Les écosystèmes aquatiques continentaux d'eau douce (stagnante, courante ou souterraine) constituent des milieux complexes où les espèces animales et végétales interagissent et cohabitent. Parmi ces écosystèmes, les zones humides, zones de transition entre le milieu terrestre et le milieu aquatique représentent des réservoirs de biodiversité uniques mais menacés qui jouent un rôle dans la régulation de l'eau et de son épuration. La physico-chimie mais aussi le climat, la géologie, l'ensoleillement, sont autant de paramètres qui peuvent influer sur cette biodiversité. L'activité humaine est par dessus tout celle dont l'impact est le plus prégnant : barrages, présence de pesticides dans les eaux ou encore espèces exotiques envahissantes peuvent perturber la dynamique de ces populations aquatiques.
Les zones humides en France - Synthèse des connaissances en 2023
AccrocheÀ l’interface des milieux terrestres et aquatiques, les zones humides sont des milieux dont le facteur déterminant commun est l’eau (douce, salée ou saumâtre) qui est retrouvée de façon permanente ou temporaire. De nombreuses plantes hygrophiles, lorsqu’elles existent, affectionnent ces milieux toute une partie de l’année. D’une richesse et d’une grande diversité, les zones humides accueillent de multiples espèces qui viennent se reposer, se nourrir ou se reproduire sur ces milieux dont elles dépendent.Évaluation nationale des sites humides emblématiques 2010-2020 - Analyse des résultats
AccrocheDepuis 1990, dans le cadre des plans nationaux d’action en faveur des milieux humides, le service statistique du ministère chargé de l’Environnement évalue tous les dix ans un panel de sites humides emblématiques métropolitains et ultramarins. Ces sites, sélectionnés pour leur richesse faunistique, floristique, culturelle et patrimoniale, peuvent pour certains faire l’objet d’un statut de protection ou de gestion spécifique (parc national, réserve naturelle, Natura 2000, labellisation Ramsar, etc.).
Quelle évolution des sites humides emblématiques entre 2010 et 2020
AccrocheÀ l’interface des milieux terrestres et aquatiques, les milieux humides fournissent de multiples services (rétention des crues, épuration de l’eau, réservoir de biodiversité, stockage du carbone, activités récréatives, etc.). L’altération de leur état met en péril ces fonctions et la pérennité même de ce patrimoine naturel, comme le souligne le dernier rapport mondial de la Convention de Ramsar sur les zones humides. À l’échelle mondiale, ces milieux ont perdu 64 % de leur surface depuis 1900. La dernière évaluation nationale des sites humides emblématiques, couvrant la période 2010-2020, révèle que la France ne fait pas exception à ce constat. Ainsi, 41 % des sites évalués en métropole et dans les Outre-mer ont vu leur état se dégrader. L’intensification des pressions directes et indirectes, à l’intérieur et en périphérie de ces sites, les fragilise.Atlas cartographique des sites humides emblématiques 2010-2020
AccrocheCet atlas cartographique décrit les principales caractéristiques des sites humides emblématiques étudiés lors de la dernière campagne d’évaluation nationale qui couvre la période 2010-2020 et porte sur 189 sites, dont 28 en outre-mer. L’atlas recense, par grandes catégories de bassin (vallées alluviales, littoral atlantique, Manche et mer du Nord, littoral méditerranéen, outre-mer, plaines intérieures et massif à tourbières) les dispositifs de protection et de gestion qui les concernent et l’occupation de leur territoire. L’évaluation nationale des sites humides emblématiques de France conduite tous les dix ans dans le cadre du Plan national d’actions en faveur des milieux humides vise à dresser l’état de santé des zones humides de France et leur évolution.