Les prélèvements pour la production et l’alimentation en eau potable représentent 17,8 % du total des volumes prélevés en 2021, en France métropolitaine.
Ils alimentent les réseaux publics d’adduction en eau potable auxquels sont raccordés les ménages, mais aussi les entreprises et tous les établissements équipés d’installations sanitaires (écoles, hôpitaux, hôtels, installations sportives).
Évolution depuis les années 1950
En 2021, les prélèvements d’eau douce pour l’alimentation en eau potable en France métropolitaine s’élèvent à 5,3 milliards de m3. Sur longue période, ces prélèvements ont augmenté entre les années 1950 et la fin des années 1980 à un rythme supérieur à l’accroissement de la population. Relativement stables aux environs de 6 milliards de m3 jusqu’au milieu des années 2000 (à l’exception d’un pic à 6,2 milliards de m3 en 2003, année de la canicule), ils tendent depuis à diminuer.
Le volume prélevé annuellement par habitant s’établit à 81 m3 en moyenne en 2021 contre 100 m3 au début des années 2000.
Répartition territoriale
Les deux tiers des prélèvements sont faits sur des ressources souterraines. Cette répartition est cependant variable d’un territoire à l’autre. En particulier, les prélèvements en eaux de surface sont majoritaires pour cet usage en région parisienne, en Bretagne, dans les Pays de la Loire, sur la Côte d’Azur et dans l’ancienne région Midi-Pyrénées.
Le niveau des prélèvements destinés à la distribution d’eau potable dépend principalement de la taille de la population résidente. Toutefois, de nombreux autres aspects entrent en jeu, liés notamment à la gestion et à l’interconnexion des réseaux de distribution.
En effet, il n’est pas rare que l’eau prélevée en vue de sa potabilisation provienne d’un sous-bassin ou d’un département limitrophe. La fréquentation touristique est également susceptible d’affecter le niveau de ce ratio dans certaines zones géographiques, avec des prélèvements supplémentaires à ceux nécessaires à la population résidente.