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Opinions des Français sur l’environnement en 2023

Environnement
Publié le 18/10/2024
Afin de suivre l’appropriation des enjeux environnementaux par les Français, le SDES dispose de deux baromètres d’opinion. Ces dispositifs d’enquête permettent de quantifier le niveau de sensibilité environnementale des Français et d’observer l’évolution de leurs préoccupations ainsi que de leurs attentes. Les derniers résultats montrent que, de manière générale, le changement climatique s’impose en 2023 comme le principal sujet de préoccupation des Français. À l’échelle de leur lieu de vie, c’est la pollution de l’air qui suscite le plus les inquiétudes des enquêtés. Jugeant que c’est d’abord aux pouvoirs publics d’agir, ils restent relativement peu disposés à transformer leurs modes de vie pour protéger l’environnement.

Les Français toujours plus inquiets face au changement climatique

En 2023, la hiérarchie des préoccupations environnementales des Français est encore largement dominée par la question du changement climatique. Malgré un recul de 6 points par rapport au niveau record atteint en 2022, ce sujet reste prédominant.

Alors que la pollution de l’air était la principale préoccupation environnementale dix ans auparavant, elle a depuis régressé en quatrième position (- 11 points entre 2013 et 2023) et se trouve désormais devancée par la pollution des milieux aquatiques et les catastrophes naturelles. L’enquête ayant été réalisée au moment où de graves inondations venaient d’affecter le Pas-de-Calais, les catastrophes naturelles ont progressé de 8 points cette année. Cette augmentation s’inscrit dans le prolongement d’une tendance de fond : les inquiétudes à l’égard des catastrophes naturelles ont en effet presque triplé depuis 2008.

Au cours de l’année écoulée, les préoccupations liées à l’érosion de la biodiversité (mesurée ici par la disparition des espèces) et à l’augmentation des déchets ménagers sont restées assez stables. Comme les années précédentes, la question des nuisances sonores reste peu citée.

 

Évolution des préoccupations environnementales des Français
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© SDES

Source : SDES, plateforme Environnement de l’enquête de conjoncture auprès des ménages (Camme) réalisée par l’Insee, 2008-2023

 

Si la « disparition de certaines espèces végétales ou animales » est rarement citée par les Français comme principale préoccupation en matière d’environnement (9 %), elle est en revanche assez régulièrement évoquée en second choix (14 %). Au total, ce sujet suscite toutefois moins d’inquiétude que le changement climatique, les catastrophes naturelles et les pollutions. Cela peut probablement s’expliquer par le caractère moins tangible de l’érosion de la biodiversité et de ses effets sur la vie quotidienne.

Les enquêtés les plus jeunes se distinguent de leurs aînés s’agissant de l’intérêt qu’ils accordent à certains sujets : 27 % des moins de 40 ans évoquent en premier ou second choix la biodiversité, soit 11 points de plus que les enquêtés âgés de 70 ans et plus. En revanche, ces derniers ont deux fois plus tendance à citer les nuisances sonores. De même, les enquêtés les plus âgés semblent davantage préoccupés par les catastrophes naturelles (46 % contre 37 %).

 

Les préoccupations environnementales des Français en 2023
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© SDES

Source : SDES, plateforme Environnement de l’enquête de conjoncture auprès des ménages (Camme) réalisée par l’Insee, 2023

 

En 2023, la pollution des milieux aquatiques est citée (en premier ou second choix) par 30 % des enquêtés, soit une progression de 5 points en deux ans. Dans le même temps, la pollution atmosphérique a reculé de 7 points.

La préoccupation à l’égard de la pollution de l’eau se révèle plus marquée hors des grandes agglomérations et chez les 30-39 ans. Les habitants de la région parisienne s’inquiètent plutôt de la pollution de l’air, tandis que les enquêtés vivant hors des grandes agglomérations se soucient plus fréquemment des catastrophes naturelles et de l’érosion de la biodiversité. Enfin, les ouvriers se révèlent bien moins préoccupés que les cadres supérieurs par le changement climatique.

