
Les espèces animales et végétales constituent un patrimoine naturel d'une exceptionnelle richesse. Des perturbations d'origine humaine comme l'artificialisation des sols, la déforestation, la présence d'espèces invasives, la fragmentation du territoire, les effets du réchauffement climatique, la surexploitation ou encore la pollution chimique peuvent induire d'importantes modifications quelques fois irréversibles sur le rythme biologique de ces espèces. La France en tant que seul pays présent dans 5 des 25 points chauds de la biodiversité (Méditerranée, Caraïbes, Océan Indien, Nouvelle-Calédonie, Polynésie) a ainsi une responsabilité en terme de préservation de ces écosystèmes fragiles et menacés qu'elle accueille.
Atteintes aux écosystèmes et à la biodiversité : quels liens avec l'émergence de maladies infectieuses zoonotiques ?
AccrocheCes dernières décennies, une nette augmentation du nombre d’épidémies d’origine zoonotique (animale) est observée, pour partie du fait d’une multiplication des contacts entre humains et faune sauvage. Ainsi, alors qu’avant le XXe siècle, le monde vivait une pandémie par siècle environ, depuis le début du XXIe siècle, six se sont déjà produites (SRAS, grippe A H1N1, MERS-CoV, Zika, Ebola et Covid-19). La science souligne de plus en plus l’implication des changements environnementaux globaux, causés par les activités humaines, dans l’accélération de ce phénomène.
Peu de zones humides échappent à la colonisation par des espèces envahissantes et proliférantes
AccrocheLes espèces envahissantes et proliférantes sont considérées au niveau mondial comme l’une des premières causes d’érosion de la diversité biologique, après la disparition et la fragmentation des habitats. Leur présence est une préoccupation majeure dans les zones humides. Entre 2000 et 2010, la quasi-totalité des zones humides de métropole sont touchées par une et souvent plusieurs espèces envahissantes ou proliférantes. Telle est la conclusion d’une enquête à dire d’experts du ministère en charge de l’Écologie. Si la majorité de ces espèces, végétales ou animales, montrent une dynamique de colonisation de nouveaux sites, la plupart d’entre elles semblent peu se multiplier dans les sites où elles sont déjà présentes. La lutte contre les espèces invasives se développe, sans toutefois conduire à leur éradication complète.Population et tourisme dans les « communes Natura 2000 »
AccrocheLe réseau Natura 2000 concerne un quart des communes métropolitaines françaises. Près de 9 % d’entre elles sont intégralement incluses dans le réseau alors que pour la majorité, moins du quart du territoire communal est couvert. En 2006, 15,2 millions de personnes habitent dans les communes du réseau Natura 2000, soit un quart de la population métropolitaine. Entre 1990 et 2006, le nombre d’habitants a augmenté de près de 10 % dans ces communes contre à peine 3 % dans les communes situées hors du réseau. Néanmoins, la densité de la population demeure globalement plus faible dans les communes concernées par Natura 2000 (87 habitants/km² contre 123). La densité touristique y est en moyenne deux fois plus élevée que dans les autres communes françaises. Au-delà de ces tendances nationales, on constate de fortes disparités territoriales et régionales.