
Les loyers payés par les occupants des logements constituent une part prépondérante de la dépense courante en logement et donc du taux d’effort en logement des ménages. Les Comptes du logement permettent de connaître les évolutions annuelles de l’ensemble des loyers (réels et imputés) payés par les occupants des logements (locataires des parcs social et privé comme propriétaires). L’indice de référence des loyers calculés par l’Insee permet de connaître les évolutions trimestrielles des loyers en cours de bail dans le parc locatif privé.
Les loyers réduits du parc social procurent un avantage monétaire estimé à 225 euros mensuels
AccrocheLa location d’un logement social, à un prix plus bas que celui du marché, confère un avantage moyen évalué, en 2020 et en métropole, à 225 euros par mois. Cet avantage est mesuré comme la différence entre le loyer demandé par le bailleur social et la valeur de marché correspondante dans le parc locatif privé, à caractéristiques du logement et date d’entrée dans les lieux comparables. L’avantage conféré par l’occupation d’un logement social est plus important, toutes choses égales par ailleurs, pour les ménages modestes et dans les territoires où le coût du logement est le plus élevé.
Loyers et charges des logements en 2021
AccrocheLes dépenses courantes couvrent l'ensemble des dépenses supportées par les ménages pour se loger : loyers, charges et redevances pour les personnes logées dans les locaux d'hébergement. En 2021, les dépenses courantes des occupants s'élèvent à 392,4 milliards d'euros, dont 383,7 milliards d'euros pour les 37,4 millions de logements ordinaires et 8,6 milliards d'euros pour les locaux d'hébergement collectif accueillant 1,1 million de personnes.
Ces résultats sont extraits du « Rapport du compte du logement 2021 ».
Encadrement des loyers à Paris : une contrainte plus forte pour certains logements
AccrocheUn dispositif d’encadrement des loyers a été mis en place à Paris, d’août 2015 à novembre 2017. Il a plafonné le loyer au mètre carré, avec un niveau différent selon le nombre de pièces du logement et sa localisation, tout en acceptant des dérogations pour les biens immobiliers exceptionnels. Durant cette période, la part des loyers dépassant les plafonds fixés a diminué de 5 points, mais elle est restée importante (20 % des loyers en dépassement). La méthode de calcul du plafond conduit à ce que l’encadrement affecte davantage les logements dont les pièces sont, en moyenne, de petite surface (« logement ayant de petites pièces »). Les loyers de cette catégorie de logement ont ainsi diminué de 3 % après la mise en place du dispositif, alors que les loyers des autres catégories sont restés stables. Les logements ayant de petites pièces sont occupés par des ménages à plus faibles revenus et accueillent plus d’occupants, à surface identique.
Actualisation des loyers
AccrocheLe Compte du logement estime annuellement les dépenses de l'économie française dans le domaine du logement. Parmi ces dépenses figurent en première place les loyers, imputés et réels des occupants des logements. Les loyers sont dits imputés pour les propriétaires occupants, dans la mesure où un loyer correspond au service de logement qu'ils consomment en occupant leur logement. Les loyers mesurent donc la production de service de logement des bailleurs, et notamment des propriétaires occupants. Les loyers sont évalués grâce aux enquêtes Logement (ENL) de l'Insee, qui permettent à la fois d'évaluer de façon fine les dépenses réellement engagées par les locataires, mais également de modéliser la valeur locative d'un logement selon ses caractéristiques. La dernière enquête Logement disponible a été réalisée en 2013, et ses données sont disponibles et stabilisées depuis 2016. À partir de ce nouveau point, le SDES a de nouveau calculé les loyers réels.