Au quotidien, le manque de transports en commun pose problème

Interrogés sur différentes situations susceptibles de causer des désagréments sur leur lieu de vie, plus d’un Français sur quatre ne déclare aucun problème en 2023.

Le manque de transports en commun, le bruit et les catastrophes naturelles sont les problèmes de proximité les plus fréquemment évoqués en premier. La qualité de l’air est un peu moins souvent mentionnée en premier choix (12 %) mais fait presque part égale avec le bruit si l’on cumule les deux principaux motifs de désagréments (23 %). Les problèmes liés aux risques (naturels ou technologiques) et au manque d’entretien et de propreté de l’environnement proche suscitent moins d’inquiétude ou de mécontentement de la part des enquêtés (moins de 20 % des enquêtés).

 

Désagréments perçus à l’échelle du lieu de vie en 2023
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© SDES

Source : SDES, plateforme Environnement de l’enquête de conjoncture auprès des ménages (Camme) réalisée par l’Insee, 2023

Évolution des préoccupations de proximité depuis 2008

À l’exception de la question de la pollution de l’air qui a connu d’importantes fluctuations, le niveau général des problèmes évoqués par les Français à l’échelle de leur quartier est resté relativement stable entre 2010 et 2019. Depuis 2020, toutefois, certaines inflexions sont apparues.

Ainsi, à la suite des périodes de confinement sanitaire qui les ont conduits à passer plus de temps chez eux, la part des enquêtés déclarant ne subir aucun désagrément près de leur domicile a connu une augmentation significative, après cinq années consécutives de baisse. Cette inflexion est toutefois en large partie liée aux moindres difficultés perçues concernant le manque de transports en commun, dans un contexte de forte limitation des déplacements.

Au cours des trois années suivantes, les désagréments liés au manque de transports en commun sont revenus à leur niveau moyen antérieur tandis que ceux liés aux risques naturels continuent de progresser (+ 5 points). Les problèmes liés à la pollution de l’air ont en revanche notablement baissé au cours des quatre dernières années (- 5 points). Au cours des deux dernières années, les nuisances sonores ont également connu une baisse (- 4 points).

De façon générale, quelles que soient les années, les problèmes liés au bruit, à la pollution atmosphérique et à la détérioration du cadre de vie sont essentiellement cités par les enquêtés résidant dans les grandes métropoles urbaines. Inversement, le manque de transports en commun et les risques naturels sont principalement des problèmes évoqués dans les territoires ruraux. Les inquiétudes à l’égard des risques naturels et technologiques se révèlent a contrario faibles dans l’agglomération parisienne. Enfin, une très grande majorité des Français âgés de 70 ans et plus considèrent qu’ils ne sont pas concernés par ces différents problèmes à l’échelle de leur quartier.  

 

Évolution des problèmes environnementaux de proximité entre 2008 et 2023
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© SDES

Source : SDES, plateforme Environnement de l’enquête de conjoncture auprès des ménages (Camme) réalisée par l’Insee, 2008-2023

Canicules et sécheresse : des risques de plus en plus concrets

En 2023, une nouvelle question a été posée afin d’identifier quels risques naturels concernent le plus les Français là où ils habitent. La succession de canicules et d’épisodes de sécheresse au cours des dernières années explique très probablement le fait qu’un tiers des répondants citent les vagues de chaleur. De même, un enquêté sur cinq évoque les phénomènes météorologiques extrêmes. Les inondations sont citées par 12 % des Français, soit deux fois plus que les feux de forêts, les mouvements de terrain ou les séismes. Enfin, près d’une personne interrogée sur cinq ne s’estime pas exposée à des risques naturels là où elle réside.

 

Nature des risques naturels à proximité du domicile
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© SDES

Source : SDES, plateforme Environnement de l’enquête de conjoncture auprès des ménages (Camme) réalisée par l’Insee, 2023

 

Le lieu de résidence et l’âge influent en partie sur les réponses données. Les enquêtés de l’agglomération parisienne ont ainsi deux fois plus tendance que les personnes vivant en milieu rural à déclarer n’être concernés par aucun de ces risques (27 % contre 13 %). De même, les épisodes météorologiques extrêmes semblent plus concerner les enquêtés vivant hors des agglomérations (31 %, soit 16 points de plus que dans les grandes villes) tandis qu’assez logiquement les incendies de forêts touchent cinq fois plus les communes isolées que la région parisienne. A contrario, les vagues de chaleur sont plus citées dans les grandes agglomérations  (40 %) que dans les communes moins denses (27 %).

