Derniers résultats

Opinions des Français sur l’environnement en 2024

Environnement
Publié le 05/09/2025
Afin de suivre l’appropriation des enjeux environnementaux par les Français, le SDES dispose de deux baromètres d’opinion. Ces dispositifs d’enquête permettent de quantifier le niveau de sensibilité environnementale des Français et d’observer l’évolution de leurs préoccupations ainsi que de leurs attentes. Les derniers résultats montrent que les catastrophes naturelles, signes tangibles du changement climatique, occupent une place croissante dans les préoccupations des Français. Soucieux à l’égard des impacts de la pollution sur leur santé, les enquêtés souhaiteraient disposer de plus d’informations sur ce sujet. Jugeant que c’est d’abord aux pouvoirs publics d’agir, ils restent relativement peu disposés à transformer leurs modes de vie pour protéger l’environnement.

Les Français inquiets face aux conséquences du changement climatique

En 2024, selon la plateforme Environnement du SDES, la hiérarchie des préoccupations environnementales des Français est largement dominée par la question du changement climatique, qu’il s’agisse du réchauffement de la planète en général ou de ses conséquences tangibles en termes de catastrophes naturelles.

Alors que la pollution de l’air était la principale préoccupation environnementale en 2010, elle a depuis régressé en troisième position (- 13 points entre 2016 et 2024), derrière le réchauffement de la planète et les catastrophes naturelles.

Entre 2022 et 2024, la part des enquêtés citant les catastrophes naturelles comme principale préoccupation a presque doublé (+ 12 points), alors que le réchauffement de la planète baissait d’autant (- 12 points). En 2024, les fortes inondations qui ont affecté le Pas-de-Calais puis les crues dévastatrices d’octobre dans plusieurs départements (Ardèche, Loire, Rhône, etc.) ont rendu particulièrement tangibles ces catastrophes, désormais présentées et perçues comme des conséquences du changement climatique. Les données du nouveau baromètre Elipss réalisé avec Sciences Po (voir méthodologie) confirment que les catastrophes naturelles tendent à s’imposer comme un sujet majeur d’inquiétude des Français en matière d’environnement en 2024, devançant même dans ce baromètre le changement climatique.

Si la « pollution de l’eau, des rivières et des lacs » et la « disparition de certaines espèces végétales ou animales » sont rarement citées par les Français comme principale préoccupation en matière d’environnement (11 % et 9 %), elles sont en revanche assez régulièrement évoquées en second choix (17 % et 15 %). Ces sujets suscitent toutefois moins d’inquiétude que le changement climatique et les catastrophes naturelles. L’augmentation des déchets ménagers et la question des nuisances sonores restent rarement citées comme principale préoccupation.

 

Évolution des préoccupations environnementales des Français
En %

© SDES

Note : la question posée était : « Parmi les problèmes suivants liés à la dégradation de l'environnement, quels sont les deux qui vous paraissent les plus préoccupants ». Le graphique présente exclusivement le premier choix des enquêtés.
Source : SDES, plateforme Environnement de l’enquête de conjoncture auprès des ménages (Camme) réalisée par l’Insee, 2008-2024

 

Les enquêtés les plus jeunes se distinguent de leurs aînés s’agissant de l’intérêt qu’ils accordent à certains sujets : 29 % des moins de 40 ans évoquent en premier ou second choix la biodiversité, soit 12 points de plus que les enquêtés âgés de 70 ans et plus. La pollution des milieux aquatiques est également un sujet plus fréquemment évoqué par les plus jeunes (34 % contre 23 %).

Pour leur part, les enquêtés les plus âgés ont deux fois plus tendance à citer les nuisances sonores. De même, ils semblent davantage préoccupés par les catastrophes naturelles (51 % contre 38 %) et par le changement climatique (59 %, soit 10 points de plus que les moins de 40 ans).

 

Les préoccupations environnementales des Français en 2024
En %

© SDES

Source : SDES, plateforme Environnement de l’enquête de conjoncture auprès des ménages (Camme) réalisée par l’Insee, 2024

 

La préoccupation à l’égard des catastrophes naturelles se révèle moins marquée dans les grandes agglomérations (43 %) que dans le reste du territoire (51 %). Les habitants de la région parisienne s’inquiètent plus fréquemment de la gêne occasionnée par le bruit (7 % contre 2 % en milieu rural). De même, la pollution de l’air est davantage citée dans les grandes agglomérations (28 %). Enfin, les ouvriers se révèlent bien moins préoccupés (42 %) que les cadres supérieurs (61 %) par le changement climatique.

