7 944 kilomètres. Principalement situés en zone urbaine dense, ils ont livré un peu plus de 52 000 sites différents, pour un total de 28,3 TWh de chaleur livrée aux utilisateurs finaux (hors pertes de distribution et livraisons à d’autres réseaux de chaleur). Les réseaux de chaleur disposent en 2024 d’une puissance thermique de 27,1 GW en France continentale, soit 7 % de plus qu’en 2023. Le bouquet énergétique des réseaux est majoritairement composé d’énergies renouvelables (46 % de la consommation des réseaux en 2024) et de gaz naturel, y compris de biométhane injecté sur le réseau (35 %).
Un réseau de chaleur est un système de distribution d'énergie thermique sous forme d'eau chaude ou de vapeur, produite dans une installation centrale et acheminée via un réseau de canalisations vers des bâtiments pour le chauffage, l'eau chaude sanitaire ou des usages industriels.
Ces réseaux permettent une production énergétique centralisée, souvent plus efficace et plus décarbonée que les systèmes individuels, en utilisant diverses sources comme la biomasse, la géothermie, les déchets, la récupération de chaleur, etc.
L'enquête annuelle sur les réseaux de chaleur et de froid est la principale source d’information sur les réseaux de chaleur en France (voir méthodologie).
Les réseaux de chaleur en quatre chiffres
| 1 041 Nombre de réseaux |
7 944 km Longueur totale des réseaux |
52 439 Nombre de points de livraison |
28,3 TWh Livraison totale de chaleur |
Des réseaux de chaleur concentrés dans les grandes villes
Les réseaux de chaleur disposent en 2024 d’une puissance thermique de 27,1 GW en France continentale, en hausse de 7 % par rapport à 2023. Ils sont principalement concentrés dans les grandes villes : les réseaux situés dans une unité urbaine de plus de 200 000 habitants représentent 32 % du nombre et 67 % de la puissance thermique de l’ensemble des 1 041 réseaux en 2024.
Ces systèmes, souvent gérés par des collectivités locales pour chauffer des bâtiments via une chaufferie collective, sont particulièrement présents en Île-de-France (10,8 GW), en Auvergne-Rhône-Alpes (3,2 GW) et dans le Grand Est (2,8 GW).
Puissance thermique et chaleur livrée par les réseaux de chaleur en 2024
Source : SDES, enquête annuelle sur les réseaux de chaleur et de froid (EARCF), 2024
La production de chaleur à partir d’énergies renouvelables se stabilise
En 2024, les réseaux ont consommé 41 TWh d’énergie – 37 TWh pour la production de chaleur et 5 TWh pour la production d’électricité en cogénération – soit 6 % de plus qu’en 2023.
Le bouquet énergétique des réseaux est dominé par les énergies renouvelables (EnR) (46 % de la consommation des réseaux en 2024) et le gaz naturel, y compris le biométhane injecté sur le réseau (35 %). Au sein des énergies renouvelables, la biomasse est le premier combustible utilisé (26 % de la consommation des réseaux), suivie par les déchets renouvelables (14 %).
Par rapport à 2023, la consommation d’énergies renouvelables augmente de 9 % et celle des énergies de récupération de 30 %, tandis que la consommation de gaz naturel diminue de 3 %.
Répartition par source d'énergie de la consommation d'énergie des réseaux de chaleur en 2024
En %
Notes : autres énergies non renouvelables : chaudières électriques (y compris consommation annexe d'électricité), cogénération, autre consommation d’électricité, chaleur ambiante, etc. ; autres énergies renouvelables : cogénération renouvelable, chaleur ambiante renouvelable, pompes à chaleur, biogaz et solaire thermique.
Source : SDES, enquête annuelle sur les réseaux de chaleur et de froid (EARCF), 2024
Depuis 2010, la consommation d’énergie pour la production de chaleur à partir d’énergies renouvelables a plus que triplé et celle à partir d’énergies de récupération a progressé de 72 %. Cette croissance des combustibles renouvelables et de récupération s’est accompagnée d’un recul du gaz naturel (- 20 % depuis 2010) tandis que le charbon (10 % de la consommation totale en 2010) ainsi que le fioul et GPL (10 % de la consommation totale en 2010) ne sont désormais quasiment plus utilisés.
La chaleur commercialisée et donc la consommation d’énergie pour la production de chaleur sont très sensibles aux conditions climatiques car elles dépendent des besoins de chauffage. Malgré l’augmentation de la puissance thermique entre 2021 et 2024 (+ 5 %), la consommation d’énergie pour la production de chaleur est plus faible en 2024 (36,6 TWh) que pendant l’année 2021 caractérisée par un hiver rigoureux (38,2 TWh).
Consommation d'énergie pour la production de chaleur par source d'énergie dans les réseaux de chaleur
En TWh, données non corrigées des variations climatiques
Note : autres énergies non renouvelables : dont chaudières électriques (y compris consommation annexe d'électricité), cogénération, autre consommation d’électricité, chaleur ambiante, etc.
Source : SDES, enquête annuelle sur les réseaux de chaleur et de froid (EARCF), 2024
Tertiaire et résidentiel, principaux consommateurs de chaleur
Une fois déduites les pertes de transformation et de distribution, la chaleur commercialisée en 2024 s’élève à 28,3 TWh.
Le secteur résidentiel est le principal bénéficiaire de la chaleur produite par les réseaux de chaleur avec 14,3 TWh de chaleur commercialisée livrée en 2024, suivi par le secteur tertiaire avec 9,3 TWh. Le secteur industriel achète 2,7 TWh de chaleur auprès des réseaux, tandis que les secteurs de l'énergie et de l'agriculture se partagent à eux deux 2 TWh.
Consommation de chaleur livrée par les réseaux par secteur
En %
Note : les « autres » secteurs regroupent le secteur énergétique et l’agriculture.
Source : SDES, enquête annuelle sur les réseaux de chaleur et de froid (EARCF), 2024
Méthodologie
Pilotée par le SDES, et réalisée en partenariat avec la Fedene et l’association Amorce, l’enquête annuelle sur les réseaux de chaleur et de froid (EARCF) permet de décrire les réseaux de chaleur et de suivre leur évolution. Outre la chaleur livrée, l’EARCF renseigne sur les volumes d’énergie consommée et produite par les réseaux, la part des énergies renouvelables et de récupération et les performances énergétiques des réseaux. Elle est réalisée tous les ans auprès de l’ensemble des gestionnaires de réseaux.
Auteur : Simon WELLENREITER, SDES
Données
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