Les enquêtés âgés de 60 ans et plus évoquent un peu plus fréquemment les épisodes météorologiques extrêmes que ceux de moins de 40 ans (23 % contre 19 %). Pour leur part, les trentenaires se sentent paradoxalement plus exposés aux risques d’inondation (16 %, soit 7 points de plus que les enquêtés âgés de 70 ans et plus) alors qu’ils sont moins susceptibles d’y avoir déjà été confrontés.

Un fort sentiment de dégradation de la nature près de chez soi

En 2023, une nouvelle question de l’enquête montre que plus de la moitié des Français estiment que l’état de la nature s’est dégradé au cours des dernières années près de chez eux. 15 % des enquêtés considèrent même que cette détérioration est très importante. Seules 8 % des personnes interrogées ont le sentiment que l’état de la nature s’est plutôt ou beaucoup amélioré.  

 

Perception de l’état de la nature près de chez soi
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© SDES

Source : SDES, plateforme Environnement de l’enquête de conjoncture auprès des ménages (Camme) réalisée par l’Insee, 2023

 

Les personnes vivant en milieu rural portent un regard plus négatif sur l’état de la nature que ceux résidant dans des grandes agglomérations. Comparés au reste de la population, les enquêtés les plus âgés semblent moins convaincus de la dégradation de la situation près de chez eux. 10 % d’entre eux jugent même que la nature va plutôt mieux depuis quelques années.

De fortes attentes à l’égard des pouvoirs publics

Interrogés pour savoir qui devrait agir en priorité pour la protection de l’environnement, une moitié des Français cite les pouvoirs publics, une proportion assez stable au cours du temps.

Alors que la proportion des enquêtés jugeant que c’est aux ménages de s’engager prioritairement sur ce sujet avait connu une augmentation sensible en 2019, puis 2020 (+ 6 points), cette opinion a depuis régressé (- 7 points), et ne concerne plus que 15 % des ménages.

Nettement plus élevée, la part des Français considérant que ce serait plutôt aux entreprises de prendre leur responsabilité en matière de protection de l’environnement progresse en 2023 (29 %).

L’âge des enquêtés influe sur ce sujet : 17 % des enquêtés âgés de 70 ans et plus considèrent ainsi que c’est aux ménages d’agir en priorité, contre 11 % des moins de 40 ans. Inversement, 34 % des enquêtés les plus jeunes pointent la responsabilité des entreprises, soit 9 points de plus que les Français les plus âgés. Enfin, les 60-69 ans désignent plus fréquemment les pouvoirs publics (57 %).

 

Responsabilité et engagement des acteurs sociaux entre 2012 et 2023
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© SDES

Source : SDES, plateforme Environnement de l’enquête de conjoncture auprès des ménages (Camme) réalisée par l’Insee, 2012-2023

Le climat, l’eau et les risques naturels au cœur des attentes

En relation avec leur principale préoccupation environnementale, une large partie des Français estime en 2023 que la lutte contre le changement climatique est l’action prioritaire que l’État doit mener dans le domaine de la protection de l’environnement.

En tête des priorités, les enquêtés citent également la lutte contre la pollution des milieux aquatiques, la prévention des risques naturels et la sauvegarde des espèces végétales ou animales.

 

Les attentes en matière d’action publique environnementale
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© SDES

Source : SDES, baromètre « Société et Environnement » de l’enquête « Conditions de vie et aspirations » réalisée par le Crédoc en janvier 2023

 

Des écarts s’observent sur ce sujet selon l’âge ou le niveau de diplôme. Par exemple, les enquêtés de moins de 25 ans se distinguent de ceux âgés de 70 ans et plus : les plus jeunes ont davantage tendance à donner la priorité aux enjeux liés à la pollution de l’air (22 % contre 12 %), alors que les plus âgés mentionnent plus fréquemment la prévention des risques naturels (36 % contre 21 %). De la même manière, les diplômés de l’enseignement supérieur répondent assez différemment des enquêtés n’ayant pas de diplôme. Contrairement à ces derniers, ils privilégient la question du changement climatique (48 % contre 34 %) et accordent un moindre intérêt à la prévention des risques naturels (22 % contre 35 %) et à la pollution de l’eau (31 % contre 39 %).