Au quotidien, le manque de transports en commun et la qualité de l’air posent problème

Interrogés sur différentes situations susceptibles de causer des désagréments sur leur lieu de vie, près d’un Français sur quatre ne déclare aucun problème en 2024.

Le manque de transports en commun, le bruit et la pollution de l’air sont les problèmes de proximité les plus fréquemment évoqués en premier. Les risques naturels sont un peu moins souvent mentionnés en premier choix (13 %) mais devancent le bruit si l’on cumule les deux principaux motifs de désagréments (23 %). En revanche, les problèmes liés aux risques technologiques suscitent moins d’inquiétude ou de mécontentement de la part des enquêtés (6 % des enquêtés).

 

Désagréments perçus à l’échelle du lieu de vie en 2024
En %

© SDES

Source : SDES, plateforme Environnement de l’enquête de conjoncture auprès des ménages (Camme) réalisée par l’Insee, 2024

Évolution des préoccupations de proximité depuis 2010

À l’exception de la question de la pollution de l’air qui a connu d’importantes fluctuations, le niveau général des problèmes évoqués par les Français à l’échelle de leur quartier est resté relativement stable entre 2010 et 2019. Après les périodes de confinement sanitaire de l’année 2020, certaines inflexions sont toutefois apparues. Amenés à passer plus de temps chez eux, les enquêtés évoquaient moins le manque de transports en commun et déclaraient plus fréquemment ne subir aucun désagrément près de leur domicile. Au cours des années suivantes, les désagréments liés au manque de transports en commun sont revenus à leur niveau moyen antérieur, ainsi que la part des enquêtés déclarant ne subir aucun désagrément.  

Alors qu’entre 2021 et 2023, les problèmes liés aux risques naturels avaient notablement progressé tandis que ceux liés à la pollution de l’air continuaient de baisser, ces tendances se sont légèrement inversées en 2024. En revanche, les nuisances sonores baissent pour la troisième année consécutive (- 6 points). En hausse de trois points, la question de la dégradation de l’environnement de proximité (au sens où il est perçu comme « mal entretenu » ou souffrant d’un « manque de propreté ») a atteint en 2024 son plus haut niveau en 15 ans.

De façon générale, quelles que soient les années, les problèmes liés au bruit, à la pollution atmosphérique et à la détérioration du cadre de vie sont essentiellement cités par les enquêtés résidant dans les grandes métropoles urbaines. Inversement, le manque de transports en commun et les risques naturels sont principalement des problèmes évoqués dans les territoires ruraux. Les inquiétudes à l’égard des risques naturels et technologiques se révèlent a contrario faibles dans l’agglomération parisienne. Enfin, une très grande majorité des Français âgés de 70 ans et plus considèrent qu’ils ne sont pas concernés par ces différents problèmes à l’échelle de leur quartier.

 

Évolution des problèmes environnementaux de proximité entre 2010 et 2024
En %

© SDES

Source : SDES, plateforme Environnement de l’enquête de conjoncture auprès des ménages (Camme) réalisée par l’Insee, 2010-2024

Canicules, sécheresse et inondations : des risques de plus en plus concrets

En 2023, une nouvelle question a été posée afin d’identifier quels risques naturels concernent le plus les Français là où ils habitent.

La succession de canicules et d’épisodes de sécheresse au cours des dernières années explique très probablement le fait que les répondants citent en premier les vagues de chaleur. L’été 2024 ayant toutefois été moins chaud que le précédent, la part des enquêtés évoquant les vagues de chaleur baisse de 5 points, de même que la proportion de Français se sentant exposés à des phénomènes météorologiques extrêmes (- 4 points entre 2023 et 2024). L’enquête ayant eu lieu quelques semaines après un violent épisode cévenol (qui a notamment touché l’Ardèche et la Loire), les inondations progressent en revanche de 4 points d’une année sur l’autre. Les feux de forêts, les mouvements de terrain et les séismes restent peu cités par les enquêtés.

Enfin, 23 % des personnes interrogées ne s’estiment pas exposées à des risques naturels là où elles résident, en progression de 4 points par rapport à 2023.

