Un quart des chauffeurs actifs sur une seule plateforme
En 2023, 76 % des conducteurs de VTC ont travaillé via plusieurs plateformes. La part des chauffeurs présents sur une seule plateforme augmente de 2 points par rapport à 2022.
Part des chauffeurs actifs selon le nombre de plateformes VTC en 2023
En %
Lecture : 10 % des chauffeurs actifs exercent leur activité sur 4 plateformes ou plus en 2023.
Note : un chauffeur actif est confirmé comme opérant sur une plateforme s’il a réalisé au moins dix courses dans l’année 2023 pour cette plateforme.
Champ : France métropolitaine, 2023.
Sources : données des plateformes VTC ; IN Groupe ; calculs SDES
3/4 des chauffeurs ont obtenu leur carte professionnelle en Ile-de-France
Les VTC peuvent circuler sur tout le territoire. L’analyse du lieu de réception de la carte professionnelle permet toutefois d’approcher le périmètre dans lequel l’activité est la plus susceptible d’être exercée. 73 % des chauffeurs actifs en 2023 ont réceptionné leur carte professionnelle dans la région francilienne. Dans les autres régions, les départements du Rhône, des Bouches-du-Rhône et du Nord sont ceux qui ont le plus délivré de cartes professionnelles VTC (respectivement 4 %, 3 % et 2 % des chauffeurs actifs en 2023).
Répartition des chauffeurs actifs selon le département d’obtention de la carte professionnelle en 2023
Champ : France métropolitaine, 2023.
Sources : données des plateformes VTC ; IN Groupe ; calculs SDES
Plus d'un chauffeur sur cinq a au moins 6 ans d'expérience
21 % des chauffeurs actifs sur les plateformes VTC ont obtenu leur première carte professionnelle en 2017 ou avant, tandis que 40 % l’ont obtenue en 2021 ou après (une carte professionnelle VTC est valable 5 ans, il faut ensuite faire une demande de renouvellement). Ainsi, une majorité de ces chauffeurs dispose de plus de 3 ans d’expérience.
Part des chauffeurs actifs sur les plateformes selon la date d’obtention de leur première carte professionnelle en 2023
En %
Champ : France métropolitaine, 2023.
Sources : données des plateformes VTC ; IN Groupe ; calculs SDES
À l'automne 2023, 8 courses sur 10 sont rémunérées plus de 10 euros
Un accord entre les syndicats et les plateformes, signé le 17 janvier 2023, fixe à 7,65 euros le montant minimal perçu par le chauffeur pour une course à compter du 1er février 2023. Ce montant a augmenté depuis le 26 mars 2024 à la suite d’un nouvel accord, et est maintenant de 9 euros.
En septembre et octobre 2022, 8 % des courses ont donné lieu à un montant versé au chauffeur inférieur à 7,65 euros. La proportion de courses rémunérées entre 7,65 euros et 9 euros est restée stable entre 2022 et 2023, autour de 10 %.
Répartition des courses selon le montant perçu par le chauffeur en septembre et octobre 2022 et 2023
En %
Champ : France métropolitaine, courses réalisées par des chauffeurs actifs entre le 3 septembre 2022 et le 28 octobre 2022, ainsi qu'entre le 2 septembre 2023 et le 27 octobre 2023. Les premières tranches visent à illustrer l’impact potentiel du nouveau tarif minimal par course.
Sources : données des plateformes VTC ; calculs SDES
Entre septembre et octobre 2023, les chauffeurs sur les plateformes VTC ont un chiffre d’affaires horaire moyen (voir définition) de 40 euros. 6 % des chauffeurs ont un chiffre d’affaires horaire moyen inférieur à 30 euros. L’accord en vigueur depuis le 26 mars 2024 (voir supra) garantit aux chauffeurs un revenu minimum de 30 euros par heure travaillée. En moyenne, sur un jour travaillé (journée de 4h du matin à 4h du jour suivant, où le chauffeur réalise au moins une course), un chauffeur réalise 3,9 heures de courses.
Répartition du chiffre d’affaires horaire par chauffeur sur la base du temps travaillé en septembre et octobre 2022 et 2023
En %
Note : le temps travaillé est égal au temps écoulé entre l’acceptation de la course et la dépose du client. La première tranche vise à illustrer l’impact potentiel du nouveau revenu minimum garanti.
Champ : France métropolitaine, courses réalisées par des chauffeurs actifs entre le 3 septembre 2022 et le 28 octobre 2022, ainsi qu'entre le 2 septembre 2023 et le 27 octobre 2023. Les courses annulées, mais ayant donné lieu à une rémunération, ne sont pas comptabilisées.
Source : données des plateformes VTC, calculs SDES
L’Observatoire a été créé par le décret n° 2017-236 du 24 février 2017 pour améliorer la connaissance du secteur des transports publics particuliers des personnes (T3P). Les T3P regroupent les taxis, les voitures de transport avec chauffeur (VTC) et les véhicules motorisés à deux ou trois roues (VMDTR, ou « motos-taxis »).
Le pilotage de l’Observatoire est assuré par le service des données et études statistiques (SDES) qui dispose, à ce titre, de données sociodémographiques et économiques sur les plateformes VTC (articles L. 3120-6, R. 3120-40 et R. 3120-41 du Code des transports, complétés par l’arrêté du 20 octobre 2021 qui précise le contenu de la collecte de données).
Les données traitées dans cette publication proviennent de la collecte réalisée auprès de 8 plateformes VTC opérant en France métropolitaine sur l’année 2023.
Ces premiers résultats seront complétés et consolidés dans la prochaine publication du rapport annuel de l’Observatoire national des T3P à paraître au 1er semestre 2025.
Définitions
- VTC : voitures de transport avec chauffeur.
- Chauffeur actif : un chauffeur VTC est dit actif en 2023 s’il a réalisé un total d’au moins 100 courses par l’intermédiaire d’une ou plusieurs plateformes VTC dans l’année sur au moins 20 jours d’exercice. Dans cet article, sont uniquement pris en compte ces chauffeurs.
- Durée horaire du travail : le temps de travail considéré ici inclut le temps d’approche (durée entre l’acceptation de la course et la prise en charge du client), ainsi que le temps en course (entre la prise en charge et la dépose du client). Les durées d’attente, hors temps d’approche, entre deux courses ne sont donc pas incluses.
- Chiffre d’affaires horaire : total des montants versés au chauffeur pour ses courses rapporté à sa durée horaire de travail. Les montants perçus par les chauffeurs par course ne sont pas à interpréter comme des revenus nets, mais plutôt comme des chiffres d’affaires, dans la mesure où ils permettent de couvrir tous les coûts et charges des chauffeurs VTC (location/achat du véhicule, assurance du véhicule, carburants, impôts, etc.). Les courses avec un temps d’approche supérieur à 25 minutes, les courses annulées et les bonus/incitations des plateformes ne sont pas inclus dans le calcul du chiffre d’affaires horaire.
Auteurs : Marion SIMON et Guillaume BAYONA, SDES
Données
Données associées sous forme de tableaux et graphiques.