Évolution des priorités en matière d’action publique environnementale

Entre 2007 et 2023, les priorités identifiées par les Français comme devant être traitées par l’État ont varié au gré des contextes (inondations, catastrophe nucléaire de Fukushima, pics de pollution, etc.).

Après avoir nettement progressé en 2017, l’idée d’un recours accru aux technologies respectueuses de l’environnement est revenue en 2023 à son niveau de 2010. De même, la lutte contre la pollution atmosphérique semble bien moins importante pour les Français qu’elle ne l’était il y a une dizaine d’années.

Jugés moins prioritaires que la lutte contre le changement climatique, la prévention des risques naturels et la lutte contre la pollution des milieux aquatiques n’en suscitent pas moins de fortes attentes. Au cours des deux dernières années, ces sujets ont progressé, contrairement à la sauvegarde des plantes et animaux qui se maintient au même niveau. Sur cette même période, la part des Français jugeant qu’il est urgent d’agir pour contrôler les risques liés aux centrales nucléaires a rebondi de 2 points, après avoir baissé de 3 points entre 2019 et 2021.  

 

Évolution des priorités en matière d’action publique environnementale entre 2007 et 2023
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© SDES

Source : SDES, baromètre « Société et environnement » de l’enquête « Conditions de vie et aspirations » réalisée par le Crédoc, 2007-2023

Des besoins d’information variés en matière d’environnement

Dans une nouvelle question posée en 2023, un Français sur cinq déclare souhaiter en savoir davantage sur les actions les plus efficaces pour protéger l’environnement. Une proportion équivalente des enquêtés voudrait être mieux informée sur les conséquences sanitaires des pollutions auxquelles elle pourrait être exposée. Afin de pouvoir anticiper les problèmes environnementaux à venir, 12 % des personnes interrogées aimeraient disposer d’informations complémentaires sur les catastrophes qui pourraient advenir et 10 % sur les mesures prises pour en limiter les conséquences.

Par ailleurs, 16 % des Français voudraient en savoir davantage sur l’épuisement des ressources naturelles et les impacts que cela pourrait avoir pour les activités humaines. De manière plus immédiate, 12 % des enquêtés attendent d’être plus informés sur l’état de leur environnement de proximité. Enfin, rares sont les Français qui n’expriment pas d’attentes supplémentaires en matière d’information environnementale (7 %).

 

Attentes en matière d’information environnementale
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© SDES

Source : SDES, plateforme Environnement de l’enquête de conjoncture auprès des ménages (Camme) réalisée par l’Insee, 2023

 

Si les enquêtés âgés de 60 ans et plus souhaitent davantage disposer d’informations au sujet de l’épuisement des ressources naturelles, les quadragénaires sont plutôt demandeurs d’informations pour mieux agir (26 % contre 14 % chez les plus âgés). Chez les moins de 40 ans, les attentes sont plus fortes que chez les autres concernant les mesures mises en œuvre pour protéger les populations face aux conséquences du changement climatique.

Les ouvriers semblent davantage se soucier des catastrophes qui pourraient survenir (16 %), alors que les cadres s’intéressent plus aux façons les plus efficaces d’agir pour l’environnement (29 %). Pour leur part, les enquêtés les moins diplômés et les ménages constitués de quatre personnes ou plus évoquent plus fréquemment l’état de leur environnement de proximité que les diplômés de l’enseignement supérieur et les personnes vivant seules. Enfin, les habitants des grandes agglomérations sont plus nombreux à attendre davantage d’informations concernant les impacts sanitaires des pollutions.