 

Nature des risques naturels à proximité du domicile
En %

© SDES

Source : SDES, plateforme Environnement de l’enquête de conjoncture auprès des ménages (Camme) réalisée par l’Insee, 2023-2024

 

Le lieu de résidence et l’âge influent en partie sur les réponses données. Les enquêtés de l’agglomération parisienne ont ainsi plus tendance que les personnes vivant dans des agglomérations de moins de 100 000 habitants à déclarer n’être concernés par aucun de ces risques (30 % contre 18 %). De même, les épisodes météorologiques extrêmes semblent plus concerner les enquêtés vivant hors des agglomérations (25 %, soit 15 points de plus que dans l’agglomération parisienne). A contrario, les vagues de chaleur sont plus citées dans les grandes agglomérations (37 %) que dans les communes moins denses (23 %).

Les enquêtés âgés de 60 ans et plus évoquent plus fréquemment les épisodes météorologiques extrêmes que ceux de moins de 40 ans (21 % contre 12 %). À l’inverse, les plus jeunes se sentent paradoxalement plus exposés aux risques d’inondation (19 %, soit 7 points de plus que les plus âgés) alors qu’ils sont moins susceptibles d’y avoir déjà été confrontés. Enfin, les ouvriers répondent plus fréquemment que les cadres supérieurs qu’ils ne sont pas concernés par ces risques là où ils habitent (28 % contre 17 %).

Un fort sentiment de dégradation de la nature près de chez soi

En 2023, une nouvelle question de l’enquête montrait que plus de la moitié des Français estimaient que l’état de la nature s’était dégradé au cours des dernières années près de chez eux. Un an plus tard, ce jugement est un peu moins partagé (47 % contre 52 % en 2023). La part des enquêtés estimant que la situation s’est améliorée reste toutefois faible (8 %), et toujours inférieure à celle des personnes qui considèrent que l’état de la nature s’est beaucoup dégradé (13 %). 

 

Perception de l’état de la nature près de chez soi
En %

© SDES

Source : SDES, plateforme Environnement de l’enquête de conjoncture auprès des ménages (Camme) réalisée par l’Insee, 2023-2024

 

Les personnes vivant en milieu rural portent un regard plus négatif sur l’évolution de l’état de la nature que ceux résidant dans l’agglomération parisienne. Comparés au reste de la population, les enquêtés les plus âgés semblent moins convaincus de la dégradation de la situation près de chez eux. 13 % d’entre eux jugent même que la nature va plutôt mieux depuis quelques années.

De fortes attentes à l’égard des pouvoirs publics

Interrogés pour savoir qui devrait agir en priorité pour la protection de l’environnement, une moitié des Français cite les pouvoirs publics, une proportion assez stable au cours du temps.

Alors que la proportion des enquêtés jugeant que c’est aux ménages de s’engager prioritairement sur ce sujet avait connu une augmentation sensible en 2019, puis 2020 (+ 6 points), cette opinion a depuis régressé (- 7 points), et ne concerne plus que 15 % des ménages.
Nettement plus élevée (26 %), la part des Français considérant que ce serait plutôt aux entreprises de prendre leur responsabilité en matière de protection de l’environnement baisse de 3 points en 2024.

L’âge des enquêtés influe sur ce sujet : 17 % des enquêtés âgés de 60 ans et plus considèrent ainsi que c’est aux ménages d’agir en priorité, contre 11 % des moins de 40 ans. Inversement, 32 % des enquêtés les plus jeunes pointent la responsabilité des entreprises, soit 11 points de plus que les Français les plus âgés.

 

Responsabilité et engagement des acteurs sociaux entre 2012 et 2024
En %

© SDES

Source : SDES, plateforme Environnement de l’enquête de conjoncture auprès des ménages (Camme) réalisée par l’Insee, 2012-2024

Le climat, l’eau et les risques naturels au cœur des attentes

En relation avec leur principale préoccupation environnementale, une large partie des Français estime en 2024 que la lutte contre le changement climatique est l’action prioritaire que l’État doit mener dans le domaine de la protection de l’environnement.

En tête des priorités, les enquêtés citent également la prévention des risques naturels et la lutte contre la pollution des milieux aquatiques. Plus souvent cités en second choix, le recours à des technologies respectueuses de l’environnement et la sauvegarde des espèces végétales ou animales devancent la réduction de la pollution atmosphérique et la gestion des déchets ménagers. Suscitant moins d’attentes, la protection des paysages, la lutte contre les risques de l’industrie nucléaire et la lutte contre le bruit sont rarement évoquées comme des actions prioritaires par les Français.

