
Milieux naturels fragiles, parfois hostiles, mais aussi d’une diversité et d’une richesse exceptionnelles, les territoires montagnards sont aujourd’hui confrontés à de nombreux défis : changement climatique, surexploitation des ressources, dégradation des milieux fragiles, développement touristique, recul agricole, accroissement des disparités régionales, expansion du tissu urbain… Lieu privilégié d’observation et d’anticipation des évolutions planétaires pour les scientifiques, la montagne constitue également un important levier de sensibilisation à l’environnement et à la préservation de la nature.
Atlas environnemental des stations de ski et des communes supports de stations
AccrocheLes territoires de montagne sont les premiers témoins des effets du changement climatique : dégradation du permafrost, recul des glaciers, diminution de l’enneigement, augmentation des risques naturels, etc. Les communes ayant développé une activité axée sur le tourisme de neige sont aujourd’hui confrontées à la question de l’adaptation aux conséquences du changement climatique. Cet enjeu s’ajoute aux problématiques environnementales que connaissent les destinations touristiques attractives situées dans des espaces naturels : accentuation de la pression sur les ressources provoquée par les pics de fréquentation, artificialisation des sols liée à la construction d’hébergements touristiques et d’infrastructures de loisirs, pression sur la biodiversité dans les espaces, gestion complexe de l’assainissement, etc. L’atlas environnemental des stations de ski et des communes supports de stations étudie ces problématiques et fournit, pour chaque massif, des données de synthèse.L’eau dans les stations de ski : une ressource sous pression
AccrocheEn montagne, la demande en eau s’accroît ponctuellement dans les stations de ski en période hivernale, sous l’effet des pics de fréquentation touristique. La satisfaction des demandes liées à ces afflux saisonniers de population (hébergement, restauration...) se cumule aux besoins quotidiens des populations locales. Confrontées à une baisse tendancielle de l’enneigement naturel, sous l’effet du changement climatique, les stations ont de plus en plus recours à l’enneigement artificiel. Or l’hiver, les cours d’eau, en période d’étiage, sont au plus bas. Ces pressions sur l’eau peuvent entraîner une tension sur la ressource et des conflits d’usage. L’assainissement des eaux usées peut également s’avérer complexe en zone de montagne, les variations de population entraînant un accroissement ponctuel des volumes d’eaux usées à traiter.Guide méthodologique : géolocalisation des stations de ski et identification des communes supports de stations
AccrocheCe document présente la méthodologie employée pour élaborer des bases de données sur les stations de ski et leurs communes supports, ainsi que les sources de données complémentaires, environnementales et touristiques utilisées afin de compléter l’analyse. Il accompagne les publications du Service de la donnée et des études statistiques (SDES) portant sur l’environnement dans les stations de ski. Ces travaux ont été menés dans le cadre de l’analyse des pressions et des impacts des activités humaines sur l’environnement.
L’objectif est de disposer d’un système d’information permettant d’étudier l’état de l’environnement dans les territoires ayant aménagé des stations de ski pour l’ensemble des massifs métropolitains. Dans cette perspective, des travaux ont été menés afin d’identifier le périmètre géographique des stations de ski, intégré dans la base de données « stations de ski ».Près de 300 000 hectares mobilisés par les stations de ski au cœur d'espaces naturels
AccrocheEn 2017, l’emprise au sol des stations de ski, estimée par le Service des données et études statistiques (SDES),couvre une surface de près de 300 000 hectares. Bien que réparties sur l’ensemble des massifs métropolitains, elles sont particulièrement présentes dans les massifs de haute montagne, en particulier dans les Alpes. Les stations de ski étant construites, par essence, au sein d’espaces naturels, les aménagements qu’elles engendrent ne sont pas sans impact sur l’occupation du sol. Le taux d’imperméabilisation des sols y est supérieur à la moyenne des communes de montagne. Par ailleurs,les nombreuses interactions avec des aires protégées et des espaces naturels remarquables impliquent une vigilance particulière concernant la biodiversité environnante.