Une sensibilité environnementale qui s’atténue

Pour tenter de quantifier l’évolution de la relation que les Français entretiennent avec les questions environnementales, il est demandé tous les deux ans à un échantillon représentatif de la population d’indiquer au travers d’une note leur degré de sensibilité aux problèmes d’environnement.

Sur une échelle de 1 à 7, la note moyenne de sensibilité environnementale était de 5,22 en 2005. Cette note atteint la valeur de 5,49 en 2011 avant de régresser dans les années suivantes. Après un léger rebond en 2019, cet indicateur atteint un niveau historiquement bas en 2021 (4,94) avant de revenir, début 2023, au niveau qu’il avait six ans auparavant.

 

Évolution du niveau de sensibilité environnementale entre 2005 et 2023

© SDES

Source : SDES, baromètre « Société et environnement » de l’enquête « Conditions de vie et aspirations » réalisée par le Crédoc, 2005-2023

 

L’âge des enquêtés influe en partie sur la sensibilité déclarée des Français à l’égard des enjeux environnementaux. Les plus jeunes semblent en effet y être plus sensibles que leurs aînés. Ce phénomène est tout particulièrement marqué chez les moins de 25 ans : 41 % des enquêtés de moins de 25 ans (et même 45 % des 15-19 ans) attribuent ainsi une haute note de sensibilité (6 ou 7), contre 33 % chez les quadragénaires.

Le niveau moyen de sensibilité environnementale s’avère par ailleurs plus élevé chez les femmes (5,18 contre 4,99 chez les hommes), chez les habitants de l’agglomération parisienne (5,18) et chez les enquêtés diplômés de l’enseignement supérieur (5,16).

Méthodologie

Les données présentées s’appuient sur deux enquêtes menées par le service statistique (SDES) du pôle ministériel :

  • Le baromètre « Société et environnement » est l’outil de suivi historique des préoccupations et pratiques environnementales des Français. Initié en 1995 par l’Institut français de l’environnement (Ifen) et piloté depuis 2008 par le SDES, ce baromètre est réalisé par le Crédoc dans le cadre du dispositif d’enquête « Conditions de vie et aspirations des Français ». Ces données sont collectées en face-à-face auprès d’un échantillon représentatif de 3 000 personnes de 15 ans et plus résidant en France métropolitaine, en Corse et dans les DROM-COM. Ce baromètre est réalisé tous les deux ans en début d’année impaire.
  • La Plateforme Environnement est un dispositif de suivi barométrique initié par le SDES en 2008. Cette série de vingt questions est posée chaque année (au mois de novembre) à un échantillon représentatif de la population résidant en France métropolitaine âgée de 18 ans et plus. Adossé à l’enquête de conjoncture auprès des ménages (menée par l’Insee depuis 1958), cette plateforme a permis d’interroger près de 23 000 personnes en l’espace de treize éditions. Les questions visent à suivre l’évolution des préoccupations et pratiques environnementales dans la société française. En 2012, en 2020 et en 2023, des modifications ont été apportées au questionnaire pour améliorer les connaissances sur ces sujets. L’enquête de conjoncture auprès des ménages (aussi appelée Camme) est un dispositif de suivi mensuel par téléphone auprès de 1 800 individus environ. L’échantillon est constitué de ménages ordinaires équipés d’une ligne de téléphone fixe et résidant en France métropolitaine.

Deux dimensions sont abordées dans ces baromètres :

  1. les opinions, c’est-à-dire des points de vue, des prises de position exprimés verbalement à propos d’un sujet ou d’un débat d’actualité ;
  2. les pratiques, les comportements mis en œuvre par les individus.

Les chiffres indiqués correspondent à des pratiques déclarées. Ils sont donc susceptibles d’être surévalués par rapport aux pratiques effectives des ménages. Cette surestimation peut être due à un mécanisme dit de « désirabilité sociale » fréquemment observé dans les enquêtes d’opinions centrées sur des sujets comme l’environnement pour lesquels il existe souvent une adhésion consensuelle. Il s’agit pour l’individu interrogé de répondre en adéquation avec ce qu’il juge être une valeur ou une attitude socialement valorisée.

 

Auteur : Éric PAUTARD, SDES

Données

Données associées à la publication sous forme de tableaux et graphiques.

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