 

Les attentes en matière d’action publique environnementale
En %

© SDES

Source : Sciences Po - SDES, baromètre Écologie Environnement du panel Elipss, octobre 2024

 

Des écarts notables s’observent sur ce sujet selon l’âge ou le niveau de diplôme. Par exemple, les enquêtés de moins de 25 ans se distinguent de ceux âgés de plus de 65 ans : les plus jeunes ont davantage tendance à donner la priorité aux enjeux liés à la biodiversité (19 % contre 6 %), alors que les plus âgés mentionnent plus la prévention des risques naturels (24 % contre 10 %).

De la même manière, les diplômés de l’enseignement supérieur répondent assez différemment des enquêtés n’ayant pas de diplôme. Contrairement à ces derniers, ils privilégient la question climatique (38 % contre 19 %) et accordent un moindre intérêt à la protection de la biodiversité (7 % contre 17 %) et à la sécurisation des installations nucléaires (moins de 1 % contre 5 %).

Le niveau de vie et la catégorie socioprofessionnelle des Français influent également sur les réponses données. Le recours à des technologiques respectueuses de l’environnement est ainsi jugé prioritaire par les 10 % des enquêtés au niveau de vie le plus élevé, soit 12 points de plus que les 30 % des enquêtés au niveau de vie le plus faible. En revanche, les plus modestes se distinguent des plus aisés en évoquant deux fois plus la gestion des déchets et quatre fois plus la protection des paysages.

De manière similaire, des différences significatives apparaissent entre les cols blancs et les cols bleus : 40 % des cadres et professions intellectuelles privilégient la lutte contre le changement climatique, contre 11 % des ouvriers. À l’inverse, ces derniers citent quatre fois plus fréquemment la prévention des risques naturels (24 % contre 6 %). 

Certaines disparités sont également constatées en fonction du genre ou du lieu de résidence. En milieu rural, par exemple, les enquêtés ont davantage tendance à évoquer l’élimination et le tri des déchets ménagers. Mais ils citent plus rarement la réduction de la pollution de l’air. Enfin, les femmes se singularisent des hommes en exprimant plus souvent des attentes en matière de lutte contre la pollution des milieux aquatiques (21 % contre 14 %).       

Des besoins d’information variés en matière d’environnement

En 2024, les Français souhaitent principalement être mieux informés sur les conséquences sanitaires des pollutions auxquelles ils pourraient être exposés. En retrait de 2 points par rapport à l’année précédente, 19 % des enquêtés aspirent à en savoir davantage sur les actions les plus efficaces pour protéger l’environnement. Afin de pouvoir anticiper les problèmes environnementaux à venir, 12 % des personnes interrogées aimeraient disposer d’informations complémentaires sur les catastrophes qui pourraient advenir et 12 % sur les mesures prises pour en limiter les conséquences.

Par ailleurs, 13 % des Français voudraient en savoir davantage sur l’épuisement des ressources naturelles et les impacts que cela pourrait avoir pour les activités humaines. De manière plus immédiate, 14 % des enquêtés attendent d’être plus informés sur l’état de leur environnement de proximité. Enfin, rares sont les Français qui n’expriment pas d’attentes supplémentaires en matière d’information environnementale (8 %).

 

Attentes en matière d’information environnementale
En %

© SDES

Source : SDES, plateforme Environnement de l’enquête de conjoncture auprès des ménages (Camme) réalisée par l’Insee, 2023 -2024

 

Si les ouvriers et les enquêtés âgés de 60 ans et plus souhaitent davantage disposer d’informations concernant les impacts sanitaires des pollutions, les cadres supérieurs et les quadragénaires sont plutôt demandeurs d’informations pour mieux agir. Les enquêtés vivant dans un ménage constitué de trois personnes ou plus évoquent plus fréquemment l’état de leur environnement de proximité que les personnes vivant seules (16 % contre 11 %).

Les ruraux semblent davantage se soucier des catastrophes qui pourraient survenir (16 %), alors que les enquêtés des grandes agglomérations s’intéressent plus aux mesures mises en œuvre pour protéger les populations face aux conséquences du changement climatique. Enfin, les habitants des petites et moyennes agglomérations sont plus nombreux à attendre des informations au sujet de l’épuisement des ressources naturelles.  

Une sensibilité environnementale élevée mais variable

Pour tenter de quantifier l’évolution de la relation que les Français entretiennent avec les questions environnementales, il est demandé aux enquêtés d’indiquer au travers d’une note leur degré de sensibilité aux problèmes d’environnement.

