Date de la dernière mise à jour : 21 janvier 2025.
L’évolution des concentrations en O3 en milieu urbain
L’O3 est un polluant qui n’est pas rejeté directement dans l’atmosphère. Il se forme à partir d’autres polluants, émis par les activités humaines ainsi que par la végétation, sous l’effet du rayonnement solaire. La production d’O3 est d’intensité nettement plus importante en période estivale qu’en période hivernale. Les conditions météorologiques engendrent des différences plus ou moins marquées selon la saison entre le nord et le sud. Les concentrations les plus élevées en O3 sont constatées dans le quart sud-est de la France métropolitaine.
Sur la période 2000-2023, les concentrations moyennes annuelles d’O3 sont en hausse en fond urbain (zones éloignées de toutes sources directes importantes de pollution en milieu urbain). Elles sont au minimum de 44 µg/m3 en 2000 et au maximum de 55 µg/m3 en 2019 et 2023. La norme réglementaire de qualité de l’air en moyenne triennale pour la protection de la santé est dépassée sur la période 2000-2023 en fond urbain. Le pourcentage de stations de mesure concernées fluctue de manière assez marquée, en lien notamment avec les conditions climatiques. Les pourcentages les plus élevés sont observés dans la première moitié des années 2000 avec un maximum de 60 % de stations concernées par des dépassements. Ce pourcentage diminue ensuite pour fluctuer entre 10 et 17 % en moyenne triennale dans la première moitié de la décennie 2010. Il remonte ensuite significativement en fin de période, tiré par les niveaux élevés de concentrations observés entre 2018 et 2020, années marquées par des épisodes importants de canicule. En 2022 et 2023, les conditions météorologiques sont également favorables à la formation de ce polluant. Le pourcentage de stations en dépassement de la norme réglementaire en moyenne sur 2021-2023 est cependant faible et s’élève à 12 %. Ce pourcentage est tiré à la baisse par les faibles niveaux d’O3 mesurés en 2021.
L’évolution des concentrations en O3 en milieu rural
Sur la période 2000-2023, les concentrations moyennes annuelles en O3 en fond rural (zones éloignées de toutes sources directes importantes de pollution en milieu rural) suivent une tendance significative à la hausse. Les dépassements de la norme réglementaire de qualité de l’air en moyenne quinquennale pour la protection de la végétation ont diminué en fond rural. Le pourcentage de stations de mesure qui ne respectent pas cette norme est de 13 % pour la période 2019-2023.
Les concentrations d’O3 au regard de la réglementation pour la protection de la santé, en cartes
La norme réglementaire de qualité de l’air pour la protection de la santé pour l’O3 ne doit pas être dépassée plus de 25 jours en moyenne sur trois ans. Sur la période 2019-2023, les régions Auvergne-Rhône-Alpes, Grand Est, Occitanie et Provence-Alpes-Côte d’Azur sont les plus touchées par des dépassements de cette norme suivies par la Bourgogne-Franche-Comté et dans une moindre mesure l’Île-de-France..
Les concentrations d’O3 au regard de la réglementation pour la protection de la végétation, en cartes
Pour la protection de la végétation, la réglementation fixe une norme en moyenne sur cinq ans. Sur la période 2019-2023, les régions qui ne respectent pas cette norme sont Provence-Alpes-Côte d’Azur, Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté et Grand Est.
Les épisodes de pollution en O3 en France
Un épisode de pollution est caractérisé par le dépassement de certaines normes réglementaires de qualité de l’air pour la protection de la santé humaine à court terme (seuil d’information et de recommandation et seuil d’alerte), pour un ou plusieurs polluants. Il est considéré d’ampleur nationale lorsque la superficie des territoires concernés s’étend sur trois régions administratives ou plus et qu’il concerne une période de deux jours consécutifs ou plus.
Les épisodes de pollution d’ampleur nationale à l’O3 sont généralement observés de juin à août durant les périodes de fort ensoleillement. Deux ont été dénombrés en 2019, un en 2020, trois en 2022 et deux en 2023. En 2021, les conditions météorologiques ont été beaucoup moins favorables à la formation d’O3 et aucun épisode de pollution d’ampleur nationale n’a été observé.
En 2023, lors du premier épisode de pollution d’ampleur nationale du 14 au 15 juin, les dépassements du seuil d’information et de recommandation ont concerné les régions Île-de-France et Centre-Val de Loire. Cet épisode est apparu relativement tôt dans l’été, comme en 2022, par rapport à ce qui était observé au cours des 20 années précédentes. Un second épisode d’ampleur nationale, au caractère tardif assez inédit, est observé les 6 et 7 septembre lors de la vague de chaleur de début septembre. Le seuil d’information et de recommandation est dépassé en Île-de-France, Centre-Val de Loire et Normandie.
Données
Données relatives aux concentrations et aux dépassements des normes réglementaires des polluants de 2000 à 2023.
Les données sont mises à disposition au travers d’un explorateur qui permet notamment de prévisualiser les fichiers de données et de sélectionner le format de téléchargement. Elles sont également disponibles au moyen d’une interface de programmation applicative (API), qui permet d’automatiser les requêtes.
Les indicateurs mis à disposition sont organisés selon le niveau géographique d’agrégation des données : national ou territorial.
Ils couvrent au maximum la période 2000-2023 (2007-2023 ou 2009-2023 pour certains indicateurs et polluants). Ils concernent les cinq polluants les mieux suivis de 2000 à 2023 : SO2, NO2, O3, PM10 et PM2,5.
Certains indicateurs permettent d’apprécier l’évolution des niveaux de polluants et d’autres l’évolution du respect de certains seuils réglementaires.
Pour en savoir plus
- Sur les autres polluants, se reporter à cet article : les niveaux de polluants dans l’air (derniers résultats détaillés par polluant)
- Consulter la publication relative au bilan de la qualité de l'air extérieur en France en 2023