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Les prélèvements d'eau douce : principaux usages en 2020 et évolution depuis 25 ans en France

Environnement
Publié le 05/06/2023
Bien que renouvelable, l’eau n’est pas une ressource inépuisable. Selon les périodes ou les territoires, un excès de prélèvement peut entraîner une perturbation du cycle de l’eau et du fonctionnement des écosystèmes locaux. Par ailleurs, l’eau n’est pas inaltérable, et sa disponibilité pour un usage donné peut décroître en raison de la dégradation de sa qualité, par la pollution notamment. Les volumes d’eau douce prélevés en France pour les différents usages (hors hydroélectricité) représentent plus de 30 milliards de m³ par an sur les dernières années, avec une tendance globale à la baisse. Environ la moitié des volumes prélevés servent à refroidir les centrales de production d’électricité (entre 45 % et 53 % entre 2010-2020). Les prélèvements pour l’eau potable et l’alimentation des canaux de navigation représentent chacun entre 15 % et 19 % des usages selon les années, ceux pour l’irrigation entre 7 % et 12 %, tandis que les prélèvements industriels représentent environ 8 %.

Freshwater withdrawals: main uses in 2020 and trends over the past 25 years in France

Although renewable, water is not an unlimited resource. Depending on the season or the area, over-abstraction can disrupt the water cycle and the functioning of local ecosystems. Moreover, water is not inalterable, and its availability for a given use may decrease as a result of deterioration in its quality, due in particular to pollution. The volume of freshwater abstracted in France for various uses (excluding hydropower) has exceeded 30 billion m3 per year in recent years, with an overall downward trend. Around half of these withdrawals are used to cool power plants (between 45% and 53% over the 2010-2020 period). Abstractions for drinking water and the supply of navigation canals each represent between 15% and 19% of usage, depending on the year, those for irrigation between 7% and 12%, while industrial abstractions account for around 8%.

L'essentiel en infographie

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© SDES

Les prélèvements d’eau douce en France en 2020

Les prélèvements d’eau douce sont nécessaires aux activités humaines. Après utilisation, l’eau est partiellement restituée aux milieux aquatiques, dans des proportions variables selon les usages.

Répartition des prélèvements d’eau douce selon les usages (hors hydroélectricité)

  • Refroidissement des centrales électriques : 44,7 %
    Baisse de 2 % par an (2005-2020)
  • Production d’eau potable : 18,7 %
    Baisse de 0,8 % par an (2003-2020)
  • Alimentation des canaux : 17,4 %
    Stable (2012-2020)
  • Usages agricoles : 11,6 %
    Pas de tendance significative (2008-2020)
  • Usages industriels : 7,6 %
    Baisse de 1,6 % par an (1994-2020)

Des disparités d’usages en fonction des territoires

Les prélèvements servant principalement au refroidissement des centrales électriques situées le long des fleuves sont localisés le long du Rhône, de la Loire ou au Nord-Est dans le bassin Rhin-Meuse.

L’alimentation des canaux de navigation concerne principalement les bassins de la moitié est du pays.

Les prélèvements visant à assurer l’alimentation en eau potable se répartissent sur l’ensemble du pays.

Les prélèvements pour l’agriculture, destinés pour plus de 90 % à l’irrigation, concernent surtout la moitié sud du pays, et, dans une moindre mesure, le Centre-Ouest.

Une grande partie des prélèvements industriels est concentrée dans le Nord-Est du territoire et dans le couloir rhodanien.
 

Données

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