In metropolitan France, climate-adjusted CO2 emissions from energy combustion decreased by 28% between 1990 and 2020, with an 11% drop in 2020 due to the health crisis, following a 19% drop between 1990 and 2019. This publication aims to identify the respective roles of economic activity, energy efficiency and the energy mix in this evolution, for each of the major emitting sectors.
In the residential sector, the use of less carbon-intensive energy sources than in the past explains most of the 29% drop in emissions. These emissions are largely related to heating, where emissions have fallen in similar proportions. Although energy efficiency gains have been sustained since the mid-2000s, they have been largely offset by the increase in inhabited areas.
In the transport sector, emissions are largely dominated by road transport. Before the health crisis of 2020, they were higher than their 1990 level, for both passenger and freight transport. The use of biofuels and decrease in the unit consumption of passenger vehicles and trucks were not sufficient to offset the increases in passenger and freight transport activity. In 2020, passenger transport experienced a historic 19% drop in emissions, much more affected by travel restrictions related to the health crisis than freight transport, whose emissions decreased by 6%.
In the productive sector, emissions have been reduced by 31% under the combined effect of three phenomena: energy efficiency gains in all sectors, the use of less carbon-intensive energy and the tertiarization of the economy.
Principaux résultats
Quels rôles ont joué l’efficacité énergétique et le bouquet énergétique dans l’évolution des émissions de CO2 de la France ?
— En France métropolitaine, les émissions de CO2 dues à la combustion d’énergie, corrigées des variations climatiques, ont diminué de 28 % entre 1990 et 2020, avec une baisse concentrée sur la période 2005-2020, et notamment une chute de 11 % en 2020 du fait de la crise sanitaire, après une baisse de 19 % entre 1990 et 2019. La forte diminution de l’intensité énergétique et du contenu carbone de l’énergie consommée ont plus que compensé la croissance démographique et la hausse du PIB par habitant.
Quels facteurs d’évolution dans le résidentiel ?
— Les émissions de CO2 (y compris les émissions indirectes liées à la consommation d’électricité et de chauffage urbain) du secteur résidentiel ont diminué de 34 % entre 2005 et 2020, après une augmentation de 7 % entre 1990 et 2005. Cette baisse est imputable en grande partie à la diminution du contenu carbone de l’énergie, avec le recours croissant aux énergies renouvelables thermiques et la décarbonation du bouquet de production d’électricité. L’amélioration des performances thermiques des logements, découlant des réglementations thermiques sur les constructions neuves et des politiques d’incitation à la rénovation, y contribue aussi, mais cet effet est annulé en grande partie par la hausse du nombre de logements et celle de leur surface moyenne.
Quels facteurs d’évolution dans les transports ?
— Les émissions de CO2 du transport de voyageurs ont connu une chute historique de 19 % en 2020 du fait des limitations de déplacements liées à la crise sanitaire. Elles tendaient à diminuer depuis 2002 (- 0,6 % par an en moyenne entre 2002 et 2019) après une hausse marquée entre 1990 et 2002 (+ 1,2 % par an). Principal contributeur, le transport routier individuel a bénéficié de l’amélioration de l’efficacité énergétique des véhicules sur toute la période et d’une croissance moins dynamique du volume des déplacements depuis le début des années 2000. Dans le transport de marchandises, des améliorations logistiques et techniques ont permis de stabiliser les émissions depuis le début des années 2010. Les progrès dans l’efficacité énergétique des véhicules utilitaires légers ont fait reculer leurs émissions depuis leur pic à la fin des années 1990.
Quels facteurs d’évolution dans le secteur productif ?
— Les émissions de CO2 liées à l’énergie du secteur productif (hors celles liées au transport) ont baissé de 31 % entre 1990 et 2020, l’essentiel de la baisse étant observé depuis 2007. Cette baisse est principalement liée à un recul de la part des énergies les plus carbonées ainsi qu’à une baisse de l’intensité énergétique de chacun des grands secteurs (industrie, tertiaire et agriculture). La tertiarisation de l’économie, en partie imputable au remplacement d’une partie de la production domestique par des importations, y a également contribué. La crise sanitaire a fortement affecté l’activité industrielle, les émissions du secteur diminuant de 11 % en 2020.
Données clés
Données
Tableau des données détaillées concernant les émissions de CO2 dues à l'énergie, en France, de 1990 à 2020 : détail des émissions de CO2 par rapport à la population, au PIB par habitant, à l'énergie primaire, au contenu carbone de l'énergie, et aux secteurs d'activité.