Matières mobilisées par l'économie française

Environnement
Publié le 01/10/2018
Carrière sur les berges de l'Arve - © Crédits Hugues-Marie Duclos - Terra / MTE
Pour satisfaire la demande en biens et services des agents économiques d'un pays, il est nécessaire d'extraire des ressources naturelles de son territoire, et d'importer/exporter des matières et des biens manufacturés. La France mobilise des ressources biologiques renouvelables (produits issus de l’agriculture, de la foresterie et de la pêche), des minéraux non métalliques (graviers, sable, …) ou métalliques et des combustibles fossiles (charbon, gaz, fioul). Le suivi de leur stock, de leurs prélèvements et de leur flux permet d’apprécier le niveau des pressions exercées sur ces ressources.
  • Consommation de matières et empreinte matières - Synthèse des connaissances en 2022

    Accroche
    En 2020, la consommation intérieure apparente de matières de la France, à savoir l’extraction intérieure de matières augmentée des importations et diminuée des exportations, s’élève à 693 millions de tonnes, soit 10,3 tonnes par habitant (t/hab.). En 2020, la moyenne européenne était de 13,4  t/hab. Constituée pour moitié de matériaux de construction, la consommation française de matières a fortement baissé entre 2007 et 2014, avant de se stabiliser.
  • La consommation intérieure de matières des pays de l'Union européenne, de 2000 à 2019

    Accroche
    Depuis 10 ans, la consommation intérieure de matières des pays européens s’établit autour de 13 tonnes par habitant en moyenne, avec une forte variabilité selon les pays. Alors que la consommation de matières des pays de l’Union européenne à 15 a nettement diminué depuis la crise financière de 2008, traduisant notamment la croissance plus modérée du secteur de la construction, celle des pays d’Europe centrale et orientale s’accroît de façon continue. Les caractéristiques des pays, comme leur histoire, leur densité de population et leurs ressources naturelles, influent sur le niveau et la composition de leur consommation de matières, ainsi que sur leur dépendance aux importations.

  • L’empreinte matières, un indicateur révélant notre consommation réelle de matières premières - Évolution entre 2008 et 2014

    Accroche
    À l’instar d’autres empreintes (comme l’empreinte carbone), « l’empreinte matières » est un indicateur qui permet de rendre compte de l’ensemble des matières premières mobilisées pour satisfaire la consommation finale d’un pays. Les résultats reflètent mieux l’impact réel de l’utilisation des ressources, tant celles extraites du territoire national que celles mobilisées indirectement hors de nos frontières pour produire et transporter les produits importés. La prise en compte des flux indirects de matières conduit à augmenter considérablement le chiffrage des flux apparents. Cela concerne notamment les importations de combustibles fossiles et de minerais métalliques, qui contribuent à alourdir l’empreinte matières de la France. Cette dernière, s’élevant à 13,2 tonnes par habitant en 2014, reste toutefois inférieure à la moyenne européenne et a décru légèrement depuis 2008.
  • L’empreinte matières de l’économie française en 2013 : une analyse par matière et par catégorie de produits

    Accroche
    Dans un contexte de consommation accrue de matières au niveau mondial, un préalable à la mise en œuvre de politiques d’économie circulaire consiste en une meilleure connaissance des quantités de matières primaires mobilisées par les activités économiques. À ce titre, l'empreinte matières mesure aussi bien les quantités de matières primaires directement contenues dans les produits consommés que celles utilisées dans le processus productif, en France ou à l'étranger. Cette étude propose une mesure de l'empreinte matières de la France pour l'année 2013, contribuant à améliorer la méthodologie actuellement mise à disposition par Eurostat pour les États membres de l'Union européenne. L’empreinte matières ainsi calculée vise à être plus cohérente avec la structure du système productif français et à pouvoir être décomposée à un niveau fin selon les matières (51 matières), les catégories de produits (151 catégories) et les composantes de la demande (consommation, investissement…).
  • Le cycle des matières dans l’économie française - Édition 2013

    Accroche
    Cette publication fournit un état des lieux sur les moyens d’une utilisation plus efficiente des ressources matérielles de la France : amélioration de la productivité matières, seconde vie des produits, réduction des pertes, du gaspillage et des déchets ultimes, régénération de certaines matières de stocks, substitution d’une matière par une autre mais aussi réduction de sa dépendance aux importations et amélioration de sa sécurité d’approvisionnement et de sa balance commerciale.
    Elle contribue ainsi au suivi d’une évolution vers une économie davantage circulaire.
    Cette synthèse des principales données produites par le SDES ou collectées auprès de sources diverses, vise à renseigner un large public.
  • Matières mobilisées par l’économie française : une baisse stabilisée depuis la crise de 2008

    Accroche
    Afin de mieux connaître les pressions sur les ressources naturelles, et notamment les matières mobilisées par l’économie et la population nationales, les comptes des flux de matières à l’échelle de l’économie fournissent une description de l’aspect matériel de cette utilisation au niveau du pays.
    En France, la consommation intérieure apparente de matières par habitant a été relativement stable (14 t/hab.) de 1990 jusqu’à la crise économique. Elle a diminué depuis 2008 pour s’établir à environ 12 t/hab. sur les dernières années. En tenant compte des flux cachés (extraction intérieure inutilisée, flux indirects associés aux importations/exportations), la consommation totale de matières de la France atteint en fait le double de sa consommation intérieure. Sur la période 1990-2013, la productivité matières (mesurée par rapport au produit intérieur brut – PIB) a augmenté. La consommation apparente de matières de la France reste inférieure à la moyenne de l’Union européenne.
  • Comptabilité des flux de matières dans les régions et les départements - Guide méthodologique

    Accroche
    Les territoires sont traversés de flux de matières qui sont aujourd’hui mal connus. Combien de tonnes de matières de toutes natures sont extraites du sol d’un département, d’une région ? Combien sont importées, exportées ? Quel est le tonnage de matériaux de construction qui y est consommé ? Quelle quantité de déchets du bâtiment et des travaux publics y est produite ? Quelle est la consommation de matières alimentaires ? Quels gisements de ressources pourrait-on y identifier ?
    Face à ces questions pour la plupart sans réponse, une approche quantitative des flux de matières – i.e. une comptabilité matérielle – apparaît ainsi comme une nécessité dans le contexte de la finitude des ressources. Alors que cette comptabilité est bien établie à l’échelle nationale et fait l’objet d’un rapportage international, très peu de territoires infranationaux ont fait l’objet de bilans de matières.
  • La face cachée des matières mobilisées par l’économie française

    Accroche
    Le besoin en matières de l’économie française qui est de 15 t/hab. en 2010, s’élève à 22 t/hab. en équivalent matières premières (y compris les ressources utilisées à l’étranger pour les importations) et à 40 t/hab. au moins en tenant compte des mouvements de matières inutilisées (terres excavées lors des travaux de construction, érosion). Ainsi, pour une voiture, dont la fabrication comporte un grand nombre d’étapes, l’ensemble des matières premières extraites représente 7 à 10 fois son poids. Sur l’ensemble de la consommation française, environ 35 % des matières premières mobilisées pour la satisfaire le sont à l’étranger.