Sur une échelle de 1 à 7, la note moyenne de sensibilité environnementale est de 5,6 en 2024. Seuls 2 % des enquêtés donnent une note comprise entre 1 et 3. Les notes 4 ou 5 sont données par 44 % des enquêtés. Enfin, 54 % des Français se déclarent très sensibles aux enjeux environnementaux, en choisissant les notes maximales 6 ou 7.

 

Niveau de sensibilité environnementale selon l’âge, la catégorie socioprofessionnelle et le niveau de vie 
En %

© SDES

Source : Sciences Po - SDES, baromètre Écologie Environnement du panel Elipss, octobre 2024

 

L’âge des enquêtés influe en partie sur la sensibilité déclarée des Français à l’égard des enjeux environnementaux. Les plus jeunes semblent en effet y être moins sensibles que leurs aînés. Ce phénomène s’observe notamment chez les moins de 25 ans : seuls 35 % d’entre eux attribuent ainsi les notes maximales de sensibilité (6 ou 7), contre 64 % chez les plus de 65 ans. Ce résultat mérite toutefois d’être relativisé. En effet, d’autres données montrent que les jeunes sont plus inquiets que le reste de la population à l’égard du changement climatique.

Pour les 18-25 ans, l’enjeu climatique semble dissocié du reste des questions environnementales. C’est notamment le cas pour les pollutions (de l’eau, de l’air, des sols) qui suscitent une moindre appréhension des jeunes : 15 % des 18-25 et des 26-35 ans évoquent ce sujet comme étant leur principal sujet d’inquiétude environnementale, contre 24 % des enquêtés âgés de 56 à 65 ans.

Le niveau maximal de sensibilité environnementale (6 ou 7) s’avère par ailleurs plus élevé chez les cadres et professions intellectuelles, chez les habitants de l’agglomération parisienne et chez les enquêtés disposant du meilleur niveau de vie par unité de consommation.

Méthodologie

Les données présentées s’appuient sur deux enquêtes menées par le service statistique (SDES) du pôle ministériel :

- La plateforme Environnement est un dispositif de suivi barométrique initié par le SDES en 2008. Cette série de vingt questions est posée chaque année (au mois de novembre) à un échantillon représentatif de la population résidant en France métropolitaine âgée de 18 ans et plus. Adossé à l’enquête de conjoncture auprès des ménages (menée par l’Insee depuis 1958), cette plateforme a permis d’interroger près de 23 000 personnes en l’espace de treize éditions. Les questions visent à suivre l’évolution des préoccupations et pratiques environnementales dans la société française. En 2012, en 2020 et en 2023, des modifications ont été apportées au questionnaire pour améliorer les connaissances sur ces sujets. L’enquête de conjoncture auprès des ménages (aussi appelée Camme) est un dispositif de suivi mensuel par téléphone auprès de 1 800 individus environ. L’échantillon est constitué de ménages ordinaires équipés d’une ligne de téléphone fixe et résidant en France métropolitaine.

- Le baromètre Écologie Environnement est un nouvel outil de suivi longitudinal des préoccupations et pratiques environnementales des Français. Il est piloté par le Centre des données socio-politiques (CDSP) de Sciences Po. Les données sont collectées sur internet dans le cadre du panel Elipss, auprès d’un échantillon représentatif de 1 800 personnes de 18 ans et plus résidant en France métropolitaine. Ce nouveau dispositif succède depuis 2024 au baromètre bisannuel que le Crédoc réalisait précédemment à la demande du SDES.

Deux dimensions sont abordées dans ces baromètres :

  • les opinions, c’est-à-dire des points de vue, des prises de position exprimés verbalement à propos d’un sujet ou d’un débat d’actualité ;
  • les pratiques, les comportements mis en œuvre par les individus.

 

Les chiffres indiqués correspondent à des pratiques déclarées. Ils sont donc susceptibles d’être surévalués par rapport aux pratiques effectives des ménages. Cette surestimation peut être due à un mécanisme dit de « désirabilité sociale » fréquemment observé dans les enquêtes d’opinions centrées sur des sujets comme l’environnement pour lesquels il existe souvent une adhésion consensuelle. Il s’agit pour l’individu interrogé de répondre en adéquation avec ce qu’il juge être une valeur ou une attitude socialement valorisée.

 

Auteur : Éric PAUTARD, SDES

Données

Données associées à la publication sous forme de tableaux et graphiques.