartition spatiale des concentrations de PM2,5 en métropole
Les particules dans l’air font l’objet d’une préoccupation importante du fait de leur impact sanitaire. Le non-respect des normes réglementaires de concentrations est à l’origine d’un contentieux européen en cours pour les particules de diamètre inférieur ou égal à 10 micromètres (PM10).
Avant 2008, la surveillance et la réglementation portaient avant tout sur les PM10. Depuis 2008, la réglementation européenne concerne également les particules fines - PM2,5 ; le nombre de stations mesurant ces dernières a ainsi fortement augmenté depuis 2009.
Les PM2,5 proviennent en grande partie du secteur résidentiel et tertiaire (chauffage au bois notamment).
Les concentrations annuelles en PM2,5 les plus fortes sont observées sur la plupart des grandes métropoles. Elles affectent également des étendues plus importantes dans certaines régions fortement industrialisées et avec un trafic intense : Auvergne-Rhône-Alpes, Grand Est, Hauts-de-France, Île-de-France, Normandie, Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Tout comme pour les PM10, les périodes propices à la hausse des concentrations de PM2,5 sont l’hiver et le début du printemps. Les situations météorologiques favorisant l’accumulation des particules près du sol sont souvent reliées à des conditions météorologiques anticycloniques. En hiver, les températures basses engendrent une augmentation des émissions de particules et de leurs précurseurs, notamment à cause de l’utilisation du bois pour se chauffer, du trafic automobile et des activités industrielles. En fin d’hiver et au début du printemps, les émissions des activités agricoles jouent un rôle important dans la formation de particules. Elles s’ajoutent et interagissent avec celles du trafic routier, de l’industrie et, selon les conditions, du chauffage résidentiel.
L’évolution des concentrations de PM2,5
Dans les zones éloignées de toutes sources importantes de pollution en milieu urbain (fond urbain), les concentrations moyennes annuelles en PM2,5 sont en baisse sur la période 2009-2023. Les mesures de lutte contre la pandémie de Covid-19 ont eu peu d’influence sur les concentrations de PM2,5 en 2020. Cela s’explique par le fait que les particules proviennent essentiellement de sources qui n’étaient pas concernées par ces mesures (chauffage résidentiel, agriculture, poussières naturelles). À proximité du trafic routier, le nombre de stations disponibles n’est pas suffisant pour calculer une moyenne nationale représentative.
En 2023, la concentration moyenne annuelle en PM2,5 en fond urbain est de 8,8 µg/m3.
L’évolution de la situation réglementaire des agglomérations
Depuis 2015, l’ensemble des agglomérations et des stations de mesure respectent la norme réglementaire annuelle européenne pour la protection de la santé à long terme (valeur limite).
La réglementation européenne fixe également un objectif de réduction de l’exposition en fond urbain pour chaque État membre à atteindre à compter de 2020, sur la base d’un indicateur d’exposition moyenne (IEM) pluriannuel. En France, cet indicateur, basé sur les mesures en PM2,5 réalisées dans 49 agglomérations, devait être au maximum de 14,7 μg/m3 en 2020. Cet objectif est atteint depuis 2014. En 2023, l’IEM est égal à 9,3 μg/m3 comme en 2021 et 2022.
Pour aller plus loin, en application de la loi n° 2016-41 du 26 janvier 2016 de modernisation de notre système de santé, la France a fixé un objectif de réduction de l’IEM à l’horizon 2030, à savoir, 10 μg/m3 en moyenne pluriannuelle. Cet objectif, atteint en 2020, se base sur la valeur recommandée par l’OMS en 2005 fixée également à 10 μg/m3, mais en moyenne annuelle. Un objectif intermédiaire, atteint en 2019, est également fixé pour 2025 à 11 μg/m3.
Données
Données relatives aux concentrations et aux dépassements des seuils réglementaires des polluants de 2000 à 2023
Les données sont mises à disposition au travers d’un explorateur qui permet notamment de prévisualiser les fichiers de données et de sélectionner le format de téléchargement. Elles sont également disponibles au moyen d’une interface de programmation applicative (API), qui permet d’automatiser les requêtes.
Les indicateurs mis à disposition sont organisés selon le niveau géographique d’agrégation des données : national ou territorial.
Ils couvrent au maximum la période 2000-2023 (2007-2023 ou 2009-2023 pour certains indicateurs et polluants). Ils concernent les cinq polluants les mieux suivis de 2000 à 2023 : SO2, NO2, O3, PM10 et PM2,5.
Certains indicateurs permettent d’apprécier l’évolution des niveaux de polluants et d’autres de l’évolution du respect de certains seuils réglementaires.
Pour en savoir plus
- Sur les autres polluants, se reporter à cet article : les niveaux de polluants dans l’air (derniers résultats détaillés par polluant)
- Consulter la publication relative au bilan de la qualité de l'air extérieur en France en 2023